L'équipe de France joue son va-tout contre la Bulgarie. Ca passe...ou ça casse.
Ce soir, avait prédit le 13 octobre dernier Philippe Tournon, attaché de presse de la F.F.F., place à la fête. Et ce fut la défaite. Comme quoi, il n'y apas de "petites" équipes, et Israël a été là pour le rappeller. Un mauvais rebond pour les Bleus avec ce 3-2 humiliant et un rebondissement-surprise dans la course à l'Amérique. Du coup, la nécrologie anticipée de la Bulgarie tombait à l'eau. Et c'est contre ces Slaves qu'il va falloir "laver son linge" au Parc de Princes. La soirée de tous les enjeux, de tous les dangers. Ceux de conaître, comme en 1990, les affres de l'élimination et par ricochets, de voir le football français retomber dans le noir. On n'ose penser à ce scénario - catastrophe...
A la vérité, les Bleus ont joué avec le feu en s'obligeant à tout tabler sur un match, quatre-vingt-dix petites minutes avec ce que cela comporte de tension et d'impondérables. Parce qu'ils n'ont pas eu la bone idée de battre Israël, justement pour en avoir manqué ce soir-là: des défaillances individuelles en attaque (vous voyez qui, ben pourquoi?...), une faillite au milieu de terrain dans la récupération et de la défense en fin de rencontre, une absence d'humilité, de lucidité et de solidarité. Des vertus que Gérard Houllier s'est évertué de rétablir durant le stage de Clairefontaine. Pas facile avec "l'accroc" Ginola, à cran!
Au moins un nul s'il vous plaît!
C'est sûr, à la veille de cette échéance capitale, le sélectionneur national se serait bien passé de cette "affaire"...encore que, estime-t-il, "cela nous aura permis finalement de renforcer notre unité et notre cohésion". On ne demande qu'à le croire. Car, avec encore quelques points d'interrogation (notamment le quatrième milieu de terrain, Pedros ou Djorkaeff, voire Guérin), les Bleus vont devoir, en plus d'un mental très fort, manifester à fond et en permanence ces deux qualités. Toute puissance est faible, à moins que d'être unie, dit-on.
Cela précisé, il n'en reste pas moins que Papin et Cantona détiennent aussi la clé de la qualification, des duettistes qui ont été en sourdine sous le maillot tricolore depuis quelque temps: un seul but lors des trois dernières rencontres. Et encore sur penalty, en Finlande, converti par "J-P.P."...qui a beaucoup à se faire pardonner. Auprès du public du Parc des Princes qui l'avait sifflé voici un peu plus d'un mois, réaction qu'il a très mal digérée. A l'instar du comportement, au match aller le septembre 1992, des joueurs Bulgares, qui, après un stage à Francfort dans le plus grand secret, ont débarqué hier, en début d'après-midi, à Paris, avec les Stoïchkov, Penev, Kostadinov et autres Mikhailov, Ivanov, Tsvetanov, Kremenliev, piliers d'une défense manquant de sûreté. Le point faible de cette formation à qui il faut une victoire pour traverser l'Atlantique, tandis qu'un nul suffit à la France. Les données sont ausi claires que cela pour les Tricolores, jouant donc sur un seul match leur qualification comme en 1977 (déjà contre la Bulgarie, 3-1), 1981, (face aux Pays-Bas, 2-0) et 1985 (devant la Yougoslavie, 2-0).
Alors, s'il vous plaît, au moins un verdict de parité dans ce quitte ou double - le sommet du suspense, de l'émotion - soirée excitante, explosive, de conquête, faire pour des "guerrier". Mais pas pour les cardiaques. Et puis, la Bulgarie n'a jamais gagné à Paris. Alors, Français, ne faites pas mentir l'Histoire!
Paul TRUCHON
Le point sur le classement du groupe 6 avant l'ultime match France-Bulgarie. Et Stoïchkov en illustration, "cet homme est dangereux".
Papin: "Ce sera la guerre!"
On notera ce propos, qui résonne terriblement après coup. "JPP" revient sur le fiasco du match France Israël, au Parc des Princes en Octobre 1993. Dernière du groupe, l'équipe israëlienne ne joue plus rien. La France a besoin d'un match nul pour aller aux States. Menant 2-1 à la 83è minute, le XI de France s'incline 3-2. Avec un Parc qui siffle JPP (le Bleu ou l'ex-Marseillais?):
"Nous avions envie d'être audacieux, de plaire et nous avons commis une grosse erreur, en cherchant à attaquer au lieu de préserver le score. Elle ne se reproduira pas deux fois."
La Nouvelle République, Mercredi 17 Novembre 1993.
Les portes de l'Enfer se sont ouvertes en pleine nuit face aux usagers de l'A 10
La Une de la Nouvelle République, Vendredi 12 Novembre 1993.
Croquis de l'hypothèse principale du carambolage.
La région
Cauchemar sur l'autoroute
Carambolage sur l'A 10 en Charente-Maritime: au moins 17 morts et 49 blessés dans un brasier gigantesque.
Six camions, deux camionnettes, trente-huit voitures se sont carambolés mercredi soir sur l'autoroute A 10, à Mirambeau et se sont presque tous embrasés immédiatement. Jeudi soir, le bilan (provisoire) était de quarante-neuf blessés et dix-sept morts (selon la préfecture, quinze selon le procureur), pour la plupart carbonisés et méconnaissables.
Les véhicules ont été malaxés, compressés, déplacés sur plusieurs mètres lors des chocs successifs. Le feu enfin a embrasé les épaves d'où beaucoup de blessés n'avaien pas pu se dégager rapidement.
Vingt-quatre heures après le drame, les enquêteurs ont retenu le scénario le plus plausible (voir infographie): sous une pluie intermittente, et sur un axe particulièrement chargé à la veille du "pont" du 11 novembre, un camion britannique s'est, semble-t-il, arrêté sur le côté droit de la chaussée, à la suite de l'échauffement d'un pneumatique ou d'un essieu qui a mis le feu au camion. Un autre routier s'est arrêté pour lui prêter main forte, mais l'incendie a progressé, dégageant une épaisse fumée noire et provoquant un ralentissement. Un camion citerne, vide et dégazé, a freiné brutalement et s'est mis en travers des voies où il s'est immobilisé.
Les autres véhicules se sont ensuite "entassés" sur à peine 150 mètres. Bien qu'aucun des camions accidentés ne transportait d'hydrocarbures, un embrasement général s'est produit, alimenté sans doute par le carburant de réservoirs éventrés. Le commandant du peloton de gendarmerie a nettement mis en cause la vitesse excessive des usagers.
Les sauveteurs ont eu les plus grandes difficultés à extraire les victimes des tôles tordues et calcinées. Aucune identité n'a été publiée. Deux chauffeurs de poids lourds dont le Britannique, chauffeur du camion sur lequel s'est produit l'incident inital, ont été placés jeudi en garde à vue.
Déclaration du ministre des transports (gouvernement Balladur): outre les "leçons à retenir" et que "la lumière soit faite sur l'affaire", Bernard Bosson a déclaré: "Nous perdons 25 personnes par jour sur la route, et lorsqu'il n'y a pas d'accident aussi grave qu'aujourd'hui, c'est dans l'indifférence la plus totale que toutes les 50 minutes, jour et nuit, 365 jours par an, il y a un mort sur la route".
NdPPP: En 2012, ce ratio est à environ un décès toutes les 140 minutes, avec environ 3650 morts dans l'Hexagone l'an passé, contre plus de 9000 en 1993.
TEMOIGNAGES
"Une seule chose à faire : partir, vite"
"En quelques secondes, le feu s'est propagé partout". Récit d'un rescapé.
"Le nuage de fumée était tel que je n'ai rien vu avant d'être dessus. Ma voiture a cogné un peu. Le temps de descendre, il était trop tard. J'étais pris au piège; d'autres voitures étaient venues se heuter derrière moi." M. Seynat, de Cadillac-en-Fronsadais (Gironde), a immédiatement compris l'ampleur du drame.
Partout , des flammes perçaient le brouillard de fumée qui inondait la nuit. Entre le souffle des explosions des réservoirs, on entendait des cris de douleur et de désespoir. "Il n'y avait qu'une chose à faire: partir, et vite", explique-t-il, ce mercredi soir, en la mairie de Saint-Martial où la population essaie d'offrir un peu de réconfort aux rescapés.
Comme beaucoup, ce quinquagénaire a tout abandonné dans son véhicule. Passant par dessus les tôles enchevêtrées, il a gagné le plus rapidement possible le refuge du talus de l'autre côté de l'autoroute. Pour cela, il lui a fallu traverser les deux voies montantes où un flot de voitures continuait à s'écouler à grande vitesse. "C'était de la folie".
Il a été parmi les derniers à encastrer sa voiture dans l'horrible chaos. Quelques minutes auparavant, cette catastrophe n'était encroe qu'un accident ordinaire. Un camion-citerne venait de se mettre en porte-feuille, barrant de sa masse imposante toute la chaussée dans le sens Paris-Bordeaux.
"Quand je l'ai vu, je me suis arrêté sans toucher. Il y avait trois ou quatre voitures accidentées. A peine descendu, j'ai entendu boum boum. Ca tapait de partout, raconte un autre survivant. Alors, un camion est arrivé, écrasant plusiurs voitures, les poussant les unes sur les autres. L'essence coulait en larges rigoles des réservoirs crevés. Elle se répandait partout. Et puis, ça s'est embrasé derrière et ça a explosé devant."
En quelques secondes, le feu s'est propagé partout. Les moins touchés ont fui en traînant les plus blessés. Debout sur le toit de sa voiture, un homme tire par la fenêtre sa femme blessée. Deux inconnus en portent un troisième qu'ils ont trouvé gisant, a jambe fracturée, entre les rails de sécurité.
Face aux rescapés, aux blessés qui ont rejoint le talus salvateur, il n'y a plus qu'un immense brasier. Tout le monde sait, pour les avoir vus, que des gens inconscients ou conscients sont restés prisonniers de l'inextricable piège d'acier. "On ne pouvait plus rien faire, les flammes étaient trop hautes."
Plus tard, quand les pompiers auront éteint les flammes, quand les puissants projecteurs seront branchés, le funèbre tableau se révèlera dans toute son ampleur. Sur moins de cent mètres d'autoroute, près d'une cinquantaine de carcasses calcinées et broyées s'enchvêtrent en un immonde puzzle. A travers la fumée persistante, on de vine les corps noirs des malheureuses victimes. Image insoutenable, ici une jambe et une tête sortent à travers une portière que l'on a pu qu'entrouvrir.
Michel REBIERE
La citerne ne transportait pas de produit inflammable. Le conducteur, un Britannique, qui avait dû stopper son camion sur la bande d'arrêt d'urgence, a été placé hier en garde à vue. (A.F.P.)
La Nouvelle République, Vendredi 12 Novembre 1993.
Les 10 premières minutes du journal télévisé de France 2
France 2, Bruno Masure, 20H, Jeudi 11 Novembre 1993.
Léon Minet et Charles Brun, aujourd'hui pensionnaire de la Résidence d'Or à Montmorillon, se souviennent de la guerre et de l'Armistice...
"Ce 11 novembre 1918 fut un grand jour de soulagement. Je me trouvais à Angoulême. Spontanément, les civils fraternisaient avec nous, les militaires. Tout le monde était dans les rues! Cette expression de joie était cependant teintée d'une immense pudeur: la France pensait ses blessures. Les familles peluraient aussi ceux des leurs qui ne reviendraient jamais..."
A 93 ans, Charles Brun revit l'Armistice comme s'il y était encore. Par bonheur, le poids des ans a laissé intacte sa vivacité d'esprit et la parfaite acuité de ses souvenirs: "En 1918, j'étais engagé volontaire. Mes trois frères aînés, eux, étaient au front. Le 11 novembre, je terminais mes classes au 8ème régiment du génie et des transmissions; j'avais signé pour quatre ans. Avant de rejoindre à Mayence la 10ème armée du général Mangin puis, plus tard, le central des télécommunications de Casablanca, j'ai vécun l'armistice comme un moment d'une formidable intensité". De retour à la vie civile pour devenir restaurateur à Bussière-Poitevine, sa ville natale, M. Brun aura aupravant servi l'armée de sa propre initiative. "Et ce malgré la forte réticence de ma mère! Mais nous étions des patriotes, et voulions sauver la France. Au-delà de la guerre, il y avait un ardent désir de paix..."
Léon Minet pionnier des airs
Léon Minet est né à Montmorillon voici 97 ans. Aujourd'hui, ses jambes ne le portent plus; mais sous son éternel béret brille encore un oeil vif et clair. Incorporé le 10 août 1916 et après un passage dans l'infanterie, le voilà pilote d'avions! Des "coucous" qui atteignaient 150km/h, battus par les secousses. L'Armée de l'air n'existait pas encore: "Il y avait très peu d'appareils. Nous évoluions par petits groupes de trois ou quatre. Nous n'avions évidemment pas de cabine. Il fallait y aller le nez au vent!"...Dans les unités aériennes de Vineuil puis d'Istres, Léon Minet se distingue vite du lot. Pour le pilotage, il a l'oeil du lynx et l'adresse du chat: pas une égratignure durant la guerre; juste une blessure à l'épaule consécutive à un atterrissage brutal. Le pilote est nommé instructeur, une fonction que le caporal Minet remplira jusqu'e 1919, date de sa démobilisation où, à Chauvigny, il reprendra la scierie familiale. Il sera en outre le premier président de l'aéro-club local.
Ses souvenirs de la guerre sont parfois confus ("Tout cela est tellement loin!") mais Léon Minet n'a pas oublié sa passion pour l'aviation: "Pour moi, voler était d'abord une distraction. Même s'il y avait la guerre et le danger."Et d'ajouter, un rien goguenard: "Les Allemands étaient forts dans les airs...mais nous n'étions pas mauvais non plus!" Pour ses brillants services aériens, Léon Minet (qui sera rappelé en 1939) recevra plusieurs décorations. Mais ce pionnier des airs n'est pas du genre à arborer le "placard", et s'en explique: "Vous pensez bien qu'on a pas fait la guerre pour cela. A dire vrai, je m'en fiche un peu, des médailles."
Charles Brun et Léon Minet vivent désormais en paix. Une paux qu'ils apprécient sans doute mieux que quiconque pour l'avoir défendue dès le début de ce siècle. La guerre, ils l'ont gagnée. Le respect de nous tous également.
Cette fois, c'est fait: depuis hier, le traité de Maastricht est entré en vigueur pour les douze pays membres de la C.E.E.
Le traité de Maastricht, qui est entré en vigueur hier, ouvre - avec près d'un an de retard - la voie de l'Union européenne pour les 12 membres de la Communauté économique européenne.
Ses dispositions devront être acceptées par les futurs membres. L'Union européenne doit s'élargir en 1995 à quatre pays (Autriche, Finlande, Norvège et Suède), qui nécogient actuellement leur adhésion.
Ses principaux aspects sont l'union monétaire, la citoyenneté européenne, de nouveaux "champs d'action", ainsi qu'une politique extérieure de sécurité commune.
Par ailleurs, plusieurs modifications sont apportées par le traité au fonctionnement actuel des institutions.
Le Parlement européen, qui sera renouvelé en juin 1994, pour cinq ans, sera doté de pouvoirs plus étendus, dits de "co-décision". Il pourra, notamment rejeter à la majorité absolue certaines décisions du Conseil des ministres.
La nouvelle Commission européenne, qui entrera en fonction début 1995, devra obtenir l'aval du Parlement.
La monnaie unique
Un des aspects les plus novateurs du traité est l'Union monétaire, qui prévoit dès le 1er janvier 1994 la mise en place de l'Insitut monétaire européen (I.M.E.), premier stade de la future Banque centrale européenne (B.C.E.). Les Douze ont décidé le 29 octobre que l'Institut monétaire européen, et la future Banque centrale européenne, auraient leur siège à Francfort.
Un monnaie unique sera instaurée au plus tôt en 1997 et au plus tard en 1999. Les Etats membres devront d'abord répondre aux "critères de convergence économique" sur l'inflation, les taux d'intérêts, la stabilité des monnaies et la limitation des déficits publics.
La Grande-Bretagne, en vertu d'un protocole particulier, peut "réserver sa décision" sur sa participation à la monnaie unique, alors que le Danemark a déjà choisi de ne pas y adhérer.
La citoyenneté européenne
Elle donne le droit de circuler et de séjourner librement dans tous les pays de la Communauté pour les ressortissants des pays membres, ainsi que de voter et d'être élu à certaines fonctions dans l'Etat de résidence pour les élections européennes et municipales?
Le Danemark dispose d'une dérogation à cette citoyenneté, en raison de droits électoraux qu'il accorde à certains étrangers non ressortissants de l'Union et qu'il ne veut pas abandonner.
La coopération entre les Etats de l'union en matière de justice implique des règles communes pour les contrôles aux frontières extérieures et le droit d'asile.
lLes autres nouveautés
Les nouveaux "champs d'action" de l'Union sont l'éduction, la culture, la santé, la protection des consommateurs et les réseaux transeuropéens.
La politique sociale est limitée à onze Etats membres de l'Union, en vertu d'un protocole annexé au traité en raison du refus du Royaume-Uni d'inclure ces dispositions dans le traité de Maastricht.
La politique extérieure et de sécurité commune (P.E.S.C.) permettra des "actions communes" en matière de politique étrangère. Elle pourra aboutir à une défense commune s'appuyant sur l'Union de l'Europe occidentale (U.E.O.), à laquelle n'adhère ni l'Irlande ni le Danemark.
Il est toutefois indéniable que le modèle économique occidental arrivait au terme d'un cycle, que le choc pétrolier de 1973 n'a fait que contribuer à accélerer le ralentissement de la croissance économique
Parce que "Too Big To Fail", parce que "le Marché", parce que les Subprimes, parce que l'immobilier s'éffondre, parce que les comptes truqués, parce que l'on pensait pas que ça serait aussi intense...
Parce que ça fait 5 ans que ça dure, et qu'un jour, tout recommencera, encore et encore
France 2, 20H, Lundi 15 Septembre 2008, présentation David Pujadas.
France 3, 19/20, 30 Décembre 2008, présentation Audrey Pulvar.
Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres
perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu. A l'écoute:
DEODATO
Skyscrappers Album: OS CATEDRATICOS/73 (1972)
Le prix du pétrole à New York:
108$13
Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)