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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
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Les Dossiers D'antan...

31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 11:45

2015: le pire millésime depuis 2001?

Caricature de Dilem (Algérie).
Caricature de Dilem (Algérie).

Daech: "l'homme" de l'année?

31 Décembre 2014. Il y a un an. Le monde d'avant. Comme chaque année, le coeur léger, nous nous préparions à réveillonner et à aborder l'an 2015.

Et puis, à peine avions-nous digéré nos fêtes, l'année nouvelle révélait son véritable visage: celui de la terreur. Partout, tout le temps: Charlie, l'Hypercasher, l'extrême-droite, Boko-Haram, Trump, la Turquie, le Liban, Paris, Bamako, le réchauffement climatique, la pollution, la barbarie sur les animaux, les migrants mourrant en masse sur nos rivages, l'Europe se barricadant.

L'an 15 fut celui de la terreur, de la peur. En l'espace de 365 jours, les choses ont beaucoup changé dans nos consciences et désormais, pour assurer notre sécurité, nous sommes prêts à vendre notre âme au diable, afin de protéger des "valeurs" que l'on brandit pour se donner bonne conscience alors que l'on pratique le parfait opposé.

Malgré les rassemblements de janvier, l'année 2015 a révélé au grand jour les divisions des Français: gauche contre droite(s), travailleur contre chômeur, Français contre immigré, fonctionnaire contre le privé, riche contre pauvre, ...Outre le chômage, le grand échec de la gauche au pouvoir, enfin de ce qu'il en reste, aura été de ne pas avir réussi à colmater les fractures de la société. Et malgré tout, avec les présidentielles en approche, chaque candidat jurera vouloir oeuvre pour l'unité, et ainsi entendra-t-on entonner, comme les Choeurs de l'Armée Rouge, la chorale du "rassemblement".

Le même problème se pose pour l'Europe: l'immense vaisseau est tiraillé par divers clans voulant chacun aller dans une direction opposée: ceux qui veulent plus d'Europe et ceux qui en veulent moins; ceux qui veulent ouvrir l'Europe et ceux qui veulent la fermer. Mais là où la solidarité aurait dû être au rendez-vous, c'est la peur une fois encore qui s'est imposée.

Puisse 2016 être une année meilleure. Sinon, nous courrons à la catastrophe tout en admirant notre propre déchéance...

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 08:25
L'entrée du Vieux-Château que l'on peut visiter sous certaines conditions à ma connaissance.

L'entrée du Vieux-Château que l'on peut visiter sous certaines conditions à ma connaissance.

La cour intérieure du Vieux Château.

La cour intérieure du Vieux Château.

La façade nord et l'anse du Jars.

La façade nord et l'anse du Jars.

Le Vieux-Château de l'Île d'Yeu (partie II)

La légende affirme donc que Hergé se serait inspiré (attention, ce n'est pas une vérité...) de cette ruine pour créer son château dans l'épisode de l'Île Noire de Tintin.

Ainsi dans le 7ème tome des aventures du reporter belge, se trouve un château en Ecosse, et à l'intérieur, un atelier de faux-monnayeurs organisé par le redoutable Dr Müller. Pour effrayer les badauds, le château est gardé par une véritable légende-vivante: Ranko, le gorille.

Si vous vous souvenez bien de la B.D. ou du dessin animé, vous remarquerez la fissure découverte à marée basse en bas de l'image. C'est par cet espace que Tintin parvient à s'introduire dans le château de l'Île Noire.

La mer, vue depuis une défense.

La mer, vue depuis une défense.

Les défenses intérieures qui auront une grande influence au XVIIème siècle sur l'organisation des remparts Vauban.

Les défenses intérieures qui auront une grande influence au XVIIème siècle sur l'organisation des remparts Vauban.

A l'horizon lointain, une croix: c'est le calvaire de la Pointe du Châtelet.

Le Vieux-Château vu depuis la Pointe du Châtelet.

Le Vieux-Château vu depuis la Pointe du Châtelet.

FIN

 

PS: vous pouvez aussi prendre quelques précieuses secondes de votre temps pour observer la première partie de cette visite du Vieux-Château de l'Île d'Yeu.

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 08:54

Construit au XIVème siècle pour Olivier IV de Clisson, la légende veut qu'il ait servi de modèle à Hergé pour son aventure de Tintin qui se déroule sur le château de l'Île noire.

Le Vieux-Château de l'Île d'Yeu (partie I)
Le Vieux-Château de l'Île d'Yeu (partie I)

Au coeur de l'anse du Jars, le Vieux-Château est l'unique forteresse militaire de l'Île d'Yeu.

Le Vieux-Château de l'Île d'Yeu (partie I)
Le Vieux-Château de l'Île d'Yeu (partie I)

Son système de défense de l'intérieur des terres a inspiré un siècle plus tard, après une tentative d'invasion ratée des Espagnols, le système de défense de Vauban sur les forts français.

Le Vieux-Château de l'Île d'Yeu (partie I)
Île d'Yeu, 29 Octobre 2013.

Île d'Yeu, 29 Octobre 2013.

La suite et fin de cette visite du Vieux-Château de l'Île d'Yeu.

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 12:22

Des éléments simples, basiques, patriotes: le clip était parfait!

Mister Underwood est devenu président des Etats-Unis, en poussant à la démission celui qui l'avait nommé vice-président. Et comme dans la réalité, en 2016, il doit affronter le suffrage universel, alors que son parti n'est vraiment unit derrière lui.

Alors "4 more years" ou retour à la vie normale?

En tout cas, Netflix, dans le cadre de la promo de la saison 4 de House of Cards, a bien fait les choses: il y a même un site internet, www.fu2016.com où l'on peut suivre l'actualité de la campagne du président Underwood.

La page d'accueil de FU2016.COM

La page d'accueil de FU2016.COM

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 08:46

France 3, le 19/20, 14 Décembre 1995.

La Bosnie, 20 ans après Dayton : le pays reste divisé. Les jeunes ne pensent qu'à partir

 

LE PLUS. La paix en Bosnie a vingt ans. Le 14 décembre 1995, les accords de paix de Dayton étaient signés à Paris, après des années de conflit et des semaines de négociations. Un accord qui consacre l'intégrité de la Bosnie mais divise cette dernière en deux entités. Vingt après, où en est ce pays ? Éclairage de Loïc Tregoures, doctorant en sciences politiques, spécialiste des Balkans

Il y a vingt ans, le 14 décembre 1995, Paris accueillait la signature des accords de Dayton, qui mettaient fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine.

La paix en Bosnie a donc vingt ans, à condition de considérer la paix dans son sens négatif d’absence de conflit armé, et d’oublier pourquoi ce conflit a eu lieu et qui en sont les responsables, par delà une folklorisation ethniciste des belligérants aussi absurde intellectuellement que dévastatrice politiquement.

Seulement, ce qui a été présenté comme un success-story du peace-building, au point même de servir de modèle à certains apprentis mécaniciens de la paix en Syrie, ne trompe plus personne depuis longtemps.

 

Un pays qui reste profondément divisé

 

De fait, les accords de Dayton, parce qu’ils ont entériné le nettoyage ethnique, ont créé un monstre institutionnel avec 14 gouvernements, autant de Premier ministres et plus d’une centaine de ministres pour moins de 4 millions d’habitants.

Or, ce système ne peut pas structurellement se réformer par lui-même car les clés de l’accord ont été données à ceux-là même qui ont provoqué la guerre et qui sont toujours aujourd’hui en situation de rente économique et politique grâce à ces accords.

Cela a permis la construction d’un puissant système de clientélisme, avec une fonction publique pléthorique, qui assure aux partis nationalistes bosniaques, croates, et serbes de ne jamais être inquiétés ni être tenus pour responsables de leurs actes.

Ainsi, dans un pays où les séquelles psychologiques des parents sont si dramatiquement négligées, une génération de jeunes a grandi après 1995 dans un système scolaire divisé, dans lequel on apprend trois versions différentes de l’histoire ancienne et moderne, dans lequel on ne rencontre jamais l’autre.

Personne n’est donc d’accord sur ce que signifie la Bosnie, historiquement, géographiquement, politiquement et philosophiquement, et le système scolaire ne fait que reproduire et aggraver cette impasse.

 

Avoir 20 ans en Bosnie, c’est chercher à partir

 

Avoir 20 ans en Bosnie, c’est être confronté à la corruption à l’université, c’est servir des cafés comme unique opportunité de travail alors que le chômage des jeunes dépasse 60%. Avoir 20 ans en Bosnie, c’est chercher à partir à tout prix, ou bien accepter de s’accommoder du système politique pour obtenir un poste de fonctionnaire.

En somme, comme le dit le chercheur Vlado Azinovic, avoir 20 ans en Bosnie, c’est parfois trouver plus rationnel d’aller faire le djihad pour se sentir exister que de rester en Bosnie sans la moindre chance de se réaliser.

Qu’on ne s’y trompe pas. Quoi qu’en disent les dirigeants serbes de Bosnie, personne n’a intérêt localement à sortir d’un système qui les nourrit. Personne dans la communauté internationale ne permettra non plus un éclatement du pays.

L’Union Européenne a répété que la Bosnie avait une vocation européenne, ce que conteste la Russie, mais sait très bien qu’une future intégration ne peut passer que la réforme d’un système institutionnel auquel personne ne veut plus toucher de peur de sauter dans l’inconnu. Dès lors, chaque acteur politique, local et international, se maintient dans son propre confort d’un "jusqu’ici tout va bien", et que demain c’est loin.

 

Un système institutionnel et politique verrouillé 

 

Et quand les citoyens bosniens, dans une posture fermement anti-nationaliste, osent se révolter comme en février 2014, on leur oppose à Bruxelles et ailleurs une prétendue stabilité qui n’est que le masque d’un renoncement volontaire à toute forme de véritable démocratie dans ce pays qui étouffe.

Prétendre que les citoyens de Bosnie peuvent prendre en charge leur propre destin par leur vote à l’intérieur d’un système institutionnel et politique si verrouillé est une illusion. Il n’y a pas d’autre issue que de prendre à revers le système, par le bas grâce à des mobilisations populaires comme en 2014, et par le haut grâce à un réinvestissement de la communauté internationale.

Il n’y a certes aucune solution simple, mais personne ne peut prétendre aimer et aider ce pays et se satisfaire que personne ne se tire plus dessus après 20 ans. En attendant, quand on a 20 ans en Bosnie, on ne fête pas Dayton, on le fuit.

 

Le Plus, Le Nouvel Observateur, Mardi 15 Décembre 2015.

 

Explications des accords de Dayton: un pays, deux peuples séparés.

France 2, 20h, 14 Décembre 1995.

Des origines lointaines pour un conflit "récent"

Le dessous des cartes, Arte, vers 2006-2007.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 09:05

En allant au Four Corners!

Capture d'écran de Breaking Bad (S04, E06)

Capture d'écran de Breaking Bad (S04, E06)

C'est le seul point des Etats-Unis (mais pas du monde, vu qu'il y en a aussi un recensé au nord du Canada) où les frontières de quatre états se croisent. Le point se trouve sur le plateau du Colorado (région désertique) et une plaque en granite posée en 1992 marque le point central de la jonction interétatique, fixée par le gouvernement américain en 1868.

 

L'entrée du Four Corners Monument , Capture d'écran de Breaking Bad (S04, E06)

L'entrée du Four Corners Monument , Capture d'écran de Breaking Bad (S04, E06)

L'intersection. Le jeu des touristes est de se prendre en photo sur les 4 états. Capture d'écran de Breaking Bad (S04, E06)

L'intersection. Le jeu des touristes est de se prendre en photo sur les 4 états. Capture d'écran de Breaking Bad (S04, E06)

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 08:45
COP21 : Nous sommes dépendants des efforts de la Chine et des Etats-Unis
COP21 : Chine et États-Unis accepteront ils le "green deal" européen?

Publication:

 

Par Henri LANDES et Charles RASSAERT

 

La COP21 qui commence à la fin du mois de novembre sera le grand rendez-vous climatique du siècle. Tenant compte de leurs réticences historiques sur les questions climatiques, les deux plus grands pollueurs de la planète - Chine et États-Unis - sont écoutés avec beaucoup d'attention depuis un an et demi. D'un côté, leurs positions n'ont jamais autant convergé. De l'autre, ils présentent toujours des obstacles à des négociations fructueuses. Est-ce que l'Europe, et dans une moindre mesure la France, pays hôte et présidente de ce sommet, peut conduire à l'obtention d'un nouvel accord universel et contraignant sur le climat ?

La conférence des parties ne commence que dans deux semaines, mais les négociations en amont ont permis d'avancer. Un des derniers pas en avant fut le lundi 2 novembre, lorsque le président François Hollande a rencontré son homologue chinois Xi Jinping pour établir une "déclaration commune" en faveur du climat. Pour la première fois de l'histoire, la Chine s'est prononcée favorablement à un mécanisme contraignant pour réviser les objectifs de réduction de gaz à effet de serre de manière périodique (vraisemblablement tous les 5 ans).

"Avec cette déclaration, nous avons posé les conditions qui nous permettent d'entrevoir un succès" estimait donc François Hollande, après 12 visites en Chine de son Ministre des Affaires étrangères depuis sa prise de fonction ! L'enthousiasme de Laurent Fabius a nécessairement été émoussé par les déclarations de son homologue américain quelques jours après la déclaration commune franco-chinoise : "ce ne sera certainement pas un traité (...). Il n'y aura pas d'objectifs de réduction juridiquement contraignants comme cela avait été le cas à Kyoto."

Des déclarations "peu heureuses" qui révèlent l'intérêt stratégique des ces négociations climatiques qui dépassent, à présent, largement la simple réduction des gaz à effet de serre pour prendre en compte l'approvisionnement énergétique, le développement économique et l'adaptation aux conséquences du changement climatique.

Xi Jinping a répondu présent, sous la pression sociale

La Chine est-elle en train de changer son fusil d'épaule ? Sans faire preuve de naïveté, on constate clairement un repositionnement chinois : l'intérêt grandissant de Pékin pour les questions environnementales est de plus en plus visible.

Pendant longtemps, la Chine, membre de la coalition des pays en développement du G77+ Chine, avait une position attentiste dans les négociations. En 2005, le Premier ministre chinois, Xie Zhenua, déclarait: "la Chine s'engagera et pendra des décisions après évaluation des efforts des autres pays". Lors de la conférence de Bali (COP 13) en 2007, la Chine était restée sur ses positions tant que les pays développés n'avaient pas fixé d'objectifs précis de la réduction des gaz à effets de serre d'ici 2020. Les Etats-Unis qui ne voulaient aucun objectif contraignant avaient donc anéanti toutes avancées concrètes.

Depuis cette même année 2007, la Chine est devenue le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète (bien que son taux d'émanation par tête demeure bien inférieur à celui des Etats-Unis). La pollution aux particules fines est à son comble dans la capitale de l'Empire du milieu. En 2014, la pollution de l'air battait des records. On a enregistré jusqu'à 500 microgrammes par mètre cube d'air en moyenne (le niveau de concentration était même monté à 993 microgrammes). A titre de comparaison, en France on considère un épisode de pollution de l'air quand celui-ci atteint le seuil des 50 microgrammes !

La pression sur le gouvernement chinois pour engager la transition énergétique vient donc de la pression de sa propre opinion publique : 9 manifestations sur 10 sont liées à des préoccupations environnementales. La pollution menace la stabilité du pays et devient un problème politique urgent.

Plus généralement, le gouvernement chinois définissait sa position dans les négociations en fonction du rapport énergie / croissance économique découlant essentiellement de trois facteurs : la paix sociale, les émissions de CO2 et l'approvisionnement énergétique.

Or, ces trois facteurs font bouger la Chine d'aujourd'hui. Les débats et les manifestations se succèdent en Chine pour dénoncer des projets jugés trop polluants sous le slogan "la croissance oui mais pas à n'importe quel prix". La classe moyenne chinoise se sent de plus en plus concernée par les questions écologiques. Face à cette situation alarmante, la Chine a décidé de faire de l'environnement une priorité pour le prochain plan quinquennal qui débutera en 2016. Dans les faits, cela passera par une réduction de l'utilisation du charbon (la Chine détient la troisième plus grande réserve de charbon derrière les Etats-Unis et la Russie) et l'utilisation d'énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire. En somme, une bonne nouvelle pour la COP21 ?

 

Barack Obama sait qu'il a rendez-vous avec l'Histoire à Paris

Les Etats-Unis ont plombé les négociations internationales sur le climat lorsqu'ils n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto, qu'ils avaient pourtant signé à la COP3 en 1997. Sans la participation du plus gros pollueur de la planète de l'époque, les autres pays ne pouvaient être aussi inspirés pour mener la transition énergétique et se développer de manière propre. La position américaine depuis vingt-cinq ans a peu changé : les solutions de marché et les technologies vertes sont à privilégier et il ne faut pas entraver l'économie par un traité international contraignant sur le climat. Cette position demeure, à l'image de la dernière déclaration de John Kerry cette semaine.

Il ne faut pour autant pas y voir un signal d'échec des négociations de la COP21. La position américaine a évolué depuis quelques années, notamment grâce au volontarisme de son président. Barack Obama, convaincu de la nécessité de fixer un cadre pérenne pour lutter contre le changement climatique, un mécanisme qui transcenderait les clivages et l'alternance politique. Il s'est mobilisé en faveur de la protection de l'environnement comme jamais un président américain ne s'était engagé auparavant ; les faits parlent d'eux-mêmes :

  • L'administration Obama a développé des règlementations sans précédent sur le secteur énergétique, notamment pour diminuer la pollution des centrales à charbon.
  • En novembre 2014, les États-Unis font une annonce conjointe avec la Chine sur des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, une première de l'histoire.
  • Tout récemment, le président s'est opposé à la construction de l'oléoduc XL provenant du Canada, contre le gré des puissants lobbies fossiles américains.

Certes, Barack Obama a attendu son deuxième mandat pour prendre le sujet à bras le corps. Le climat n'est guère un sujet facile à traiter pendant une campagne présidentielle, notamment avec nombreux États démocrates "charbonniers" au Nord-Est du pays. Mais il a pris son bâton de pèlerin pour réorienter son pays dans le sens de l'histoire. Il compte bien réussir la COP21 en obtenant un accord universel et contraignant. La nuance à noter : un accord contraignant dans la forme, mais pas dans le fond. Car un accord contraignant sur plus qu'un simple mécanisme de révision des objectifs devra être ratifié par le congrès américain, contrôlé par le parti Républicain historiquement climato-sceptique. Barack Obama pourra mettre en œuvre l'accord de Paris lui-même, par décret, si celui-ci ne contraint le pays qu'à déclarer ses objectifs de manière transparente et à les revoir de manière périodique avec tous les autres pays de la Convention. C'est d'ailleurs la même position pour nombreux autres Etats historiquement frileux sur la question (Chine, Inde, pays pétroliers, etc.).

 

Voir au-delà de Paris

Ainsi, l'Union européenne et la France ont comme tâche de tirer profit de ce mouvement positif au sein des négociations internationales sur le climat. Malgré les apparences, l'accord de Paris sera vraisemblablement signé et le Protocole de Kyoto, éminemment limité et lacunaire, devrait être remplacé.

Cependant, ce n'est pas cet accord de Paris qui résoudra à lui-seul le dérèglement climatique. Non seulement les objectifs de chaque pays seront à revoir au fur et à mesure, mais les grandes avancées en faveur du climat devront se faire ailleurs, surtout dans les arènes classiques de décisions sur l'économie, à savoir le G20, le G7 et l'OMC. La lutte contre le changement climatique s'apparente à une transition économique, et n'est pas simplement une affaire de négociations entre techniciens de la politique environnementale.

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 09:07
Turquie : les médias mis au pas sous le régime Erdogan
On muselle les chiens de garde de la démocratie

 

Noam Chomsky (Professeur au Massachusetts Institute of Technology) et Christophe Deloire (Secrétaire général de Reporters sans frontières)

 

Alors que la presse mondiale suivra le G20 à Antalya, le pouvoir d'Erdogan bâillonne les journalistes turcs. Aux chefs d'Etat invités d'aider les partisans d'une information libre.

 

Les journalistes sont les « chiens de garde de la démocratie », selon la Cour européenne des droits de l’homme. Qui veut contrôler un pays sans être confronté aux critiques tente de museler les reporters. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est malheureusement passé maître pour étouffer les aboiements de la liberté. Tandis que des journalistes du monde entier affluent à Antalya pour couvrir le sommet du G20, nombre de leurs collègues turcs ne sont pas accrédités. Boycotter les médias d’opposition est devenu une habitude dans ce pays, 149e sur 180 au dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.

 

Quatre jours avant les élections législatives du 1er novembre, la police prenait d’assaut la rédaction du groupe Ipek et mettait fin en direct aux activités de deux quotidiens et de deux chaînes de télévision d’opposition. Une fois la direction reprise en main et 71 journalistes mis à pied, ces quatre titres ressuscitaient le 30 octobre avec une ligne éditoriale devenue pro-gouvernementale jusqu’à la caricature : la photo du président Erdogan s’étalait en « une » des quotidiens Bugün et Millet, dont les gros titres respectifs étaient « Le président parmi le peuple » et « La Turquie unie ». De la parole officielle pur jus.

 

C’est le journalisme qu’on assassine. La majorité absolue retrouvée par le parti AKP, au pouvoir depuis treize ans, ne freine pas la spirale répressive. Dès le lendemain du scrutin, deux journalistes étaient jetés en prison, accusés d’« incitation à la révolte armée contre l’Etat » à cause d’une couverture. Depuis, une trentaine de leurs collègues font déjà l’objet de nouvelles enquêtes pour « propagande terroriste » ou « insulte au président de la République », les chefs d’accusation les plus courants.

 

Pluralisme réduit et autocensure

 

Mardi 17 novembre s’ouvre le procès de dix-huit rédacteurs en chef et directeurs de publication, accusés de « propagande terroriste » pour une photo. Ils risquent sept ans et demi de prison. L’un de ces journalistes, Can Dündar, avait déjà personnellement été accusé d’« espionnage » par Recep Tayyip Erdogan, qui avait promis qu’« il ne s’en sortira[it] pas comme cela ». Son quotidien, Cumhuriyet, venait d’apporter la preuve que des camions affrétés par les services secrets turcs à destination de la Syrie étaient bien chargés d’armes.

 

 

 

Depuis plusieurs années, la concentration des médias entre les mains de patrons de presse proches du pouvoir réduit le pluralisme et encourage l’autocensure. Les autorités se sont attelées à reprendre en main Internet : après des réformes draconiennes, le blocage de sites Web sans décision de justice est devenu systématique.

 

 

 

La Turquie monopolise plus de deux tiers des demandes de retrait de contenu auprès de Twitter. Au besoin, Ankara n’hésite pas à bloquer l’intégralité de cette plateforme et de YouTube, une extrémité à laquelle ne recourait jusqu’alors qu’une poignée d’Etats parmi les plus répressifs de la planète.

 

Approche paranoïaque

 

Ces nouvelles pratiques s’ajoutent à des constantes héritées de la période militaire : lois restreignant la liberté d’expression, culture judiciaire centrée sur la défense de l’Etat, violences policières impunies… Les métastases du conflit syrien et la reprise des combats entre Ankara et les rebelles kurdes du PKK, cet été, ne font qu’accentuer l’approche paranoïaque des autorités vis-à-vis des journalistes critiques.

 

 

 

Loin d’apaiser les tensions partisanes et communautaires, l’emballement de la censure et la rhétorique agressive du gouvernement ne font qu’accentuer les clivages et la dangereuse polarisation du pays. Début septembre, des manifestants galvanisés par les discours officiels ont attaqué par deux fois la rédaction du grand quotidien Hürriyet à Istanbul.

 

 

 

Les chefs d’Etat du G20 doivent prendre toute la mesure de la dangereuse dérive dans laquelle s’enfonce leur hôte. Tous ont besoin d’une Turquie stable, qui limite l’expansion du chaos syrien et garantisse la sécurité et la prospérité de son peuple. Pour ce faire, Ankara doit cesser d’alimenter les tensions, et pour cela, il est essentiel que les vérités puissent être dites. N’en déplaise au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, « rabâcher » à la Turquie ses violations de la liberté de la presse n’interdit pas de coopérer sur les problèmes d’intérêt commun.

 

 

 

Au contraire, rouvrir l’espace du débat démocratique et favoriser le dialogue entre les différents segments de la société sont des conditions essentielles à la stabilisation du pays. La liberté de l’information fait partie de la solution.

 

Le Monde, Dimanche 15 Novembre 2015.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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