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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
"Je m'intéresse au passé
car c'est là que j'aurais aimé vivre."
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Le Pourquoipaspédia

Sachez que...

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En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!

 

Les Dossiers D'antan...

9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 09:44

Une-NR-10-Decembre-1991.JPG

 

 

L'empire éclaté

 

Gorbatchev en appelle au peuple

 

Le numéro un soviétique, qui n'a pas l'intention de démissionner, veut saisir le Congrès des députés t envisage d'organiser un référendum.

Gorbatchev-apres-le-8-decembre-1991.JPG

 

 

Gorbatchev-1991.JPG

Six questions pour un document

 

Le document conjoint adopté par les présidents russe, ukrainien et bélarusse pose beaucoup de questions:

 

1 S'agit-il d'un coup d'Etat?

 

La Constitution de 1924, qui repose sur deux textes adoptés en 1922, prévoit que chacune des Républiques fédérées garde le droit de sortit librement de l'Union. Cependant, su la Bélarus, la Russie et l'Ukraine ont bien le droit de reprendre leur liberté, elle n'ont peut-être pas celui de déclarer que l'U.R.S.S. "n'existe plus en tant que sujet du droit international et réalité géopolitique".

 

2 Quels pouvoirs pour Mikhaïl Gorbatchev?

 

L'artisan de la perestroïka a démissionné, après le coup d'Etat conservateur du 19 août, de son poste de secrétaire-général du P.C.U.S., tout en répétant qu'il restait communiste. Il est encore président de l'U.R.S.S., à la tête de laquelle il n'a pas été élu au suffrage universel, mais en mars 1990 par le Congrès des députés du peuple soviétique.

Il est aussi commandant en chef des forces armées et, à ce titre, le maître du feu nucléaire.

 

3 Que représentent la Belarus, l'Ukraine et la Russie?

 

A l'exception de la partie oriental de la Russie, ces trois républiques slaves sont situées en Europe et leur peuplement est relativement homogène, mais comporte cependant des minorités. Elles abritent 210 millions d'habitants sr les 290 de l'U.R.S.S.

Au plan économique elles représentent 85% du produit national brut de l'U.R.S.S., la Russie comptant pour 60%, l'Ukraine pour 20% et la Belarus pour 5%.

 

4 Que représente une U.R.S.S. sans les trois républiques slaves?

 

L'U.R.S.S. ne semble pas viable sans elles. L'ensemble n'est homogène ni géographiquement, ni politiquement. Il est aussi déséquilibré ethniquement et dominé par des populations musulmanes partagées entre le monde turcophone et iranophone.

 

5 Que représente l'Armée Rouge?

 

L'Armée rouge, dont le commandant en chef reste Mikhaïl Gorbatchev, est l'armée numériquement la plus puissante du monde (avec environ 3,4 millions d'hommes, dont 280.000 affectés aux forces nucléaires stratégiques disposant de queque 11.000 armes nucléaires).

Le chef de l'état-major, le général Vladimir Lobov, a perdu son poste dimanche, officiellement pour raisons de santé, en fait, selon certains spécialistes, parce qu'il ne contrôlait pas suffisamment la grogne de ses officiers supérieurs.

 

6 Où se trouvent les armes nucléaires stratégiques?

 

Ces armements sont stationnés sur le terrtoire de quatre républiques, la Russie, l'Ukraine, la Belarus et le Kazakhstan. La majorité des têtes nucléaires est en Russie.

L'Ukraine posséderait, selon les experts occidentaux, 176 missiles nucléaires stratégiques sur un total d'environ 4.000 têtes, essentiellement des armes tactiques.

Les présidents russe, ukrainien et bélarusse ont affirmé leur intention de préserver "un contrôle unique" sur l'arme nucléaire. Ils ont aussi déclaré vouloir "conserver un commandement unique de l'espace militaire stratégique commun", sans préciser qui aurait la responsabilité d'appuyer sur le bouton nucléaire.

 

Commentaire-et-mort-annocee-de-l-URSS.JPG

 

Une gigantesque mosaïque

 

De loin le plus vaste pays au monde, l'U.R.S.S. est également l'un des plus diversifiés du point de vue de son peuplement. Ses 290 millions d'habitants se répartissent en une centaine de peuples et autant de cultures et de langues, depuis l'Ouest scandinave jusqu'à Vladivostock, en Extrême-Orient, depuis les déserts glacés de la Sibérie jusqu'à la méridionale mer Noire en passant par le Moyen-Orient iranien. Moscou est plus proche de New York que de Vladivostock...

C'est cet empire dont, pour l'essentiel, les révolutionnaires de 1917 ont hérité qui, aujourd'hui, implose sous la poussée de revendications nationales largement nourries d'anticommunisme.

Face à cette extraordinaire diversité, Lénine, Staline et leurs successeurs, tout en assurant au "centre" Moscou une autorité non partagée, avaient construit un système dont ils espéraient qu'il serait suffisamment souple pour éviter les crises nationalistes, et suffisamment rigoureux pour que, progressivement, ces nationalismes se diluent et s'éteignent au profit d'un homme nouveau: le Soviétique.

En U.R.S.S., on est citoyen soviétique de nationalité géorgienne, ouzbek ou lettone, etc.

L'U.R.S.S. est un Etat fédéral. l'Union est constituée par quinze Républiques socialistes soviétiques (R.S.S.) avec chacune leur parlement leur gouvernement et leur parti communiste: la Russie (elle-même république fédérative), l'Ukraine, la Bélarus (ex-Biélorussie); la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie; la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan; la Turkménie, l'Ouzbékie, le Tadjikie, la Kirghizie, la Kazakhie et la Moldavie.

S'y ajoutent vingt Républiques autonomes (R.S.S.A.) chacune rattachée à l'une des quinze Républiques fédérées: seize à la Russie, deux à la Géorgie, une à l'Azerbaïdjan et une autre à l'Ouzbékie.

Il existe également huit régions autonomes dont cinq rattachées à la Russie, une à l'Azerbaïdjan, une à la Géorgie et une autre à la Tadjikie ainsi que dix arrondissements nationaux, tous rattachés à la Russie.

Le russe est la langue officielle de l'Union. Mais les cultures nationales sont demeurées à ce point vivaces, que les langues locales sont largement utilisées dans les actes officiels des républiques.

Dominée par les chrétiens orthodoxes, l'U.R.S.S. compte une très forte minorité musulmane (70 millions de peronnes) en forte croissance, contrairement à la majorité slave de la population.

Géographiquement, l'U.R.S.S. peut être partagée en cinq grands ensembles sans réelle unité nationale, politique, religieuse ou ethnique: les trois républiques Blates, les trois républiques Slaves, les trois républiques du Caucase, les deux républiques d'Asie centrale, les trois républiques d'Extrême-Orient asiatique, la république de Moldavie n'étant rien d'autre qu'une province arrachée par Staline à la Roumanie après la Seconde Guerre mondiale.

 

D.LI.

 

Probleme-des-armes-nucleaires.JPG


Dessin-Gorbatchev-fin-URSS.JPGLa Nouvelle République, Mardi 10 Décembre 1991.

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 09:39

Les héros du week end: Leconte, Forget, Noah, et le public de Gerland!

La Coupe Davis 1991, héritière des Mousquetaires, vainqueur de la compétition de 1927 à 1932

Une-NR-2-Decembre-1991.JPGLa Une de la Nouvelle République, Lundi 2 Décembre 1991.

 

La bande à Noah par Hervé Guéneron

 

C'est à peine si la France du tennis osait y croire. Parvenir en finale d' l'une des plus prestigieuses, des plus belles épreuves du sport international lui paraissait déjà tenir du miracle. Alors, pensez donc, battre ces Américains Agassi et Sampras, monstres sacrés du circuit, cela ressemblait à des "travux d'Hercule" pour notre vaillante paire nationale Forget-Leconte.

Et pourtant! L'exploit de nos deux nouveaux "mousquetaires", cinquante-neuf ans après les glorieux Cochet, Borotra, Brugnon et Lacoste n'est pas seulement à la mesure de la surprise: c'est aussi la victoire d'une "méthode" et d'une rigueur auxquelles le sport français ne nous avait pas habitués depuis bien longtemps. Ce week-end de rêve démontre à quel point deux champions, bien préparés physiquement et mentalement, mis à l'abri pendant des semaines des tentations et des facilités qui ont toujours pollué le milieu du tennis, peuvent se transcender lors de circonstances exceptionnelles faisant appel à la fierté nationale.

Sport individuel entre tous, le tennis devient à chaque coupe Davis une affaire d'équipe où la solidarité du groupe décuple les talents et la rage de vaincre. Le même esprit de corps qui fit autrefois la force de Borotra et des autres - malgré certaines rivalités - se retrouve aujourd'hui dans ce que l'on appelle la "bande à Noah", avec bien évidemment en plus les progrès de la technique, de l'entrainement et de la nutrition.

On connaissait déjà le sérieux, la solidité de Guy Forget; mais comment ne pas être frappé par la réssurection d'Henri Leconte, son panache, son application même, lui que l'on croyait "fini", usé par trop d'inconstance. Jamais leurs qualités respectives n'avaient paru exploser à ce point, portées par le climat d'euphorie de leur entourage et par l'invraisemblable clameur de la foule en délire. Trop chauvin, trop bruyant le public français? Sans doute. Il régnait à Lyon une atmosphère de corrida, sympathique certes, mais qui devrait être insoutenable pour le jeune Sampras, superbe joueur, visiblement atteint par cet incessant tintamarre. Souvenons-nous, il y a quelques années, l'équipe de France de coupe Davis avait perdu en Tchécolslovaquie dans des conditions similaires. A l'époque, toute la presse avait crié à l'injustice et au scandale. Aujourd'hui, reconnaissons que le calme de Wimbledon sied mieux au tennis que les excès de l'arène.

En devenant sport populaire, juste derrière le football, le tennis, il est vrai, n'est plus un simple délassement de gentlemen. Il fait partie du grand spectacle que s'offrent les nations pour montrer leur force et cacher parfois leur désarroi.

Equipe-France-Coupe-Davis-1991.JPG

Article-victoire-coupe-davis-1991.JPG

 

Noah-felicite-Forget.JPG

Guy Forget: le point d'orgue

 

PARIS

Guy Forget s'étend de tout son long sur le court. Le Marseillais vient de donner la coupe Davis à la France, point d'orgue d'une année exceptionnelle.

Arrivé tard à maturité - "depuis la naissance de son fils Mathieu le 31 octobre 1989", affirme son entourage -, Guy Forget a vu son jeu se mettre en place progressivement depuis deux saisons. Mais c'est en 1991 que les résultats et la confiance sont venus. A près de 27 ans (le 4 janvier prochain), Forget actuel numéro sept mondial, tient enfin toutes les promesses entrevues quand il état l'un des meilleurs juniors du monde.

Passé professionnel en 1982 - l'année où Noah et Leconte jouaient et perdaient la finale de la coupe Davis face aux Américains à Grenoble -, ce gaucher longiligne (1,90m, 80kg) n'a remporté son premier tournoi du Circuit masculin qu'en 1986, à Toulouse. Un tournoi gagné vingt ans plus tôt par son père Paul et, quarante ans auparavant par son grand père Pierre...

Cette année-là, il avait surtout brillé en double, terminant la saison comme numéro un de cette spécialité.

Il ne renouait avec le succès qu'à Nancy en 1989, puis à Bordeaux en 1990. Et les détracteurs du gentil Guy de souligner que décidément, Forget était un produit haut de gamme qui ne s'exportait pas.

 

Succès prémonitoire

 

Annoncée par sa victoire dans le Masters de double en décembre 1990 avec le Suisse Jakob Hissek, la riposte claquait cinglante, en 1991. A grands coups de services hyper-violents et millimétrés, Guy Forget écartait les meilleurs joueurs du monde et s'imposait à Sydney, à Bruxelles et à Cincinnati avant de briller sur ses terres en gagnant à Toulouse et à Bordeaux (encore), puis à Paris-Bercy (enfin).

Ce dernier succès, aux dépens de l'Américain Pete Sampras, avait quelque chose de prémonitoire dans la mesure où la grande forme affichée par le vainqueur de l'U.S. Open 1990 en faisait alors un titulaire logique pour Lyon. Et c'est encore ce même Pete Sampras, au jeu bien léché, mais au mental encore friable, que Guy Forget a donné le point de la victoire à la France.

Vendredi, Guy Forget avait perdu son permier simple face à André Agassi. Henri Leconte, le revenant au bras gauche de feu, avait replacé l'équipe sur les rails, lui volant quelque peu la vedette.

L'incontestable chef de file du tennis français a parachevé un triomphe attendu depuis l'époque des Mousquetaires. Ce n'est que justice.

 

La Nouvelle République, Lundi 2 Décembre 1991.

 

Bonus vidéo:

Le jeu de la gagne

 

 

  Le 20H d'Antenne 2 du 1er Décembre 1991, par Henri Sannier

 

La Une du Journal L'Equipe du Lundi 2 Décembre 1991.
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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 16:29

Un exemple de 24 Octobre pris au hasard de l'Histoire.

 

1360.

Contexte: la France est opposée à l'Angleterre depuis 1337, et lors de la bataille de Nouillé-Maupertuis, le roi de France Jean II le Bon (oui, comme l'arrêt de bus à Beaulieu) est capturé par les Anglois en 1356. Le traité de Bretigny (8 Mai 1360) désosse la France au profit de la Perfide Albion, et pour libérer le roi, une nouvelle monnaie est créee, le Franc, les caisses de l'Etat (naissant sont vides).

 

Champ-de-bataille-Nouaille-1356.JPG

Le Champ de Bataille de Nouiallé-Maupertuis, Vendredi 9 Juillet 2010, vers 16H.

 

24 Octobre 1360:

UN DEPECAGE.

 

Confirmation de la triste paix de Bretigny, signée le 8 mai précédent entre Edouard III, roi d'Angleterre, et Jean II le Bon, roi de France, prisonnier à Londres depuis quatre ans. A Calais, ce jour-là, Edouard III renonce au titre de roi de France, la rançon de Jean le Bon est fixée à trois millions d'écus or et le roi d'Angleterre reçoit en entière souveraineté la Gascogne, la Guyenne, le Limousin, la Saintonge, le Poitou, l'Angoumois et les comtés de Ponthieu et de Guignes! Un vrai dépeçage!

 

André Castelot, "Le calendrier de l'Histoire", Librairie Académique Perrin, 1970.

 

Par ailleurs, sachez que c'est un 24 Octobre, en 1929, qu' a eu lieu le krach de Wall Street, le "Jeudi Noir" augurant la crise des années 1930 dont on parle tant de nos jours, et annonçant, très lointainement, le repli, la montée des nationalismes, la seconde guerre mondiale.

Un autre 24 Octobre: cette journée de 1940, où Pétain à rencontré Hitler du côté de Montoire (une fois encore la France était désossée), la presse autorisée parlant alors "d'un grand jour".

Et enfin, en cette année 2011, c'est la Fête du Travail en Nouvelle-Zélande, où le jour du grand décuvage d'un pays qui a gagné la Coupe du Monde de rugby 2011: meilleure équipe de la compétition, mais pas de la finale. Hélas, c'est contre nous, Français, une fois encore désossée, mais pas sur son territoire cette fois.

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 08:52

Ce n'est pas l'épisode de notre histoire contemporaine que je maîtrise le mieux, et je dirais même hélas, car cela s'inscrit dans la droite continuité des jours sombres français durant le XXème siècle. Le drame du 17 Octobre 1961, dans lequel on retrouve un certain Maurice Papon dans le rôle, ici de l'odieux préfet de Paris, a subit durant des décennies une loi du silence, une omerta médiatique et politique digne des règles contraintes et forcées de la Corse traditionnelle.

C'est avec l'Algérie en tête que débute les années 60 dans ce qui va devenir au sens propre du terme, l'Hexagone. La police, du fait de consignes, de couvertures, mais aussi de trucages (circulation de fausses infos), retrouvera des comportements dignes de celle des années de collaboration.

50 ans après, on ne connaît pas le nombre de morts exacts. Par ailleurs, cet évènement a été aussi oublié par l'Histoire du fait d'un autre soir meurtrier, celui du massacre de Charonne du 8 Février 1962. Evidemment, du côté de l'Etat, profil bas: archives verrouillées ou détruites, communication officielle et censure. On estime entre 50 et 200 morts, bien que les sources divergent, sans oublier les nombreux cadavres repêchés des jours durant en aval de Paris, dans la Seine.

Malgré cela, longtemps la France n'a pas voulu voir, entendre, savoir ce qu'il s'était passé ce jour là. Mieux, Maurice Papon, a continué de "servir" la République, en tant que ministre du Budget de 1978 à 1981 dans le troisième gouvernement Barre, qui lui aussi n'aimait pas trop les Juifs.

Alors dans un premier temps, je vous invite à regarder cette vidéo, avec l'appui de l'INA, qui est une commémoration en 1997 de l'évènement, 36 ans après. Avant, on ne trouve pas grand chose sur le sujet, disons peu ou pas du tout avant 1990 environ.

Puis dans un second temps, une archive (et je remercie Vincent, l'ami du bourbon) de France Inter de Janvier 2007: Rendez-vous avec X, où Monsieur X nous renseigne davantage sur le contexte de cette fin d'année 1961, dans une époque où, quand il y avait un mort lors d'une manifestation, cela ne choquait en aucun cas autant la population que cela ne le serait aujourd'hui.

Et enfin, une archive bonus hallucinante: une interview de Maurice Papon de Novembre 1960, sur l'ouvrage qu'il venait alors de publier: "L'ère des responsables", où l'on apprend que le même Papon qui a participé à l'organisation de la déportation, et qui en 2002, grâce à un arrêt du Conseil d'Etat "Papon" rendra corresponsable l'Etat de ces actes dans les années 1940, bref, que le brutal Préfet de Paris était attaché à "une philosophie en action".

Dans la gueule des Maghrébins.

 

JT FRANCE 2 20H, 16 Octobre 1997

Rendez vous avec X (Janvier 2007)
17 octobre 1961
Il s'agit de l'une des pages les plus noires de notre histoire contemporaine : la répression de la manifestation algérienne du 17 octobre 1961. Ce jour-là, ou plutôt cette nuit-là, les forces de l'ordre, policiers, gendarmes, CRS confondus ont fait preuve d'une violence inouïe, rarement vue sur le territoire français. Un véritable déchaînement au coeur de Paris qui a sans doute fait au moins 200 morts parmi les manifestants. Et pendant plusieurs jours on repêchera régulièrement des cadavres dans la Seine.
Pourtant, ces événements sanglants passeront presque inaperçus. Il est clair que la France n'a pas voulu voir. Et d'abord parce que les victimes étaient des indigènes, comme on disait à l'époque. C'est à dire des Français de seconde zone. Cet aveuglement sera tel que les autorités, à commencer par le préfet de police Maurice Papon, pourront longtemps prétendre que seuls trois hommes ont trouvé la mort ce 17 octobre 1961. Et encore l'un d'entre eux, un européen, n'aurait-il été victime que d'une crise cardiaque.
Censure, indifférence, mensonges, amnistie précipitée se seront donc conjugués afin que ce massacre soit rejeté dans les oubliettes de l'Histoire. Et il faudra presque 30 ans et l'ouverture du procès de Maurice Papon pour crimes contre l'Humanité pour que la vérité, accablante, émerge peu à peu.
Mais le plus étonnant n'est peut-être pas là. Pourquoi, alors que la paix en Algérie semblait pratiquement acquise en cette fin 1961, une manifestation pacifique a-t-elle été réprimée de façon aussi meurtrière ? Quels étaient les mobiles des uns et des autres ? Qui avait intérêt à noyer dans le sang ce sursaut de fierté des Algériens de France ?
Monsieur X essaie de démêler les fils d'une affaire qui demeure une tache indélébile sur l'histoire de notre pays.

TELEVISION FRANCAISE 25 NOVEMBRE 1960
UN PREFET PHILOSOPHE
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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 03:47

En 2012: que fera-t-on: Maintien, aménagement de la réforme Woerth ou remise à plat générale du dossier?

 

retrouver ce média sur www.ina.fr

 

 

Plateau financement de la retraite

C'EST A VOUS - 13/10/1981 - 18min07s

 

Dominique STRAUSS-KAHN, professeur d'économie à Paris 10 à Nanterre, est interviewé en plateau par Annick BEAUCHAMPS, à propos du financement de la retraite : il pose le problème en termes de solidarité entre générations et explique le système de capitalisation en vigueur en Allemagne, puis répond aux questions des téléspectateurs. Il s'agit de son premier passage à la télévision.

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 08:52

9-Octobre-1986.JPG

L'Equipe, 19 Septembre 2009.

 

"  Nous sommes le jeudi 9 octobre 1986..."  Claude Sérillon

 

Et parmi tout cela, deux infos malencontreusement omises: la naissance à Melun de Laure Manaudou, et celle du petit Ludovic Martin, à Rochefort, à 9H52. Le temps n'était pas terrible. Mais il fallait bien sortir un jour. Joyeux quart de siècle.
Sans oublier quelques 9 Octobre: 1876: Bell teste la première ligne téléphonique; 1890: premier vole de Clément Ader à bord de l'éole; 1940: naissance de John  Lennon; 1945: fondation de l'ENA; 1958: mort de Pie XII; 1967: exécution de Ernesto "Che" Guevara; 1974: naissance de Yann Barthès; 1978: mort de Jacques Brel; 1981: publication au Journal Officiel de l'abolition de la peine de mort; 1997: Laurent Jalabert devient champion du monde du contre-la-montre de cyclisme sur route à Donostia San Sébastian..
Info proverbe et maxime populaire Wikipédia:
St Denis:

« S'il pleut à la Saint-Denis, la rivière sort neuf fois de son lit. »

Mais aussi:

« À Saint-Ludovic, tes choux repique. »

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 09:41

Retrait emblême RDA

La Nouvelle République, Mercredi 3 Octobre 1990.

 

La RDA fait ses adieux

 

BERLIN

 

L'équipe est-allemande de football va tirer sa révérence ce soir, à Bruxelles, après trente-huit ans d'existence, en disputant contre la Belgique sa dernière rencontre internationale avant la réunification des deux Allemagne le 3 octobre prochain.

Les internationaux est-allemands ont de plus peu de chances de continuer à porter un maillot national face aux joueurs de l'Ouest sacrés champion du monde en Italie. "Cela rend bien sûr un peu mélancolique" confie le sélectionneur national Eduard Geyer nommé à ce poste en Août 1989, dans une interview à l'agence A.D.N. Et pour cause.Dès jeudi, M. Geyer sera au chômage, car contrairement à son assistant Eberhard Vogel, il ne sera pas repris dans les instances de la fédération ouest-allemande (D.F.B.).

L'équipe de RDA, selon M. Geyer, ne manque toutefois pas de motivation pour affronter la Belgique, car elle "veut quitter dignement la scène du football". Une dernière rencontre RDA-RFA est certes prévue le 21 novembre à Leipzig (sud de la RDA), ville-symbole car elle a vu naître en 1900 la première fédération allemande de football, mais il s'agira d'un simple match de gala dans le cadre d'une grande fête de l'unification du ballon rond.

 

La Nouvelle République, 12 Septembre 1990.

 

Pour l'info, sachez que la RDA l'avait emporté 2 à 0 sur la pelouse belge devant 10.000 spectateurs. L'Histoire retiendra que c'est Mathias Sammer qui a inscrit les deux derniers buts de le RDA (74e et 89e). L'avant dernier match fut joué...au Brésil, au Maracana de Rio de Janeiro le 13 Mai 1990 (3-3) ou peut-être d'anciens nazis réfugiés en Amérique du Sud ont savourer la revanche de l'Histoire, à savoir que le communisme s'écroulait en Allemagne et que la RDA vivait ses dernières heures...tout en étant consciente de la fin proche de son existence. Le dernier match joué à domicile à Karl Marx Stadt (Chemnitz depuis 1990) fut RDA-Egypte (2-0) avec une affluence de...1000 personnes. 6 matchs amicaux ont eu lieu en 1990, dont un RDA-France au Koweït (????) mais 3-0 pour la France, le 24 Janvier. C'était la dernière des 7 confrontations franco-est-allemandes (2 victoires françaises, 3 défaites, 2nuls; 8 buts tricolores contres 7 buts de Germanie Orientale) qui se sont déroulées entre 1974 et 1990.

Selon Wikipédia, de 1952 à 1990, la RDA a joué 283 matchs contre 52 équipes différentes, s'est imposée 133 fois, s'est inclinée 84 et a réalisée 66 nuls. Le joueur le plus capé est également le meilleur buteur du XI est-allemand: Joachim Streich avec 102 sélections pour 55 buts de 1969 à 1984. Son tout premier match fut une rencontre contre le voisin polonais (défaite 3 - 0 le 21 Septembre 1952).

On se souviendra enfin de la seule confrontation RFA-RDA sur une pelouse: c'était le 22 Juin 1974 lors de la Coupe du Monde 74...en RFA avec une victoire en match de poule des orientaux 1 à 0 avec un but se Sparwasser (77ème).

 

En bonus: l'hymne est-allemand (Auferstanden aus Ruinen), ici choisi à l'occasion d'un défilé en 1989, qui selon certains passages, prend des allures de parades nazies (notamment avec les torches...).

 

 


 

 


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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 13:46

Ben-Laden-la-grande-traque-2001.JPG

En Une de la Nouvelle République, Mi-Septembre 2001.

 

Nous sommes tous des américains

 

Comme dans tous les moments les plus graves de notre histoire, comment ne pas se sentir profondément solidaires de ce peuple et de ce pays, les Etats-Unis dont nous sommes si proches et à qui nous devons la liberté?

 

Dans ce moment tragique où les mots paraissent si pauvres pour dire le choc que l'on ressent, la première chose qui vient à l'esprit est celle-ci: nous sommes tous des américains. Nous sommes tous des new-yorkais, aussi sûrement que John Kennedy se déclarait, en juin 1963 à Berlin, berlinois.

Comment ne pas se sentir en effet, comme dans les moments les plus graves de notre histoire, profondément solidaires de ce peuple et de ce pays, les Etats-Unis, dont nous sommes si proches et à qui nous devons la liberté et donc otre solidarité? Comment ne pas être en même temps aussitôt assailli par ce constat: le siècle nouveau est avancé?

La journée du 11 septembre 2001marque l'entrée dans une nouvelle ère, qui nous paraît bien loin des promesses et des espoirs d'une autre journée historique, celle du 9 novembre 1989, et qu'une année quelque peu euphorique, l'an 2000, que l'on croyait pouvoir se conclure par la paix au Proche-Orient, avait fait naître.

Un siècle nouveau s'avance donc, technologiquement performant, comme le montre le sophistication de l'opération de guerre qui a frappé tous les symboles de l'Amérique: ceux de la surpuissance économique au coeur de Manhattan, de la "puissance" militaire au coeur du Pentagone, et enfin de la puissance tutélaire du Proche-Orient tout près de Camp David. Les abords de ce siècle sont aussi inintelligibles. Sauf à se rallier promptement et sans précautions au cliché déjà le plus répandu, celui du déclenchement d'une guerre du Sud contre le Nord. Mais dire cela, c'est créditer les auteurs de cette folie meurtrière de "bonnes intentions" ou d'un quelconque projet selon lequel il faudrait venger les peuples opprimés contre leur unique oppresseur, l'Amérique. Ce serait leur permettre de se réclamer de la "pauvreté", faisant ainsi injure aux pauvre! Monstrueuse hypocrisie: aucun de ceux qui ont prêté la main à cette opération ne peut prétendre vouloir le bien de l'humanité. Ceux-là ne veulent pas d'un monde meilleur, plus juste. Ils veulent simplement rayer le notre de la carte.

La réalité est plus sûrement celle, en effet d'un monde sans contrepoids, physiquement destabilisé, donc dangereux faute d'équilibre multipolaire. Et l'Amérique, dans la solitude de sa puissance, de son hyper-puissance, en l'absence désormais de tout-contre modèle soviétique, a cessé d'attirer les peuples à elle; ou plus précisément, en certains points du globe, elle ne semble plus attirer que la haine. Dans le monde régulé de la guerre froide où les terrorismes étaient peu ou prou aidés par Moscou, une forme de contrôle était toujours possible; et le dialogue entre Moscou et Washington ne s'interrompait jamais.Dans le monopolistique d'aujourd'hui, c'est une nouvelle barbarie, apparemment sans contrôle, qui paraît vouloir s'ériger en contre-pouvoir. Et peut-être avons-nous nous mêmes en Europe, de la guerre du Golfe à l'utilisation des F16 par l'armée israélienne contre les Palestiniens, sous-estimé l'intensité de la haine qui, des faubourgs de Djakarta à ceux de Durban, en passant par ces foules réjouies de Naplouse et du Caire, se concentre contre les Etats-Unis.

Mais la réalité, c'est peut-être aussi celle d'une Amérique rattrapée par son cynisme: si Ben laden est bien, comme semblent le penser les autorités américaines, l'ordonnateur de la journée du 11 spetembre, comment ne pas rappeler qu'il a lui-même été formé par la CIA, qu'il a été l'un des éléments d'une politique, tournée contre les Soviétiques, que les Américains croyaient savante? Ne serait-ce pas alors l'Amérique qui aurait enfanté ce diable?

En tout état de cause, l'Amérique va changer. Profondément. Elle est comme un grand paquebot, glissant longtemps sur une même trajectoire. Et lorsque celle-ci est infléchie, elle l'est durablement. Or, même si ce langage est galvaudé, les Etats-Unis viennent de subir un choc sans précédent. Sans remonter à la toute première agression sur son territoire, celle de 1812 où l'armée britannique détruisit la première Maison Blanche, l'épisode le plus proche qui s'impose est celui de Pearl Harbor. C'était en 1941, loin du continent, avec des bombardiers contre une flotte militaire: l'horreur de Pearl Harbor n'est rien en regard de ce qui vient d'arriver. Elle est au sens propre sans commune mesure: hier 2400 marins engloutis, aujourd'hui bien plus de civils innocents.

Pearl Harbor avait marqué la fin de l'isolationnisme ancré au point d'avoir résisté même à la barbarie de Hitler. Quand, en 1941, Charles Lindberg, faisait une tournée de conférences en Europe pour plaider contre toute implication américaine, une large partie de l'opinion outre-Atlantique rêvait déjà d'un repli sur l'espace latino-américain, laissant l'Europe à ses ruines et à ses crimes. Après Pearl Harbor, tout a changé. Et l'Amérique a tout accepté le plan Marshall comme l'envoi de GI sur tous les points du globe. Vint ensuite la déchirure vietnamienne qui a débouché sur une nouvelle doctrine, celle de l'emploi massif et rare de la force, accompagnée du dogme du "zéro mort" américain comme cela fut illustré pendant la guerre du Golfe. Tout cela est désormais balayé: nul doute que tous les moyens seront utilisés contre des adversaires restés à ce jour insaisissables.

La nouvelle donne qui s'esquisse dans le sang comporte à ce stade au moins deux conséquences prévisibles. Toutes deux ont trait aux alliances: c'en est bel et bien fini d'une stratégie toute entière construite contre la Russie alors soviétique. La Russie du moins dans sa partie non islamisée, va devenir le principal allié des Etats-Unis. Mouvement que le président Poutine a saisi dès le soir du drame. Peut-être en est-fini aussi d'une alliance que les Etats-Unis avait esquissée dès les années 1930 et solidement établie dans les années 1950 avec l'intégrisme musulman sunnite, tel qu'il est défendu notamment en Arabie Saoudite et au Pakistan. Aux yeux de l'opinion américaine et de ses dirigeants, l'islamisme, sous toutes ses formes, risque d'être désigné comme le nouvel ennemi. Certes, le réflexe anti-islamiste avait déjà donné lieu, après l'attentat d'Oklahoma City,contre un immeuble fédéral, à des déclarations ridicules, sinon odieuses. Mais, cette fois, la haine inextenguible qui nourrit ces attentats tout comme le choix des cibles et le caractère militaire de l'organisation nécessaire limitent le nombre des auteurs possibles.

Au-delà de leur apparente folie meurtrière, ces derniers obéissent malgré tout à une folie. il s'agit évidemment d'une logique barbare, d'un nouveau nihilisme qui répugne à une grande majorité de ceux qui croient à l'islam, dont la religion n'autorise pas plus le suicide que le christianisme; à plus forte raison le suicide couplé au massacre d'innocents. Mais il s'agit d'une logique politique qui par la montée aux extrêmes veut obliger les opinions musulmanes à "choisir leur camp" contre ceux qui sont couramment désignés comme "le grand Satan". Ce faisant, leur objectif pourrait bien être d'étendre et de développer une crise sans précédent dans l'ensemble du monde arabe.

A long terme, cette attitude est évidemment suicidaire. Parce qu'elle attire la foudre. Et qu'elle peut l'attirer sans discernement. Cette situation commande à nos dirigeants de se hisser à la hauteur des circonstances. Pour éviter aux peuples, que ces fauteurs de guerre convoitent et sur lesquels ils comptent, d'entrer à leur tour dans cette logique suicidaire. Car on ne peut le dire avec effroi: la technologie moderne leur permet d'aller encore plus loin. La folie, même au prétexte du désespoir, n'est jamais une force qui peut régénérer le monde. Voilà pourquoi, aujourd'hui, nous sommes américains.

 

Le Monde 2 Hors-Série N°1, Septembre 2001. Jean-Marie Colombani fut directeur du journal Le Monde de 1994 à 2007.

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