Le XV de France: dernière équipe en lice pour la Cuiller de bois!
Pour le supporter du XV de France, l'euphorie de novembre est très vite retombée, voire même oubliée. En l'espace de 160 minutes, et deux défaites plus tard*, tout est à refaire pour Philippe Saint-André. Une fois encore, la France s'est vue trop belle, et est retombée dans ses mauvais travers. Le match contre l'Angleterre tombe à point pour se redonner un peu de moral!
Une équipe remaniée de 7 joueurs (un phénomène qui ne s'est produit qu'à 4 reprises avec soit 7 soit 8 joueurs remplacés entre deux matchs en 1968,1982,1998 et 2010), de nouvelles certitudes à conquérir, et bien des choses à corriger, à retrouver.
Les joueurs, la staff, ne partent pas, comme à l'ancienne, avec la baïonnette au canon (et je trouve ça dommage quelque part), mais avec des phrases clichés qui permettent de remplir les journaux, genre "il faudra faire reculer les Anglais pour qu'ils ne puissent pas avancer", dixit le sélectionneur, qui connaît bien l'Angleterre pour y avoir achever sa carrière de joueur et débuter sa carrière d'entraîneur (Sale).
L'ensemble des supporters et des commentateurs se trouve dans un état très pessimiste pour le moment. Toutefois, la France peut créer la surprise car elle n'est pas attendue au tournant, vu les prestations fournies jusqu'à présent. Une équipe de France qui porte la pancarte de "loosers" a ses chances pour réussir un joli coup en terres anglaises. Enfin joli, c'est-à-dire une victoire par moins de cinq points d'écart...comme les précédentes victoires bleues dans l'antre magnifique de Twickenham (15 à 19 en 1987, 20 à 23 en 1997, 17 à 18 en 2005) dans le cadre du Tournoi.
Parmi les modifications apportées au XV titulaire qui me rendent un peu plus optimiste, je retiens le retour de Nyanga au poste de numéro 6, une nouvelle charnière centrale avec Parra et Trinh-Duc, et le retour de blessure de Vincent Clerc à l'aile, qui permet par la même occasion de recentrer Fofana, qui n'attendait que cela.
Mais en face, les Anglais sont redoutables: une équipe solide qui commet peu de faute, qui sait s'adapter parfaitement à son adversaire, et qui désormais a quasiment devant elle un boulevard pour aller glaner un nouveau Grand Chelem. Les hommes de Stuart Lancaster sont confiants et malgré tout, méfiants envers ces diables de Français. Pour la France, le tournoi est plié, mais battre l'Angleterre chez elle permettrait de sauver l'Honneur avec une victoire de prestige. Mais pour cela, il va falloir accepter de jouer, tenir sur les mêlées (espérons que nos gros ne se fassent pas tordre dès le premier impact), alterner le jeu au pied, et surtout être discipliné, car les Anglais ne manqueront pas de nous sanctionner à coup de pénalités. Sans parler des en-avants dont nous sommes hélas coutumiers...Un peu de joie ne nous ferait pas de mal. Même si le Tournoi est fini pour nous et qu'il faut désormais penser...à ne pas être les derniers!
Dans les deux autres rencontres, l'Italie peut de nouveau créer la sensation contre le Pays de Galles, à Rome. Car les Gallois, bien que nous ayant vaincu il y a 15 jours, ne sont plus la redoutable machine de guerre des années précédentes. Et les Italiens doivent une revanche à leurs supporters après la branlée encaissée contre les Ecossais (34 à 10). Enfin, pour la dernière rencontre opposant Ecossais et Irlandais (le match du whisky!) devrait a priori tourner en faveur des Irish, bien que la défaite contre l'Angleterre ait laissée des traces sur les corps et les esprits.
Le programme du week end