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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
"Je m'intéresse au passé
car c'est là que j'aurais aimé vivre."
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Le Pourquoipaspédia

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En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!

 

Les Dossiers D'antan...

12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 09:02
Charles Platiau / Reuters (Novembre 2009).

Charles Platiau / Reuters (Novembre 2009).

Guy Novès a réussi sa prise de fonctions à la tête du XV de France. Ce fut loin d'être une partie de plaisir et il faut reconnaître aux Italiens d'avoir eu le mérite de bien jouer et malgré la défaite, de réussir sans doute l'un de leurs meilleurs matchs à Paris (ils nous avaient battu deux fois, en 2011 et 2013, à Rome).

Certes les deux points de la victoire sont là, mais il y a, et c'est normal, beaucoup de choses à régler: sur les phases de défense, durant la première mi-temps, les Bleus ont subi, se sont fait bouger par des Italiens qui n'avaient pas froid aux yeux et qui ont fait bien moins de fautes qu'à l'accoutumée. Heureusement, les Bleus disciplinés ont pu éviter d'être largués au score à la mi-temps. D'ailleurs, sur la discipline, remarquons les deux interminables minutes d'arrêt de jeu sur les phases de pick and go de l'Italie que les joueurs ont brillé par la propreté de leur jeu, cédant un peu de terrain, mais dans l'ordre et la discipline (un peu comme en Mai 1940 selon les communiqués du GQG). Et le stade de retenir son souffle sur le drop de Parisse (23-21). Il a pris un risque. C'est sa responsabilité. Mais quand t'es un avant, que tu pilonnes, que t'as les cuisses brulantes, et que tu vois qu'au drop, c'est le 8 qui se charge d'exécuter la sentence, t'as de quoi avoir la rage.

Alors contre l'Irlande, ce sera une autre affaire: certes, nous les recevons, mais, dans le Tournoi, nous ne les avons plus battu depuis 2011.  Les hommes de Joe Schmidt, dimanche dernier, au cours d'une superbe partie de rugby à Dublin ont littéralement éteint, durant 35 minutes les Gallois. Avant de s'étendre à leur tour, au terme d'un match physique: pour s'imposer, il faudra du combat, notamment dans les phases de ruck et de la discipline, car Sexton ne se privera pas de nous punir. Des failles existent chez les Irlandais, mais pour s'imposer, il ne faudra pas compter uniquement sur les exploits de l'excellent Vakatawa, car si les Verts font de la vidéo, ils risquent de s'y mettre à plusieurs pour lui barrer la route, surtout quand on voit sa capacité à transpercer le rideau défensif.

Pour Bézy, certes ces coups de pied au but n'étaient pas des plus simples, mais il ne pourra pas se permettre de se rater autant (3 échecs, soit 7 points) face aux poteaux. Pour l'équipe. Et pour son avenir en bleu. Alors, oui, tout le monde peut se foirer. Une fois. Deux fois de suite, ça ferait tâche.

Pour les autres équipes, l'Angleterre, sans briller, tout en étant solide est parvenue à s'imposer à Murrayfield, bien aidés par des Ecossais maladroits. Tout comme nous, les Anglais ont du boulot. Par contre pour les Ecossais, leur niveau de jeu sera largement suffisant actuellement pour...récupérer la cuiller de bois. Car contre des équipes plus inspirées, cela se terminera par une valise.

Enfin les Gallois, dont j'ai fait les favoris pour le Tournoi, ont montré que lorsqu'ils se réveillent sont terribles. La stabilité du groupe (reconduit pour affronter l'Ecosse samedi) devrait leur permettre d'ouvrir leur compteur de victoire (avec un point pris en Irlande, ils peuvent toujours remporter la compétition).

Mes pronos:

France - Irlande. Victoire difficile pour les Bleus, mais victoire quand même.

Ecosse - Pays de Galles. Victoire des Gallois.Les Diables Rouges n'ont plus perdu contre l'Ecosse depuis 2007. Une défaite des hommes de Gatland ferait tâche.

Italie - Angleterre. Victoire anglaise. 16 victoires consécutives contre les Transalpins dans le Tournoi. Plus petite victoire: 4 points en 2008 et 2012.

 

Bon wwek end d'ovalie les ami(e)s.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 09:21

La bande-annonce du Tournoi, par World Rugby.

Il est vrai que depuis une sombre soirée d'octobre dernier, on n'avait plus trop envie de parler du XV de France, ni d'en entendre parler. Encore plus profondément choqué que Jean-François Copé, on préfèrerait être frappé d'amnésie que de souvenir du carnage que nous ont infligé les Blacks, et vu la dérouillée que l'on a prit, on ne peut même pas se vanter d'avoir été vaincu par le futur champion.

Et d'un coup, on repense à l'entraîneur, Saint-André auquel beaucoup croyaient, moi y compris, et qui au fil des matchs, n'a jamais véritablement réussi à redresser la barre d'un avion fou qui s'est lamentablement crashé, là où au mieux nous espérions un atterrissage en douceur, dans le courage et la dignité.

Pour Guy Novès, le défi est immense: il doit véritablement entamer la reconstruction pour que le XV de France cesse d'être la risée de l'Ovalie. Alors oui, c'est aussi simple que de recomposer l'armée française en juin 40. Plusieurs chantiers s'ouvrent à lui: intégration de nouveaux joueurs, création d'un projet de jeu et surtout, retrouver l'envie de jouer ensemble et ne plus être les créateurs originaux d'une bouillie fade et aussi joyeuse qu'un album de Mano Solo.

Et pourtant, chaque année, début février, c'est le temps des espoirs. En conséquence, c'est plein d'espoir que, avec une tasse de chocolat chaud, ou une bière, je serai devant mon téléviseur pour encourager nos Bleus pour cette nouvelle campagne. Alors Messieurs, respectez le Tournoi, respectez les Italiens. Faites nous plaisir, faites vous plaisir.

Pour le reste, nous avons dans le Tournoi des nations en quête de rachat. Car pour l'hémisphère nord, le Mondial fut douloureux: aucune équipe n'a réussi à atteindre le dernier carré. Des Anglais en état post-dépressif après leur Mondial raté (éliminés en poule) mais qui voient l'arrivée de l'ex coach du Japon, Eddie Jones, des Irlandais qui se sont cassés les dents sur les Argentins alors qu'ils avaient des objectifs élevés (ils sont les champions en titre cela dit), des Gallois qui ont eu une cascade de blessure l'automne dernier, des Ecossais qui ont frôlé l'exploit contre l'Australie avec un niveau de jeu très élevé, bien mieux que ce qu'ils nous ont montré lors des dix derniers tournois et enfin...des Italiens qui peuvent légitimement se poser des questions sur leur présence dans le Tournoi, vu que celle-ci se résume quasiment chaque à savoir s'ils récolteront ou pas la terrible cuiller de bois (bien que l'an dernier ils l'aient refilé aux Scottish).

Alors vu qu'il faut se foutre à l'eau, je mettrai un billet sur une victoire...des Gallois. Un calendrier favorable, une régularité au plus haut niveau sur les 4 dernières années, une équipe globalement peu changée, Warren Gatland qui conserve son poste: la stabilité pour les Dizbles Rouges, dont on découvrira le niveau dès dimanche à Dublin contre l'Irlande lors du choc de la première journée.

Les trois matchs:

- France - Italie. On peut raisonnablement penser que les Bleus devraient s'imposer contre nos voisins transalpins, surtout pour la première de Guy Novès en tant que sélectionneur. Même une victoire à l'arrachée risquerait de faire tâche, et pour ce match, il risque d'y avoir...surtout des places à perdre!

-Ecosse -Angleterre. Là non plus, une défaite des hommes d'Eddie Jones semble improbable, sachant que Vern Cotter compte plusieurs absents.

Irlane - Pays de Galles. Le premier choc de ce Tournoi 2016, avec, si le temps dublinois le permet, du spectacle au rendez-vous. Afin d'être cohérent avec mon prono, je mise tout simplement sur une victoire des Gallois. Mais ce ne sera pas simple.

 

Bon matchs les ami(e)s!

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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 07:57
Trouvé sur Twitter.

Trouvé sur Twitter.

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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 08:09
Mondial de Rugby 2015 : le jour J des hostilités

Nous voilà lancé pour 45 jours de valeurs, d'accent du sud-ouest et autre "fierté de tout un peuple".

Cette coupe du monde de rugby, 8ème du nom depuis 1987 s'annonce fabuleuse avec un premier tour passionnant dans le groupe A (bon, pour l'Uruguay, cela risque de ne pas être très fun de se faire taper ou marcher dessus par l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Australie et les Fidji), un peu moins passionant des les autres où les qualifiés semblent déjà connus, hormis grosses surprises (en 2011, ne pas oublier que le couperet a frolé la moustache de Liévremont).

Au dessus de la mêlée, nous avons la Nouvelle-Zélande qui écrase tout sur son passage avec depuis la dernière finale la stat hallucinante: 42 victoires en 47 matchs. Tout est dit.

Dans la mêlée, nous aons un groupe de 3 pays: l'Angleterre, avec la pression du team qui joue à la maison, l'Afrique du Sud et l'Australie.

A l'entrée de la mêlée, nous avons les deux autres nations majeurs d'Europe: le Pays de Galles et l'Irlande.

Et hors de la mêlée, nous avons la France. Avec l'Argentine.

Vu que les Bleus n'ont pas su battre les Irlandais depuis l'été 2011, je pense qu'il faudra attendre encore un peu. Et c'est sans doute un mal pour un bien. Car en terminant seconds de notre poule D, nous tomberions en quart contre le leader de la poule C, qui sera a priori la Nouvelle-Zélande. Devant l'Argentine. Et vu notre mental de plomb, il vaut mieux éviter nos cousins Argentins qui ne manqueraient pas nous envoyer valser (ou tanguer), tandis que notre seule chance sera d'affronter les Blacks et de sortir le match de légende. Qui ne rapporte rien hormis des frissons dans l'Histoire. Comme en 2007. Et qu'ayant réalisé l'exploit du mandat PSA, on se vautrera devant les Anglais, sous une pluie battante de Swing low Swing chariot, comme en 2007.

Et à l'arrivée, j'ai envie de mettre ma pièce sur...l'Australie pour la gagne:

- Elle ne la plus gagnée depuis 1999.

- Elle aime l'Angleterre où elle s'était imposée en 1991 (vs Angleterre) et en 1999 (vs France).

- La reprise en mains de l'équipe par Mickael Cheika (oct 2014) a porté ses fruits: ils ont remporté le Four Nations (certes raccourci cette année) et surtout sont parvenus à mettre une tôle à la Nouvelle-Zélande à Auckland (41-13 le 15 Août dernier).

- Parce qu'elle sortira du "groupe de la mort" et qu'elle sera "masquée" par les Blacks qui portent sur eux la pancarte du favori.

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 07:36
Les indispensables du mondial de rugby : Tampon ! et Desports

Attendu par certains depuis plusieurs années, So Press a enfin franchi la ligne d'essai avec Tampon! Et à vrai dire, l'essai est transformé, et gratifié d'une autre bonne surprise: Tampon! reviendra pour le Tournoi des VI Nations, en février. Un double effet Kiss Cool, qui fait plaisir.

Malgré quelques retards dans la diffusion, on peut trouver Tampon! chez de nombreux buralistes pour 6€90.

Desports, quant à elle, est une revue trimestrielle qui nous propose, dans ce numéro 7, d'aborder le rugby d'une façon différente, pus littéraire, plus historique. On peut la retrouver chez des libraires, pour 19€. Certes, un prix élevé, mais c'est un livre. Et vu le contenu, ça les vaut largement.

Alors courez vous équipez de ces bonnes lectures, car vendredi, les hostilités débutent!

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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 10:00

Un lourd défi pour les Champions d'Europe en titre incontestablement dans le lot des favoris!

Méfiance sur une Espagne revancharde qui n'a pas digérée sa défaite de 2013

Euro 2015 de basket : toutes et tous derrière les Bleus !

Le calendrier des Bleus en poule:

 

Samedi 5 Septembre 21h00

France - Finlande

 

Dimanche 6 Septembre 21h00

Bosnie-Herzégovine - France

 

Lundi 7 Septembre 21h

France - Pologne

 

Mercredi 9 Septembre 21h

Russie -France

 

Jeudi 10 Septembre 21h

Israël - France

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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 13:01

Depuis 1975, la France n'a plus perdu contre le Portugal

Depuis 1975, la France n'a plus joué à Colombes

Depuis 1975, la France s'est construit un palmarès

Jean-Pierre Adams et un Portugais, Colombes, 26 Avril 1975 (oldschoolpanini.com)

Jean-Pierre Adams et un Portugais, Colombes, 26 Avril 1975 (oldschoolpanini.com)

France - Portugal 1975 : pour la der à Colombes , des Bleus médiocres

On était à...France - Portugal du 26 avril 1975

 

Depuis 8 matchs, la France a toujours battu le Portugal, en amical comme en matchs de compète. La belle série ! Pourtant, il y a neuf matchs, les Bleus avaient perdu à dom' contre le Portugal (0-2). C'était le samedi 26 avril 1975. Un souvenir de fin du monde…

 

On avait appris la bonne nouvelle à la radio. Ou bien était-ce à Stade 2, par la voix de Robert Chapatte : l'équipe de France jouera « son prochain match amical contre le Portugal le samedi 26 avril au Stade de Colombes ». Quoi ? « Stadedecolombe » ? Mais c'est chez nous, ça ! Super. D'abord parce qu'on habitait cette ville magnifique des Hauts-de-Seine - on disait pas encore le 9-2 - et que surtout, c'était le retour des grands matchs de foot dans ce stade mythique qui avait été supplanté depuis 1972 par le nouveau Parc des Princes. Tout se passait là-bas désormais, à la porte d'Auteuil, trop loin, trop cher, trop Paris : finales de Coupe de France, matchs de l'équipe de France de foot et du XV de France… Même le nouveau PSG naissant avait un moment envisagé de jouer au Stade de Colombes. Rumeurs, mais on y croyait. Les salauds ! Plus de foot à Colombes, chez toi, chez moi, chez nous quoi… Alors quand on a appris que l'équipe de France allait venir jouer « ici », ce fut Byzance. La place n'était pas chère (10 francs ?), mais on savait comment resquiller. Il faut dire que le vieux stade troué de partout tombait en ruine et que la sécurité à l'époque se limitait à quelques dizaines de képis vite débordés. Ce samedi aprèm' on avait fait le mur un peu avant les hymnes, prêts à en prendre plein nos yeux de préados de 5e. Sauf que… Cette équipe de France était nulle. Et le pire, c'est qu'on le savait. En avril 1975, le foot français, c'était un peu la D2 du foot européen : nul en clubs dans les Coupes d'Europe (aïe-aïe-aïe le 6-0 pris par l'OM à Cologne deux ans avant !) et nul en sélection. Depuis la Coupe du monde 66 où ils avaient giclé au premier tour, les Bleus avaient manqué l'Euro 68, le Mundial 70, l'Euro 72, la Coupe du monde 74 et étaient en passe de se faire éliminer en qualif' de l'Euro 76. Après la défaite en Belgique (2-1) et le nul au Parc face à la RDA (2-2), la France était mal barrée : on le savait, mais on espérait. Et pourtant… Le sélectionneur de l'époque était l'immense Stefan Kovács, un Roumain bon comme un abbé, qui parlait bien le français et qui fumait comme un volcan sur le banc de touche. Accessoirement, il avait coaché l'Ajax en remplaçant de Rinus Michels et gagné avec les Amsterdamers la C1 1972 et 1973, ainsi que l'Intercontinentale 1972... Il était arrivé à la tête des Bleus en sauveur en septembre 1973. Son contrat avait, paraît-il, coûté bonbon à la FFF, mais on était tellement nuls qu'il fallait bien raquer la compétence. Seulement, le bon vieux Stefan n'aura pas pu faire grand-chose, à part lancer des jeunes. Un bon point que son jeune assistant, et successeur, un certain Michel Hidalgo, poursuivra avec succès…

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Un an après la révolution des Œillets


Mais ce samedi 23 avril, on était résignés à voir une petite équipe de France qui baignait dans la lose depuis trop longtemps. C'est simple : à l'époque, un footeux français débarquait sur la pelouse avec un but de retard dans la tronche. Platoche changera toute cette mentalité de perdant un an plus tard. Mais là, en avril 75, c'est le néant absolu. Bien sûr, les Verts commencent à faire bouger les choses. D'ailleurs, trois jours plus tôt, ils ont commis l'exploit de disputer une demie de C1 ! Contre le grand Bayern. Mais le 0-0 à Geoffroy-Guichard laisse augurer un retour difficile en Bavière. Mais on y croit à mort quand même…. Devant le pitoyable France-Portugal qui se dispute sous nos yeux, on pense fort à « Saintétienne ». On y pense d'autant plus qu'il n'y a aucun Vert parmi ces Bleus, retenus qu'ils sont par leur club pour bien préparer la manche retour, à Munich. Le match est pitoyable parce que le Portugal aussi est nul. L'immense Eusébio a quitté la Selecção à l'automne 1973. Depuis c'est l'hiver. Comme pour la France, le Portutu a zappé toutes les grandes compètes depuis la World Cup 1966 (troisième place, quand même !) Les supporters portugais sont évidemment majoritaires parmi les 30 000 spectateurs. Les joyeux exilés de l'immigration économique des années 60 mettent l'ambiance au point que les Bleus jouent à l'extérieur. Et puis les Portus sont gais, vu qu'ils célèbrent le premier anniversaire de leur révolution des Œillets qui a mis fin à la dictature de Salazar. Mais il faut se rendre à l'évidence : ce Portugal est aussi nul que cette France. À l'époque, le footballeur lusitanien était à l'image de la caricature qu'on se faisait des Portugais : petits - la plupart - et moustachus. La mode seventies fait qu'ils sont aussi comme tous les autres footeux : en cheveux longs. Certains portent la barbe, un truc à la fois hippy et à la fois « révolutionnaire », à l'image des soldats souvent « barbudos » qui avaient été les premiers adversaires de la dictature en avril 1974… Au milieu de cette Selecção pas terrible, on distingue quand même un petit milieu de terrain très jeune et pas mauvais du tout. C'est João António Ferreira Resende Alves, dit João Alves. Ce milieu de poche porte des gants noirs. Toujours. Oui, oui : comme le futur « Soulé » Diawara ! C'est troublant, ces gants noirs. À l'époque, ces gants noirs renvoient encore au « vieux Portugal » : le noir des habits des femmes, la religion, la tristesse, l'effacement… João Alves viendra jouer au PSG en 1979, apportant sa touche technique lusitanienne dans la mosaïque afro-antillaise et rebeuh (Dahleb) d'un Paris Saint-Germain devenu tout à fait viable en D1. Outre João Alves, il y a d'autres joueurs un peu connus, comme le milieu benfiquiste Toni (futur grand coach du Benfica, et un peu des Girondins) ou le grand défenseur benfiquiste, lui aussi, Humberto Coelho (il jouera également au PSG en 75-77). Et puis il y a Nené ! Mort de rire, ce nom-là. Nibards, soutif et tout le tintouin... Ce très bon attaquant du Benfica, lui aussi, nous fera nettement moins rire en demie de l'Euro 84 à Marseille quand le Portugal mènera 2-1 en prolong' contre la bande à Platoche. Morts de peur, qu'on était.

« Pas un honneur, mais une gifle de rentrer à deux minutes de la fin »


Et les Bleus ? Ben, c'est là que c'est intéressant. Sur le papier, il y a des bonnes individualités : le duo Adams-Trésor en défense centrale est pas mal du tout ; au milieu, on a deux très bons stratèges comme les Nantais Henri Michel et le Niçois Jean-Marc Guillou, bien soutenus par un bon Jean-Noël Huck qui complète bien ce midfield. Mais c'est à peu près tout. On le répète : même en y rajoutant quelques Verts (Larqué, Bathenay, Lopez, Janvion), ces Bleus finiront dans le fossé, éliminés pour l'Euro 76. Le mental tricolore est encore trop mazouté par la lose… Et ça se traduit sur le terrain par deux buts idiots, sur deux pertes de balle, sur deux contres pas si rapides, sur deux erreurs défensives : la totale ! En première mi-temps, Nené profite à la 21e d'un centre venu de la droite complètement cafouillé par Marius Trésor et son gardien René Charrier (remplacé à la pause par Baratelli, faut pas déconner !) Ce but consternant fait la joie des supporters portugais qui se contentent de peu. Normal. En deuxième mi-temps, une perte idiote de Jean-François Jodar sur le côté droit envoie Marino crucifier le pauvre Baratelli en frappe lobée (64e). La-men-table ! On touche le fond avec l'entrée surréaliste du remplaçant de Jodar, Bernard Boissier, à la 89e. Boissier ne jouera qu'une minute en Bleu, un record battu par ce fou de Franck Jurietti quelques années plus tard. De nos jours, des coachs font parfois entrer des joueurs dans les ultimes moments de matchs où ils cherchent à gagner du temps : l'entrant joue ainsi très peu, une minute ou deux. C'est de bonne guerre et l'entrant n'en prend pas ombrage. Sauf qu'en 1975, de surcroît dans un match amical, la minute en Bleu de Boissier est légitiment perçue par tous comme une offense. « J'ai joué exactement deux minutes. Cela dit, je ne l'ai pas ressenti comme un honneur, mais comme une gifle. Je n'ai pas compris M. Kovács. Faire entrer un joueur sans raison valable à deux minutes de la fin d'un match, c'est se moquer de lui », témoignera le bon vieux Bernard Boissier dans le France Football du 29 janvier 1980.

Et les Verts perdent à Munich...


Le match s'achèvera sur un 2-0 minable, dans un match minable joué par des Bleus minables dans un stade minable. Une envie de gaz, de corde, d'arsenic ou de flingue… On est nuls. C'est désespérant. Un petit Portugal tout en blanc linceul a battu une petite France. D'ailleurs, la France éliminée pour l'Euro 76 laissera partir un Stefan Kovács usé et vaincu par la lose française fin 1975. Deux ans pour pas grand-chose. Snif. Mais qu'est-ce qu'on a de grand en France, à part le Concorde ? D'autant que le chômage de masse s'étend et que Léon Zitrone ne veut pas lâcher le micro… Au secours ! Faites quelque chose ou sinon on va supporter ces clubs anglais fantastiques qu'on découvre tous les dimanches dans la rubrique « les buts étrangers » sur Stade 2 ! C'est foutu. On est nuls. Tiens ! Même Sainté se fera sortir par le Bayern en demie retour : 2-0 ! Saloperie. Parce que, cette année, la finale de C1 se déroulait au Parc et qu'on aurait bien voulu y voir nos Verts. C'est d'ailleurs pour préserver la pelouse pourrie du Parc des Princes qu'on a « délocalisé » ce France-Portugal à Colombes. Les archéologues du foot sont pratiquement tous tombés d'accord pour situer ce France-Portugal du samedi 26 avril 1975 comme le fond du trou du football français. Un trou noir comme la Mort. Pour l'anecdote, le journal L'Équipe signera un édito en français et en portugais après le match. L'histoire ne dit pas si c'était un édito sous forme de faire-part de décès ou bien sous forme d'un rapport d'autopsie…

 

Par le jeune Chérif Ghemmour

 

SoFoot.com, 11 Octobre 2014.

 

NdPPP: en octobre 2014, la FRance avait battu 2-1 le Portugal au Stade de France. Poussant ainsi l'invincibilité de XI de France sur les Lusitaniens à plus de 40 ans...

Les deux buts de la rencontre. No comment.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 15:24

Après Pédale! Hors-Série désormais incontournable de l'été consacré à la Petite Reine, So Foot se lance enfin dans le doux monde de l'Ovalie, et donc de ses valeurs, pour nous proposer un hors-sériequi je n'en doute pas sera particulièrement croustillant avec des anecdotes qui valent leurs pesants de mêlée!

En espérant qu'il ne faille pas avoir à attendre 4 ans pour un nouveau numéro (un petit juste avant le Tournoi des VI Nations ferait toujours plaisir...et trouverai j'en suis sûr son public).

J'aurai bien proposé "So Ovalie", mais "Tampon !", j'ai hâte d'aller le demander à mon buraliste le Vendredi 4 septembre prochain...quelques mois après lui avoir expliqué que "Pédale !" n'était pas un magazine olé-olé, mais une revue de vélo.

 

Complément du 28 août 2015:

c'est tombé sur Twitter, il faudra attendre le lundi 7 septembre pour se procurer le précieux. De quoi laisser à PSA le temps de potasser son projet de jeu avec 3 ans et demi de retard.

 

A la Une du 1er Tampon, Mister Lomu, Jonah Lomu.

A la Une du 1er Tampon, Mister Lomu, Jonah Lomu.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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