Une improbable illustration manga prise sur un site russe. Où l'Ecossais a une réputation internationale de buveur de bière.
Les déclinologues. Un concept qui a vu le jour il y a une dizaine d'années et qui visait des auteurs, en majorité d'économie, qui écrivaient livre après livre que le naufrage de la France était inéluctable, et que ce naufrage, pour eux, était quelques par le bienvenu vu qu'il constituait leur fonds de commerce.
Depuis cette terrible défaite du côté de Cardiff, j'ai comme l'impression que l'Ovalie, dans son ensemble est devenue déclinologue. Que cela concerne le XV de France, le Top 14, la Fédé, la LNR: c'est très simple, comme au casino, rien ne va plus.
Mais revenons en arrière: il y a un peu plus de deux semaines de cela, avant ce terrible Galles-France, l'optimisme était de rigueur, alors que pour ma part, je prônais la méfiance et le respect face à de redoutables gallois, qui, il faut bien le dire, ne nous ont pas loupé, et nous ont bien fait comprendre que leur ligne d'en-but était totalement infranchissable.
Alors oui, on a pris une trempe, et on s'en prendra d'autres encore. Mais pas trop souvent quand même. On a eu sur ce match une défaillance collective, qui a fait quelques victimes, je pense notamment à Doussain (tricard sur le poste pour un bout de temps), et Picamoles (qui lui reviendra très vite car il est bon et aussi parce que...on n'a pas grand monde en stock pour le moment à son niveau). La touche, la mêlée, l'évacuation des ballons des zones de rucks, les variations de jeu entre chandelle, relance à la main, le "gagne-terrain", bref, ce fut un calvaire de bout en bout. Et si l'on a failli, n'oublins surtout pas qu'en face il y avait une équipe galloise qui était dans un grand jour et il faut avant tout saluer la qualité de leur prestation.
Alors aujourd'hui, du côté d'Edimbourgh, cela ne va pas être de la tarte, car les Scottish auront à coeur d'enchaîner une seconde victoire consécutive dans le Tournoi après l'Italie. Les Ecossais ont aussi en tête le fait, qu'ils ne nous on plus battu depuis 2006 chez eux, que l'an dernier ils sont la seule équipe du Tournoi à avoir perdu contre nous. Et puis il y a ce terrain, cette pelouse qui on l'a vu lors du match Ecosse-Angleterre, n'était même pas digne d'organiser une rencontre de Fédérale 3.
Mon inquiétude majeure vient de la mêlée, qui se fait tordre à chaque match, et qui est d'ailleurs sous l'oeil attentif de l'IRB: d'ailleurs, vu le grand n'importe quoi du dernier match, il n'y a pas de quoi s'en étonner. Plus qu'une question de force, il faudra d'abord être DISCIPLINER! C'est-à-dire respecter la base du jeu: les commandements de l'arbitre! Parce qu'il est clair que le match peut se perdre là-dessus, à coup de pénalités contre nous.
Dans le jeu, nous somms normalement supérieur à l'Ecosse, bien que toutefois, il faudra être vigilant, sachant que Plisson risque de sentir passer la caresse écossaise assez fortement, vu que ce fut l'un de nos points faibles, et j'avoue que je m'étonne de constater que ce joueur, très bon en club, n'a pas l'air d'avoir 80 minutes dans les jambes. Je m'étonne aussi de constater que l'excellent Gaël Fickou ne puisse disposer de plus de temps de jeu, sachant qu'à chaque fois, ses rentrées apportent un véritable plus à notre équipe.
Alors je me lance: je pense que les Bleus vont s'imposer sans pour autant se rassurer. Et puis contre l'Ecosse, c'est un peu comme l'Italie: si on gagne, cela semble "normal", si l'on perd c'est tout de suite une catastrophe. Mais avec une victoire en poche, on restera quand même en course pour la gagne du Tournoi. Allez savoir, sur un malentendu...
Sinon, dans les deux autres rencontres, l'Irlande, dont on verra la dernière sortie à Dublin du déjà légendaire N°13 Brian O'Driscoll, a la possiblilité de faire un gros coup cet après-midi contre une Italie, qui bien que meilleure que les années précédentes, risque de conquérir une nouvelle cuiller de bois, après sa déconvenue inattendue contre l'Ecosse à la maison. Les coéquipiers de Castrogiovanni font devoir réaliser un miracle à Dublin, soit contre le XV d'Angleterre, pour échapper à ce qui était encore il y a un mois un improbable destin.
Enfin, demain, gros match entre Anglais et Gallois, les premiers n'ayant sans doute pas digéré la monumentale branlée encaissée l'an passé à Cardiff, les seconds voulant définitivement montrer que l'Irlande n'était qu'un malheureux accident et que le match contre la France était l'incarnation de leur véritable niveau.