Merci Gourcuff et bon vent!
Yoann Gourcuff, lors de la saison 2008-2009.
Communiqué de presse commun de l'OL et du FCGB
Lundi 23 Août 2010 - 22h47
L'Olympique Lyonnais et le FC Girondins de Bordeaux se sont mis d'accord pour le transfert de Yoann Gourcuff. Les deux clubs l'annoncent dans un communiqué commun.
Communiqué:
"Les Clubs de l’Olympique Lyonnais et du FC Girondins de Bordeaux ont trouvé un accord pour le transfert définitif de Yoann Gourcuff.Ce transfert sera effectif après la résolution des clauses suspensives habituelles.
Ce transfert se fera dans la préservation des intérêts du club de Bordeaux, en plein accord avec l’entraineur et le staff technique, et conformément aux engagements contractuels pris avec le joueur.
Le Club aura l’occasion de communiquer très prochainement et de réaffirmer ses ambitions pour la saison qui débute."
Le Président évoque le départ de Gourcuff
Jean Louis Triaud, au Stade d'Ornano de Caen, le 30 Mai 2009, le soir du titre de Champions de France.
Jean-Louis Triaud, le Président du FC Girondins de Bordeaux, a évoqué pour l'équipe.fr l'accord entre Bordeaux et Lyon à propos du transfert de Yoann Gourcuff : «J'ai toujours pensé que c'était difficile de garder un joueur contre sa volonté. Cela a été très simple et voir un joueur nous quitter, c'est finalement quelque chose d'assez banal dans la vie du football. »
Jean-Louis Triaud parle également d'un choix issu d'une concertation entre dirigeants et staff technique.
«On a dit à Jean Tigana "voilà ce qu'il se passe et voilà ce que l'on pense". Il nous a répondu qu'il pensait la même chose que nous. Nous avons donc pris cette décision en totale transparence et communauté d'esprit avec l'entraîneur. J'ai parlé ensuite avec Yoann et nous gardons de très bons contacts. Je ne lui souhaite que de bonnes choses et notamment de faire la grande carrière qu'il mérite. Nous nous quittons en très bons termes. »
Source : l'Equipe.fr
Pour ma part, me voilà attrister par ce départ: bien qu'il devait se faire un jour où l'autre, il est arrivé en toute fin de mercato, après un départ calamiteux en championnat. Gourcuff voulait de l'Europe, Bordeaux ne pouvait lui en offrir cette année, bien que lui aussi, au même titre que les autres, ait sa part de responsabilité.
Acheté 15 millions au Milan, Bordeaux réalise une plus-value de 7 millions sur ce joueur, qui a apporté du rêve, de beaux gestes, et du bonheur aux supporters girondins. Et voici que depuis hier, ces images ont pris un coup de vieux, un peu comme un film de famille en Super 8 des années 1970.
Certes, l'argent encaissé va permettre d'éponger le déficit prévisionnel de Girondins pour l'exercice 2010-2011 (le président Tavernost l'estime entre 10 et 15 millions). Mais c'est la loi du sport business: quand on ne gagne rien, on est obligé de faire des concessions.
Certes il était certain qu'il ne ferait pas de vieux os à Bordeaux, à l'image de son illustre prédecesseur, un certain Zinédine Z. (qui lui est resté de 1992 à 1996, 176 matchs pour 39 buts), qui lui cependant, est pari à l'étranger chez un grand d'Europe, ce qui, et je ne tiens pas le langage d'un frustré) est un semi-aveu d'échec, car normalement, il était censé partir de Bordeaux pour l'étranger (Angleterre ou Espagne selon moi). Et je ne suis pas sûr qu'il prenne son pied dans le système Puel.
Certes il a récolté 4 titres sous le maillot frappé du scapulaire (plus celui du meilleur joueur 2008-2009, du plus beaut but de la même saison) et permis au club de vendre de nombreux maillot frappé de son nom et du numéro 8. Mais un Gourcuff, c'est un peu le Janus de Rome: quand tout va, c'est un Dieu sur le gazon: il est intouchable, c'est de l'art en sens noble du terme. Mais quand il est en méforme, alors là, c'est un zombie, il s'emmêle les pinceaux, s'entête, n'apporte rien au jeu et encore moins à l'équipe. Hélas Bordeaux fut à certaines occasions beaucoup trop dépendant de lui, bien que Laurent Blanc (à qui l'on doit sa venue), essayer de relativiser médiatiquement son rôle (pour ma part, je ne sais pas ce qu'il se disait alors dans le vestiaire...et ce n'est pas plus mal).
Il reste à ce jour moins d'une semaine pour Bordeaux pour lui trouver un remplaçant. J'ai vu le match contre Paris dimanche soir, et en effet, il y a du boulot. Mais sur le corner de la victoire...c'était un remplaçant, un certain Yoann qui frappa un ballan devenant 5 secondes plus tard un passe-décisive.
Merci pour tout Yoann: bonne route et bon vent.
Bonus souvenir: rappelez-vous un certain 11 Janvier 2009, du coté de Bordeaux...