Capture d'écran du site LeMonde.fr, Dimanche 16 Octobre 2011, 22H22.
Voilà, c'est fait. Le rideau vient de tomber sur le beau théâtre des primaires, non pas socialistes, mais citoyennes. Un exercice, difficile et périlleux, a su mobiliser dans le monde entier, plus de 3 millions de Français, qui ont accepter de participer à ce nouveau mode d'expression censé mettre la gauche sociale-démocrate sur les rangs de la victoire en 2012.
Une étape est passé, reste maintenant le plus dur: la campagne où tous les coups vont hélas être permis, même les plus bas et plus odieux. Des polémiques inutiles vont se lier à des "buzz" de caniveaux, et au milieu de tous ce cirque médiatique, des propositions de part et d'autre. Les sept prochains mois vont être politiquement intenses et passionnants, sur fond de crépuscule du pouvoir en place et de crise économique, sociale, éthique et écologique.
"Se rassembler, aller au-delà de nos divergences"
Alors oui, j'ai voté Hollande, et je compte bien le faire encore deux fois l'an prochain. Au titre de mes torts, j'avoue qu'il y a encore quelques mois, et sans doute pour beaucoup d'adhérents du Parti Socialiste et même de citoyens français, DSK été le mieux placé pour s'imposer l'an prochain. Son parcours personnel a fait que le 15 mai dernier, cel ne devenait plus possible, et que globalement, ça carrière politique s'est sans doute achevée au coeur de la "Big Apple" et qu'il considère désormais le numéro 2806 comme étant son porte-malheur. J'étais de celles et ceux, j'avais cru en lui en 2006, et à nouveau encore cette année. Parmi mes camarades et néanmoins ami(e)s du MJS, beaucoup, mais pas toutes et tous, pensaient ainsi. La plupart de ces ancien(ne)s strauss-kahnien(ne)s se sont rallié(e)s à Martine Aubry. Mes camarades ont fait ce choix et je le respecte. Je reconnais qu'ils et elles ont déployé enormément d'efforts, et que ceux-ci n'ont pas été récompensé à leurs juste valeur. J'avoue aussi de mon côté que je n'ai pas participé à la campagne, non pas par flemme ni par manque de motivation, mais par manque de temps, davantage renforcé depuis le 1er Septembre dernier, date à laquelle j'ai commencé à travailler, et je sais quelle chance j'ai dans les temps difficiles que nous vivons, en plus d'en être conscient du simple fait de mon parcours personnel de ces quinze dernières années.
Alors oui, j'ai réfléchi à tout cela pendant l'été, et mes convictions se sont trouvées être le plus en harmonie avec l'ex camarade Premier secrétaire du PS, qui a su me convaincre au fil du temps, tout en étant ouvert aux autres discours, sans oublier que désormais, je ne serais qu'un "rallié". Par ailleurs, je sais que ce que j'ai écrit depuis plusieurs mois, et pas forcément depuis toujours, ne devait pas porté atteinte au candidat qui allait sortir vainqueur de ces primaires. J'ai fait un choix différent: je savais qu'en plubliant un article où j'expliquai mon choix au début du mois d'octobre, que je n'allais pas me faire des copains, mais que pour autant, je ne perdrais pas mes camarades, avec qui j'ai essayé, depuis près d'une décennie de mener de nombreuses luttes, de nombreux projets.
Il y a eu des mots et des façons de les dire qui ne m'ont pas plu. J'ai encaissé (comme dit ma maman, c'est mon côté "bonne pâte"). Mais désormais, je souhaite aller non pas au-delà de nos différences, mais de nos divergences. L'enjeu de 2012 est tellement important que l'on ne peut se permettre de perdre du temps dans des querelles stériles, tellement la tâche est ardue. Je sais que je ne suis pas le meilleur des militants, et que mes points de vue ont évolué au cours de ces dix dernières années, mais je sais aussi que ma sincérité dans mon engagement, dans ma façon de militer, de concevoir mes idées et d'exprimer mes opinions n'ont pas bougé d'un iota, et je sais aussi que j'utiliserai toujours ma liberté, raison d'être du socialisme, pour exprimer mes positions, et PPP reste l'un de mes meilleurs outils. Cependant, je garde bien à l'esprit que j'ai encore beaucoup à apprendre, que j'ai des choses à améliorer. Il n'y a que celui qui croit tout savoir qui ne sait rien, et qui finit par tomber dans l'immobilisme: c'est ce que je ne souhaite pas.
Toute comme je souhaite pas voir la France reprendre encore cinq ans de droite. Il est grand temps que ça change. Et j'essaierai d'en être un modeste acteur. Le chemin est encore long mes ami(e)s.