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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
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Les Dossiers D'antan...

27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 09:32
Eric sans Ramzy

Rencontre | Avec “Platane”, diffusée le lundi sur Canal+, Eric Judor passe en mode solo. Une série osée et bien frappée où l'on retrouve l'humour kamikaze et l'autodérision féroce du comédien.

Le 10/09/2011 à 00h00
Isabelle Poitte - Télérama n° 3217

Eric Judor, dans le dernier film de Quentin Dupieux, Wrong Cops. Image prise sur chasseurdecool.fr

 

Jouer au flic et au voyou dans un Paris désert, transformer la tour Montparnasse en cour de récré pour laveurs de vitres décérébrés, créer des moutons fans de Karl Lagerfeld, pourrir la vie de chroniqueurs télé à coup de vannes débiles... En quinze ans de carrière, la complicité d'Eric et Ramzy n'a pas connu beaucoup de limites : elle a toujours fonctionné sur le principe de la surenchère absurde. Et c'est pour ça qu'on les croyait inséparables.

“Platane” au tournant
A tort. Il y a deux ans, privé de sa moitié chevelue (partie tourner le film Il reste du jambon ?), Eric Judor s'est retrouvé face à un défi majeur : poursuivre seul sa route. Angoisse et cogitation qui le conduiront droit... dans un arbre. Ou plutôt dans Platane, série moderne et référencée qu'il a coécrite et coréalisée pour Canal+, et pour laquelle il s'est créé un double de fiction aussi infréquentable qu'hilarant. Un Eric Judor pour de faux – condensé désastreux de tous les défauts réels et supposés de l'original – qui, à la suite d'un accident de voiture (contre un platane, donc) et d'un an de coma, décide de tourner le dos à l'humour pour offrir au monde un film sérieux. Quitte à écrabouiller son prochain pour y arriver. Entre réalisme loufoque et malaise désopilant, la série lorgne du côté de la comédie anglo-saxonne, tendance autodérision féroce.

Eric Judor sur les traces du génial Britannique Ricky Gervais (The Office, Extras), et des Américains Jerry Seinfeld et Larry David (Larry et son nombril), le virage n'est pas si surprenant. Depuis quelques années, le tandem potache affiche son ambition d'« élargir sa palette comique ». Dans la torpeur d'un grand hôtel parisien en plein mois d'août, le créateur de Pla­tane parle de « rigueur », de « nouvelle orientation artistique ». On pense fugacement à une époque pas si lointaine où interviewer Eric et Ramzy, experts en chahut régressif, relevait de la mission impossible.

“A nos débuts, beaucoup de gens ont pensé : ‘Ils n'ont rien à dire, ces mecs-là’.”

La page est tournée. Aujourd'hui, le jeune quadra en jean-baskets, blagues faciles – « Je vous donne jusqu'à 22 heures, après je dois aller chercher mes enfants à la crèche » – et rire désar­mant, s'étonne (et se réjouit) de susciter l'intérêt d'une presse qui n'a pas toujours été tendre avec le duo. « Les critiques les plus dures remontent à nos débuts, avec La Tour Montparnasse infernale. Libé trouvait notre manière de jouer lamentable. Je pense surtout que notre style n'était pas attendu. On allait à contre-courant des comédies françaises habituelles. Il n'y avait rien de social, ce n'était que du burlesque. Beaucoup de gens ont pensé : “Ils n'ont rien à dire, ces mecs-là”, d'autant plus qu'au même moment, Jamel développait un humour très engagé, il avait toujours un truc à dire sur la banlieue. »

Eux, venus aussi de l'autre côté du périph mais fous des Marx Brothers, évitent soigneusement l'étiquette « cité », revendiquent la légèreté. Mais s'égarent dans des projets navrants, les Dalton, et Double Zéro, qu'ils renieront. « Jusque-là, on faisait un peu ce métier en touristes. On pensait que notre énergie, nos vannes au service d'un projet suffisaient mais non : le point de vue d'un autre réalisateur ou d'un autre auteur donnait quelque chose de radicalement différent. Après un spectacle, une série [la sitcom H sur Canal+, NDLR], et trois films, il fallait qu'on maîtrise beaucoup plus d'étapes dans notre travail, l'écriture, la réalisation, le montage. On a écrit Moot-Moot et pris en main le projet du début à la fin. Ce plaisir du travail bien fait – de notre point de vue en tous cas –, on a voulu le réitérer. »

De “Seuls two” à tout seul
Leur incursion dans l'univers arty du réalisateur Quentin Dupieux (alias Mr Oizo, figure de la scène électro) les hisse à un « niveau supérieur ». Steak, film ovni, qu'on pourrait situer quelque part entre Elephant et les Monty Python, casse la mécanique trop bien rodée du duo : « Avec Quentin on n'est pas dans le gag à effet immédiat. C'est l'ensemble qui constitue un objet comique. » Peu importe que le film n'ait pas marché. « C'était génial d'essayer d'entraîner les gens ailleurs. Et pour Ramzy et moi, cette expérience a eu une vraie valeur éducative comique. » Passés derrière la caméra pour Seuls two, ils osent se donner du temps pour mieux distordre la langue jusqu'au non-sens, installer des scènes intimistes, laisser traîner les silences embarrassés. Registre qui réussit particulièrement à Platane.

“Ramzy n'a pas voulu voir ‘Platane’ tout de suite, mais il a demandé les DVD. C'est dur, il a l'impression que je le trompe.”

Le projet a pourtant commencé dans le doute, « parce que j'étais complètement perdu sans mon partenaire, mon miroir. Il a fallu que je réapprenne à vivre sans ces béquilles-là. Mais quand je me suis rendu compte que je pouvais marcher sans elles, ça m'a fait du bien aussi. » Impossible pour autant de prolonger trop longtemps la séparation. « Ramzy n'a pas voulu voir Platane tout de suite, mais il a demandé les DVD. C'est dur, il a l'impression que je le trompe. » Ils se sont retrouvés pour tourner Halal police d'Etat, sorti en début d'année, et parlent d'éventuelles retrouvailles sur scène.

Eric et Ramzy forment un couple fusionnel (mais avec des « sensibilités différentes »), dans lequel chacun sait ce qu'il doit à l'autre : c'est-à-dire à peu près tout. Sans « [s]on Ramzy », rencontré dans un bar au milieu des années 1990 (« Il a répondu à mes avances ­comiques et on ne s'est plus lâchés »), Eric Judor, alors logisticien, n'aurait sans doute jamais mis les pieds sur scène. Et encore moins pratiqué cette forme d'humour kamikaze, entre délires en circuit fermé et flirt avec le bide : « Avec Ramzy, j'étais sûr qu'il y en aurait au moins un qui allait se marrer. Pendant un Olympia, on s'est pris dix minutes de silence dans la salle alors qu'on pleurait de rire sur scène. Cette attirance du vide, c'est vraiment la couleur de notre carrière. Certains vont dire que c'est lamentable, d'autres que c'est incroyable. Moi je pense que c'est ce qui nous réussit le mieux. »

Ni Astérix ni Federer
A 43 ans Eric Judor sait ce qu'il veut. Et ce qu'il ne veut plus. Il a refusé le rôle d'Astérix, « une erreur de casting totale : moi le métis mi-autrichien, mi-guadeloupéen en Gaulois » ! Il vient de tourner dans le film de Quentin Dupieux aux Etats-Unis. On l'imaginait visant les records d'entrées, on le retrouve en égérie underground... Lui assure préférer « faire mourir de rire une personne plutôt que d'en faire sourire mille » (la phrase est de Ramzy). Et cite le très peu consensuel Ricky Gervais comme modèle d'intégrité artistique. Quand on lui fait remarquer que son faux double de Platane est un obsédé de la reconnaissance, il éclate de rire. Et dément, sur ce point, toute ressemblance avec la réalité... mais admet un « besoin quasi maladif de tout contrôler ». Il confirme au passage que, comme dans la série, ses parents (une mère traductrice et un père militaire reconverti en conseiller d'éducation) sont loin d'être ses premiers fans.

“Je donnerais tout pour être Federer... Enfin, non. J'exagère. Je préfère rester moi.”

Spontané, Eric Judor n'est pas de ces comiques qui s'arrêtent de faire le pitre à la ville : il avoue « sortir beaucoup » au grand dam de sa compagne, « adore [s]e marrer avec [s]es potes », sans traquer les bonnes vannes au magnéto... Ce qui ne l'empêche pas d'« écrire beaucoup ». On le dit rigoureux et bosseur. Qualités qui l'ont sans doute aidé à l'adolescence à tenter une carrière de tennisman professionnel. En vain. « J'étais trop nul, lance-t-il avec un air désolé. Même aujourd'hui je donnerais tout pour être Federer... Enfin, non. J'exagère. Je préfère rester moi... » Avec pour défi de ne pas devenir un « vieux monsieur de l'humour » exploitant sans fin le même fond de commerce.


Pour ma part, je recommande de regarder: H, La Tour Montparnasse Infernale, Steak, Platane et Wrong Cops. Le reste, soit je n'ai pas aimé, soit je n'ai pas vu.

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 08:29

Ou alors c'est un message codé: Bubuss' serait-il une taupe au service du Parti Socialiste?

Pris sur le Twitter de Dominique Bussereau, Dimanche 28 Septembre 2014, 20H17.
 
Sur le Net, c'est l'incompréhension. Oui, on ne comprend pas ce qu'il s'est passé avec le portable de Bubuss'. Deux de choses l'une: soit Bubuss' était déjà com-plè-te-ment déchiré et a voulu tweeté (vivement le selfie!); soit le portable est dans sa poche de pantalon, et chose improbable, il s'est auto-dévérouillé, et par un concours de circonstances extraordinaires, son smartphone s'est enclenché tout seul sur Twitter, et s'est mis à faire un tweet. Et combre de la malchance, il a réussi (le portable dans la poche) à valider le tweet.
Vois imaginez si Bubuss', président de la République, commet une bourde historique en tweettant...les codes nucléaires?
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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 10:02
Union européenne : Le million de bébés Erasmus ? “Du pipeau” !

26 septembre 2014

VoxEurop

Libération

 

 

 

 

L’information, publiée par la Commission européenne, était “mignonne-tout-plein”, écrit Libération : un million de bébés seraient nés grâce à Erasmus, le programme d’échange universitaire européen créé en 1987. Trop beau pour être vrai ? “Au risque de casser l’ambiance, le ‘million de bébés’, c’est du pipeau”, écrit le quotidien parisien :

 

"Le million ne figure nulle part dans l’étude. On s’est farci les 229 pages de l’enquête mise en ligne par la Commission européenne. Nulle part, il n’est question de bébés. D’où sort donc ce chiffre ? D’un communiqué de presse, où il est précisé que ‘selon les estimations de la Commission, environ un million de bébés sont vraisemblablement nés de couples Erasmus depuis 1987".

 

Interrogée par Libération, la Commission a confirmé que ce chiffre ‘n’est pas inclus dans l’enquête, c’est une extrapolation...’ Le communiqué de presse fait une généralité à partir d’une donnée “piochée dans l’étude”, explique le journal : 27% des “anciens” étudiants Erasmus ont rencontré leur conjoint actuel pendant leur séjour Erasmus. Une extrapolation qui, de surcroît, “présente quelques biais” concernant l’échantillon, “pas aussi important que présenté”, et trop jeune…

 

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 08:06

tag-grichka-bogdanov-poitiers.JPG

Sous le pont de la Pénétrante juste avant la rue du Jardin des Plantes, Jeudi 4 Septembre 2014, 12H45.

 

Qu'il est étrange ce portrait au combien réussi de Grichka Bogdanov (tout juste 65 ans depuis le 29 août dernier). Ce regard qui, pendant que vous attendez au feu rouge guette, et quasi-quotidiennement, je l'affronte une minute durant. Avec cette envie de dire: "Putain, mec, t'as vu ta gueule!? Mais tu veux faire quoi au final?"

Il est 07h05 et j'écoute les infos sur France Culture. J'ai déjà vu un "simili-humain". En attendant d'en voir d'autres du côté de Loudun...

 

Bonus-vidéo :

"Interview Croyances" des Frères Bogdanov

 

 

Tout le Monde en Parle, Thierry Ardisson, Samedi 29 Mai 2004.

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 11:07

Ment-il comme un arracheur de dents, ou un arracheur de couilles?

Impots-et-pinces-2013.JPG

Poitiers, Eté 2013.

 

"Tout finit toujours par se savoir" par Thomas Thévenoud


Thomas Thévenoud: "Tout finit toujours par se... par LCP
M. Thévenoud en Mai 2014 sur un plateau de La Chaîne Parlementaire.
Mais pour moi, la meilleure analyse concernant le furtif Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur et néo-"administrativophobe" vient d'André Pouce.

 
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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 08:42

Cet article a été publié au début du mois d'avril 2014. Je ne partage pas forcément l'ensemble des points de vue ici proposés, mais il semblait toutefois juste de vous proposer cette analyse qui soulève parfaitement de nombreuses problèmatiques qui se posent actuellement aux pouvoirs exécutif et législatif. Son auteur, dont je tairais le nom, n'a en aucun cas cherché à se prendre pour une Elizabeth Tessier de la politique. Mais force est de reconnaître qu'il est loin d'être dans le faux.

http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0070/m060704_0000697_p.jpg

"La République", tableau de Armand CAMBON, 1848.

Exquisse exécutée pour le concours ouvert à Paris en 1848 et retenue ; le tableau final (refusé) est conservé au musée Ingres : MID.849.1 La République

Inscription concernant la représentation sur le piédestal ; XXII XXIII FEVRIER MDCCCXLVIII

Illustration et informations prises sur www.culture.gouv.fr

 

Analyse rapide à l’aune du changement de Premier ministre et tout le monde aura beau conjecturer sur le trou dans le macaroni, ces 6 problèmes se poseront tous tôt ou tard, à l’instar de boulets, bombe à retardement ou épées de Damoclès :

1) Constat : F. Hollande a trouvé la meilleure façon de torpiller les ambitions de Valls : le nommer à Matignon : le carriériste ne pourra pas aller plus haut maintenant (forme de plafond de Peters imposé) : aucun 1er ministre depuis 1962 n’a jamais pu être élu Président. Il lui offre un pays dans la pire situation qui soit : chômage, déficit de 4,3%, précarité, colère. Beau cadeau empoisonné, mais vrai challenge potentiel. Il risque malheureusement de polariser et d'accumuler encore le mécontentement car aucune politique nouvelle n'est réellement prévue au delà des hommes.

2) Plus grave : Hollande nomme une personnalité qui est loin de faire l’unanimité (les Verts, l’extrême gauche et une partie de la majorité sont en désaccord avec ses idées) – qui plus est le dernier des primaires socialistes ! Comment veut-il "rassembler" avec une personnalité "clivante" jusque dans son parti ?
Autrement dit, le 1er ministre devant gouverner avec une majorité parlementaire dans laquelle aucune coalition ne sera possible sur les textes importants, on va très vite retomber dans l’immobilisme ou les consensus mous où l’on ne décide rien. Ce n’est évidemment pas le message donné aux municipales par le peuple : le président n’a donc pas encore compris ce message et le mécontentement va encore augmenter. Valls n’étant qu’un fusible en fait majoritaire, c’est Hollande qui sera mis devant ses responsabilités car on sait que c’est le Président qui « aspire » à lui ses fonctions.

3) Un Premier ministre doit « gouverner » or l’on sait que c’est impossible en période de fait majoritaire sous la Vème Rép. : le Président est la clé de voute de tout l’exécutif. C’est le 1er ministre qui devra assumer toute la responsabilité de ses erreurs. C’est donc un fusible pour lequel il ne faut surtout pas une « forte personnalité ». Chaque fois qu’il y a eu un Premier ministre un peu autonome ou à forte personnalité (Rocard/Mitterrand, Pompidou/Chaban ou encore Giscard/Chirac) soit le Président torpillait régulièrement ses initiatives, soit le 1er Ministre, excédé, démissionnait. Je n’exclus donc pas le risque d’une « cohabitation » interne à la gauche comparable à Mitterrand/Rocard qui se détestaient.

4) La seule vraie réaction appréciée du Président aurait été la démission ou la dissolution de l’Assemblée (dans cette hypothèse, c’est le peuple qui arbitrait le problème et désignait sa nouvelle majorité recomposée). Mais le fait majoritaire (domination du Président sur tout l’exécutif) couplé au quinquennat et à l’égo lié aux difficultés d’accéder à une telle fonction rendent ces deux solutions inimaginables aujourd’hui.

5) Changer les têtes ne changera rien. Si le peuple rencontre un problème avec l’exécutif sous la Vème Rép. exprimé à l’issue d’un scrutin (municipal), c’est uniquement auprès du Président qu’il faut en tirer les conséquences. C’est ainsi que le fondateur du régime (De Gaulle) fonctionnait (1969).

6) Enfin, - pour commentaire rapide - le discours du Président place trois objectifs prioritaires à ce nouveau gouvernement : Education – Santé – Pouvoir d’achat.
Et le chômage ? Et la croissance économique ? Et la réindustrialisation du pays ? Et la nécessité IMPERIEUSE d’une réforme des retraites ? (entre autres). La réponse à ces questions préfigure donc nécessairement une issue tragique dans la continuité et l'accroissement du mécontentement entamé. Mes excuses pour la longueur (bien que j'ai résumé) et pour celui à qui ça pourra déplaire même si j'essaie de me montrer objectif.

 

L'ami de PPP

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 07:52

I l ne meurt jamais véritablement, parvient toujours à revenir aux affaires. L'homme politique. Depuis le retour de Napoléon au pouvoir avec les Cent-Jours de 1815, c'est un véritable art national. Depuis deux siècles, la liste est longue de ceux que l'on croyait tricard, définitivement grillé, et qui ont pourtant réussi à retrouver le pouvoir soit par le biais du suffrage universel, soit au coeur de circonstances dramatiques. Mais beaucoup aussi ont tenté, et échoué.

Rien que dans l'Hexagone, les plus grands ont souvent utilisé l'énergie de la défaite pour parvenir au sommet de la République: de Gaulle, Pompidou, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande. Seul Giscard a connu la gloire, mais n'est jamais parvenu à effectuer un retour au premier plan, malgré de nombreuses tentatives infructueuses.

Christian Delporte, dans une analyse thématique nous décrit brillament ces divers parcours, en prenant appui sur de nombreux ouvrages, ainsi que des articles de presse. C'est une sorte de paradoxe français de se plaindre de ceux qui font de la politique une profession*, et pourtant, d'appeler ces mêmes personnes au pouvoir, en espérant trouver en lui le rôle du "sauveur de la Nation".

 

Un cas d'école: Nicolas Sarkozy

 

Un politique battu, décrédibilisé, mal-aimé, avec de la patience, et surtout des réseaux, ainsi qu'un bon appui médiatique a toujours l'espoir de finir par être rappelé. Tous, dans ce livre, ont eu leur traversé du désert. Ils ont attendu, tout en conservant cette flamme en eux. Par exemple, le cas Sarkozy, bien qu'il ne soit ni le fil rouge de l'ouvrage, ni le personnage le plus évoqué, exprime parfaitement cette soif du pouvoir. Dans le clan chiraquien dans les années 80, il bascule chez les balladuriens en 1993. Les présidentielles de 1995, avec la victoire Chirac, lui donnent la pancarte du traître. Il se retire, et à l'heure de la réconciliation au sein du RPR, reprend du galon, tout en ayant pris soin d'être réélu député de Neuilly. Après la dissolution de 1997, les vents lui sont plus favorables, mais voilà qu'il se vautre au européennes de 1999. Nouvelle traversée du désert, écriture d'un livre, puis de nouveau une montée en puissance au sein du RPR, Chirac voyant l'avantage qu'il peut tirer de ses services. Alors qu'il s'imagine à Matignon, le 21 avril 2002 modifie la donne, Chirac préférant Raffarin, ce dernier, alors inconnu du grand public, ayant selon lui une image plus "souple", qui divisera que de celle de celui qu'il appelle alors "Nicolas". De 2002 à 2007, malgré les bâtons dans les roues, un quinquennat d'impatience, il se forge une image de présidentiable. D'abord la conquête des militants, puis ensuite les Français. Victoire aux présidentielles de 2007. Puis défaite en 2012. Alors, comme beaucoup avant lui, il annonce le 6 Mai 2012 qu'il "porte toute la responsabilité de cet échec, et que désormais la place qu'il occupe " ne pourra plus être la même". Car pour revenir, il faut partir, mais pas n'importe comment (le fameux "Au revoir" de Giscard en 1981 est le cas typique de ce qu'il ne faut pas faire): en se retirant, il ne faut surtout pas insulter l'avenir, car les vents contraires peuvent tourner et devenir favorable. Et à titre personnel, je suis convaincu qu'il pense à 2017 depuis le soir de sa défaite. Oui, comme beaucoup avant lui, il espère que les Français verront en lui le sauveur.

 

Avec de nombreux exemples français, mais aussi quelques cas étrangers (Berlusconi en Italie, Churchille au Royaume-Uni, ou encore Nixon aux Etats-Unis), Christian Delporte nous dresse le portrait de ces combattants du ring politique au gré des plus grandes reconquêtes, comme celles évoquées précédemment, mais aussi des retours manqués, comme Giscard, Chaban, Barre ou encore Rocard. Précieux pour les historiens, mais aussi les amateurs d'histoires politiques, cet ouvrage au fond peut être un parfait manuel pour le personnage politique qui entame sa traversée du désert, avec une idée en tête.

 

Come back ou l'art de revenir en politique - CHRISTIAN DELPORTE

Come Back! ou l'art de revenir en politique, 2013, 310p.

 

*: en complément, voici la charge de Michèle Delaunay, député de Gironde depuis 2007, contre les professionnels de la politique, avec son billet du 13 Septembre 2014.

 

En illustration, un article du JDD avec quelques tentatives de retours, ratés ou réussis.

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 09:22

Quelques conseils pour les militant(e)s qui se rendront à la 22ème Université d'été du PS à La Rochelle

Avec les débâcles encaissées par les candidates intronisées par le PS aux législatives et aux municipales, il n'était pas certain que les socialistes se rassemblent dans la cité "belle et rebelle" comme ils le font depuis 1993

 

 

Mais que l'on se rassure, la grand public ne verra pas l'envers du décor. Pour lui, hormis les discours et les accolades forcées, il attendra de voir les choses, une fois rénovées.

 

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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