Quelques secondes après les coups de feu, deux agents des services secrets entraînent le président Ronald Reagan dans la Limousine blindée qui filera vers l'hôpital (photo du haut). Das un premier temps, on avait annoncé que le président n'était pas blessé, mais très vitre on devait apprendre qu'il avait reçu une balle dans le poumon gauche. Dans les secondes qui ont suivi les coups de feu, et qui ont été filmées par une télévision, une extrême confusion a marqué la scène de l'attentat. On a vu des agents de la sécurité, arme dégaînée, courir en hurlant des ordres. plusieurs policiers se sont littéralement jetés sur l'assaillant, qui a disparu sous eux (photo du bas). (A.P et U.P.I.)
ATTENTAT CONTRE REAGAN
Le président touché au poumon
Trois autres personnes blessées
Le président Ronald Reagan a été touché au côté gauche par une balle tirée contre lui hier soir à Washington.
Le président, 70 ans, se trouvait à l'hôpital, conscient et dans un état "stationnaire" avec sa femme à ses côtés une heure après l'attentat.
Il était environ 14H30 locales lorsque M. Reagan, qui sortait d'un grand hôtel de Washington où il venait de prononcer un discours devant les syndicalistes, a été pris pour cible, à trois ou quatre mètres de distance, par un homme blanc.
Entre quatre et six coups de feu ont claqué. En l'espace de trois secondes, le président était poussé dans sa limousine noire par les agents de la sécurité, tandis que trois blessés s'effondraient à quelques pas de M. Reagan sur le trottoir.
Le poumon gauche du président Reagan a été touché par une balle qui l'a blessé, a indiqué un médecin de l'hôpital George Washington.
L'auteur de l'attentat contre le président Reagan s'appelle John Warnock Hinckley, a annoncé le service secret de la Maison-Blanche. Il est âgé de 22 ans et il est originaire d'Evergreen, dans le Colorado.
Selon un caméramen qui se trouvait à proximité, l'assaillant a tiré à un peu plus de trois mètre de M. Reagan. M. Brady, le porte-parole de R. Reagan, a été touché au front.
L'examen d'une bande vidéo tournée pendant la scène montre M. Brady étendu sur le sol à quelques mètres de l'entrée de l'hôtel. Il a du sang près de sa tête.
Le vice-président George Bush, qui se trouvait au Texas, a pris l'avion pour rentrer d'urgence à Washington. Ala Maison-Blanche, des membres du personnel ont pleuré en apprenant l'attentat.
Dans les secondes qui ont suivi les coups de feu et qui ont été filmés par la télévision une extrême confusion a marqué la scène de l'attentat. On a vu des agents de la sécurité, arme dégaînée, courir en hurlant des ordres.
Plusieurs policiers se sont littéraleemnt jetés sur l'assaillant, qui a disparu sous eux.
Selon les premières informations, provenant du proche collaborateurs du président américain, un agent des services de renseignements et un policier ont également été atteints.
Le président Reagan est sorti de la salle d'opération sans que la balle ait été extraite de son poumon gauche.
L'hémorragie que sa blessure avait provoquée a été stoppée. Les médecins ont toutefois préféré pour l'instant laisser la balle dans le poumon pour ne pas risquer d'aggraver son état. L'intervention chirurgicale a duré environ une heure et demie.
Les médecins traitant le président ont décrit son état comme "bon". Selon eux, "rien n'indique que le coeur ait été touché".
Alors que les médecins commençaient à opérer le président Reagan, vers 23H15, on apprenait que l'état de santé de M. James Brady, son secrétaire de presse, était considéré comme "extrêmement sérieux".
Dans un premier temps, sa mort fut annoncée puis cette information fut démentie.
La Nouvelle République, Mardi 31 Mars 1981.
IT1 NUIT
Lundi 30 Mars 1981
Présentation Jean-Marie Cavada
Commentaire Dominique Bromberger
Un direct...décalé d'environ une heure.
Antenne 2, 20H
PPDA
Mardi 31 Mars 1981