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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 12:24

PPP à l'heure de la légende olympique le 18 Décembre prochain

Pub-flamme-olympique-Poitiers-18-Decembre-1991-copie-1.JPGLa Nouvelle République, 17 Décembre 1991.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 20:02

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Légende - Socrates

04/12/2011

C’était hélas écrit. Socrates, bouffé par l’alcool et opéré à plusieurs reprises ces derniers mois, est mort ce dimanche matin, à 57 ans. Grand frère de l’ancien joueur du PSG Raï, le milieu de terrain n’aura pas remporté beaucoup de trophées dans sa carrière. Mais il aura gagné bien plus : en défendant un football qui allait de paire avec une certaine vision du monde – en gros : “généreuse”-, Socrates s’est arrogé une place de choix dans la légende de son sport. Celle d’un diplômé de la fac de médecine au nom de philosophe, capable de peser sur la démocratisation de son pays via son équipe des Corinthians, de copiner avec un Lula alors simple militant, et d’enchanter le monde par ses passes justes et son jeu tête haute. Son époque fut celle du début des années 80. Socrates était alors ce Brésilien longiligne, barbu, bandana peace & love dans les cheveux, aussi indispensable aux Corinthians de Sao Paulo qu’à l’équipe nationale brésilienne, où il formait, avec Zico et Falcao, un triumvirat de rêve. Comme toute utopie, celle de Socrates finit par se fracasser sur le mur de la réalité. Cela s’est passé lors de la coupe du monde 82, où l’équipe dont il était capitaine, peut-être la plus belle sélection brésilienne de tous les temps, fut sortie par son exact contraire, l’Italie de Paolo Rossi et Claudio Gentile. Après cela, Socrates signe à la Fiorentina, puis rentre chez lui boire des coups et vociférer contre le Brésil réaliste qui gagnera les coupes du monde 94 et 2002. Au fond de lui, Socrates savait sans doute : s’il n’a jamais été champion du monde, c’est que le football ne le méritait pas.
Démocratie football club

Une équipe de football qui réveille les consciences politiques de tout un peuple? Voilà la démocratie corinthiane en marche avec à sa tête, poing et tête levés, torse bombé et barbe mal taillée, Socrates, dit “le Docteur”. Footballeur-médecin doté d’une conscience politique rare dans la sphère footballistique. – par Stéphane Régy et Chérif Ghemmour, à Sao Paulo.

Même au Brésil, les militaires n’entendent décidément rien à la musique. Au pouvoir depuis 1964, les généraux brisent dès leurs premières années l’élan que la bossa-nova avait pris sous la démocratie de Kubitschek, foutent les tropicalistes Caetano Veloso et Gilberto Gil en prison, puis les contraignent à l’exil. En ce qui concerne la musique des stades, même chose: si le Brésil de Pelé gagne la coupe du monde 70 en dansant la samba, la situation intérieure, elle, vire au cauchemar. Le pouvoir bâtit des stades avec pour seule logique la corruption immobilière, met en place un système de contrats qui inféode les joueurs à leurs clubs (le contrat à vie est imposé partout), et s’asseoit sur les conditions de vie des footballeurs, la plupart du temps nourris aux seuls fayots et payés en dessous du salaire minimum. Mise en place dès la fin des années 60, cette situation perdure encore lorsque les années 80 débutent. 1981: la confédération brésilienne de football est présidée par Helenio Nunez, militaire de son état ; le conseil national des Sports est dirigé par Geronimo Bastos, brigadier. Qu’attendre des joueurs de foot dans de telles conditions?

Socrates, Wladimir et Adilson
Les Corinthians, par exemple. En 1981, l’équipe, qui compte pourtant dans ses rangs des internationaux comme Socrates, Wladimir ou Zenon, est au fond du trou. Les joueurs sont en conflit avec leur présidence, ne foutent pas un pied devant l’autre sur le terrain, sont relégués en deuxième division: c’est la crise. “Comme souvent, la crise est alors montée du terrain jusqu’aux instances dirigeantes du club”, explique aujourd’hui le journaliste Ricardo Gozzi, auteur, avec Socrates, d’un livre consacré à la “démocratie corinthiane”. Vicente Matheus, l’ancien président du club omnisports, se retire alors au profit de Waldemar Pires. Lequel confie les reines de l’équipe de foot à un jeune dirigeant sans expérience du sport, sociologue de formation. Ce sociologue s’appelle Adilson, 35 ans, ancien leader étudiant qui a tâté de la prison. Logiquement, son premier réflexe est de se tourner vers les personnes les plus à même de dresser l’état des lieux: les joueurs. “Adilson a réuni tout le monde et leur a demandé quelles étaient leurs idées pour relancer le club, détaille Gozzi. Deux d’entre eux, Socrates et Wladimir, y ont vu l’occasion de changer le mode de fonctionnement de l’équipe de fond en comble”. Socrates se souvient: “Nous voulions dépasser notre condition de simple joueur-travailleur pour participer pleinement à la planification et à la stratégie d’ensemble du club. Cela nous a amené à revoir les rapports joueurs-dirigeants”. Et pour cause: les deux meneurs veulent purement et simplement installer la démocratie à l’échelle du club. Le courant passe avec Adilson, les réunions se multiplient, la démocratie corinthiane est en marche. Mais subsiste un écueil majeur: comment faire adhérer tous les joueurs à un projet aussi ambitieux? Gozzi: “ Le mot qui définit le mieux le footballeur, au Brésil comme ailleurs, est individualiste. Ajoutez à cela que le fait que le Brésil n’était plus une démocratie depuis plus de quinze ans, que chaque manifestation de liberté pouvait vous mener à la mort, et vous comprendrez aisément que la plupart des gars de l’effectif se soient d’abord montrés hésitants”. Et pourtant, à force de discussions nocturnes, de débats enflammés, tout le monde finit par adhérer –un véritable tour de force.

Du Football et de la Liberté
Quel est le mode de fonctionnement de cette démocratie au jour le jour? Très simple: “Les points d’intérêt collectif étaient soumis à la délibération puis au vote de tous”, affirme Socrates. Chaque décision –horaires d’entraînement, heures de départs au stade…– fait donc l’objet d’un mini-scrutin auquel prend part l’ensemble de l’encadrement de l’équipe première, joueurs, dirigeants, soigneurs, chauffeurs de bus, masseurs… Un homme, une voix. De l’autogestion pure et simple. Lorsque Travaglini, le coach, s’en va en 1982, l’équipe accomplit un geste symbolique en optant pour la solution interne: Ze Maria, démocrate, conseiller municipal et ex-champion du monde de 1970, prend en charge la fonction d’entraîneur-joueur. La décision est provisoire, mais l’image forte: comme les destinées du pays devraient appartenir à ses habitants, les Corinthians de Sao Paulo appartiennent désormais à ses joueurs. De fait, la démocratie corinthiane n’est pas qu’une secte isolée. Au contraire, elle prend des décisions réellement politiques qui commencent à faire grand bruit dans le football brésilien. Première décision d’importance, la suppression des mises au vert. Un pied de nez au pouvoir. En brésilien, elles s’appellent concentraçao, un terme militaire qui signifie rassemblement des troupes. Un passage obligé dans les clubs pour empêcher les virées sexuelles la veille des matchs. Pas vraiment du goût de Socrates, qui prône la responsabilité des joueurs. Autre sujet majeur: l’argent. Opposés aux primes de matchs, un mode de rémunération à la performance encore en vogue un peu partout aujourd’hui et toujours aussi dégueulasse, les membres des Corinthians optent pour une redistribution des richesses plus juste: chacun touche un pourcentage sur les recettes aux guichets du stade et sur le sponsoring. Surtout, les joueurs des Corinthians enterrent totalement le mythe du footballeur soumis à la discipline, au régime, à la musculation etc. Les joueurs prennent ainsi l’habitude de se retrouver après les matchs pour des barbecues géants. Sur des photos, on les voit taquiner la guitare ensemble, percer quelques bières. Loin du fumeur coupable que pouvait symboliser le pauvre Barthez, toujours à planquer son clope du champ des caméras, Socrates prouve qu’on peut mener de front génie footballistique, performances et tabagisme. Ces hommes-là sont libres, tout simplement. Et ils gagnent: alors que le club est soumis à la portion congrue depuis des décennies, l’équipe remporte deux championnats paulistes de suite en 1982 et 1983. “Ces victoires ont été fondamentales pour le mouvement”, se remémore Socrates. Car tout cela commence à faire réfléchir les collègues. “Des tentatives de démocratie footballistique ont failli réussir dans la foulée des Corinthians”, pointe Ricardo Gozzi. “Palmeiras et le Sao Paulo FC, le grand rival des Corinthians, se sont presque retrouvés dans une situation similaire. Mais les dirigeants n’ont pas suivi leurs joueurs”. Quant à l’équipe nationale, inutile d’y penser. “Les joueurs en seleçao évitaient de parler politique à tout prix”, tranche Socrates. Même Zico et Falcao, les deux autres stars de l’époque? “Même eux”. Triste football.

D’une équipe et de son enjeu national
Au fur et à mesure que leurs revendications sont satisfaites, les Corinthians quittent un peu plus le terrain du football pour poser de vraies questions nationales. Une évolution normale, selon Socrates: “Au départ, nous voulions changer nos conditions de travail ; puis la politique sportive du pays ; et enfin la politique tout court”. Lorsqu’en 1982 la publicité fait son apparition sur les maillots de foot au Brésil, Socrates et ses potes sautent sur l’occasion: ils dominent le championnat de Sao Paulo. Floqué dans le dos: “Democracia”. Tout un programme. Puis, pour la première élection au suffrage universel du gouverneur de Sao Paulo, le message est encore plus explicite: “Dia 15, vote” (“le 15 – jour de l’élection –, votez !”). Un peu plus tard, en 1983, le mouvement se trouve finalement le nom qui le fera passer à la postérité: démocratie corinthiane. À l’origine de l’expression, un homme, Washington Olivetto. “Olivetto était un publicitaire très connu. Sympathisant de la cause, il est devenu le responsable marketing officieux de l’équipe”, précise encore Ricardo Gozzi. Et Olivetto connaît son métier: il fait la promotion des Corinthians auprès des artistes brésiliens, assurant à son camp les soutiens de Chico Buarque ou Rita Lee (la délicieuse chanteuse d’OS Mutantes). Mieux, Gilberto Gil va même jusqu’à composer une chanson en l’honneur de la démocratie corinthiane. Une aubaine pour un Socrates producteur de théâtre, chanteur (en duo avec le grand Toquinho) et peintre dilettante. “Même Tom Jobim, l’idole nationale, était derrière nous”. Au même moment, le syndicaliste Lula fonde le Parti des Travailleurs. La rencontre entre les deux principaux pôles de résistance au Brésil est inévitable. “Quelques joueurs des Corinthians, Wladimir, Casagrande, Socrates et Luis Fernando, ont adhéré au Parti de travailleurs”, détaille Gozzi. “Mais rien n’était obligatoire: Zé Maria a rejoint le PMDB (centriste) et Biro-Biro le PDS (centre –droit). Les joueurs étaient aussi libres de n’adhérer à rien s’ils le souhaitaient”. Les Corinthians deviennent donc les porte-étendards de la contestation au Brésil. “Cette équipe est devenue un enjeu national”, éclaire Ricardo Gozzi. “Le Brésil s’est divisé en deux. D’un côté, les activistes pro-démocratie et les dirigeants de gauche ont pris position pour la démocratie corinthiane. Et de l’autre, tout ce que le pays comptait de conservateurs s’est mis à la vilipender. La presse, notamment, était très dure. Si certains journalistes soutenaient individuellement le mouvement, les journaux étaient à la botte du pouvoir”. Cette opposition culmine en décembre 1983, à l’occasion de la finale du championnat pauliste qui oppose les Corinthians à Sao Paulo. En déboulant sur la pelouse, et sachant que le match est retransmis à la télévision dans tout le pays, les joueurs des Corinthians déploient une banderole en forme de bras d’honneur au pouvoir en place: “Gagner ou perdre, mais toujours en démocratie”. Un courage dont on chercherait en vain l’équivalent dans l’histoire du football. Quelque chose comme l’écho, 15 ans plus tard, de la provocation de Caetano Veloso au festival de la MPB (musique populaire brésilienne) 1967, lorsque face à un public siffleur et acquis aux généraux, il déclama le refrain de sa chanson Alegria, Alegria: “J’avance, j’avance, et pourquoi pas?” Pour la petite histoire, les Corinthians s’imposent sur un but de Socrates. Démocratie 1, dictature 0.

Des joueurs et de leurs responsabilités
En 1984, Socrates fait une promesse devant un million et demi de personnes: il reste au Brésil si le Congrès rétablit une élection présidentielle libre. La manœuvre échoue, le “Docteur” part à la Fiorentina. Le mouvement perd son leader le plus charismatique: c’est le début de la fin. Dans les mois qui suivent, les vieux dirigeants reprennent en effet le club en main, et foutent dehors tous les joueurs “subversifs”, dont le tout jeune Dunga. Paradoxalement, cette normalisation intervient pourtant au moment où l’arrivée au pouvoir de Tancredo Neves, dirigeant de l’opposition, met fin à la dictature militaire et ouvre une période de transition démocratique qui ne s’achèvera qu’au début des années 90. Un mal pour un bien, alors? “Au niveau national, les Corinthians ont montré aux gens ce que la démocratie pouvait signifier. Même si l’expérience s’est soldée par un échec, cette équipe a sans doute ouvert une brèche”, pointe Gozzi. Socrates confirme: “Peu de Brésiliens ont la possibilité de faire des études et donc d’acquérir des notions de politique. Nous leur avons inculqué cette culture en utilisant la langue du football”. Pour autant, Socrates refusera d’aller “plus loin” et de s’investir durablement dans la vie politique brésilienne. “Quand Lula est arrivé au pouvoir, il y a eu une liste de ‘ministrables’ qui a circulé, et j’étais dedans, mais j’ai pris les devants, et j’ai dit ‘non’. Je ne crois pas trop à la politique institutionnelle”. Au vrai, Socrates ne croit pas trop dans le football de son pays non plus. “Le Congrès brésilien, qui a enquêté sur le football, a déjà conclu que ce milieu était totalement pourri”. Et les Corinthians? “Je n’ai plus de contacts. Je ne suis plus leur genre, je crois.” Moche.
FRANCE - BRESIL
15 MAI 1981
(Paris, Parc des Princes)
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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 10:38

Lyon, Dimanche 1er Décembre 1991

 

 

Antenne 2, Le Monde est à Vous, Dimanche 29 Décembre 1991

 

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 09:39

Les héros du week end: Leconte, Forget, Noah, et le public de Gerland!

La Coupe Davis 1991, héritière des Mousquetaires, vainqueur de la compétition de 1927 à 1932

Une-NR-2-Decembre-1991.JPGLa Une de la Nouvelle République, Lundi 2 Décembre 1991.

 

La bande à Noah par Hervé Guéneron

 

C'est à peine si la France du tennis osait y croire. Parvenir en finale d' l'une des plus prestigieuses, des plus belles épreuves du sport international lui paraissait déjà tenir du miracle. Alors, pensez donc, battre ces Américains Agassi et Sampras, monstres sacrés du circuit, cela ressemblait à des "travux d'Hercule" pour notre vaillante paire nationale Forget-Leconte.

Et pourtant! L'exploit de nos deux nouveaux "mousquetaires", cinquante-neuf ans après les glorieux Cochet, Borotra, Brugnon et Lacoste n'est pas seulement à la mesure de la surprise: c'est aussi la victoire d'une "méthode" et d'une rigueur auxquelles le sport français ne nous avait pas habitués depuis bien longtemps. Ce week-end de rêve démontre à quel point deux champions, bien préparés physiquement et mentalement, mis à l'abri pendant des semaines des tentations et des facilités qui ont toujours pollué le milieu du tennis, peuvent se transcender lors de circonstances exceptionnelles faisant appel à la fierté nationale.

Sport individuel entre tous, le tennis devient à chaque coupe Davis une affaire d'équipe où la solidarité du groupe décuple les talents et la rage de vaincre. Le même esprit de corps qui fit autrefois la force de Borotra et des autres - malgré certaines rivalités - se retrouve aujourd'hui dans ce que l'on appelle la "bande à Noah", avec bien évidemment en plus les progrès de la technique, de l'entrainement et de la nutrition.

On connaissait déjà le sérieux, la solidité de Guy Forget; mais comment ne pas être frappé par la réssurection d'Henri Leconte, son panache, son application même, lui que l'on croyait "fini", usé par trop d'inconstance. Jamais leurs qualités respectives n'avaient paru exploser à ce point, portées par le climat d'euphorie de leur entourage et par l'invraisemblable clameur de la foule en délire. Trop chauvin, trop bruyant le public français? Sans doute. Il régnait à Lyon une atmosphère de corrida, sympathique certes, mais qui devrait être insoutenable pour le jeune Sampras, superbe joueur, visiblement atteint par cet incessant tintamarre. Souvenons-nous, il y a quelques années, l'équipe de France de coupe Davis avait perdu en Tchécolslovaquie dans des conditions similaires. A l'époque, toute la presse avait crié à l'injustice et au scandale. Aujourd'hui, reconnaissons que le calme de Wimbledon sied mieux au tennis que les excès de l'arène.

En devenant sport populaire, juste derrière le football, le tennis, il est vrai, n'est plus un simple délassement de gentlemen. Il fait partie du grand spectacle que s'offrent les nations pour montrer leur force et cacher parfois leur désarroi.

Equipe-France-Coupe-Davis-1991.JPG

Article-victoire-coupe-davis-1991.JPG

 

Noah-felicite-Forget.JPG

Guy Forget: le point d'orgue

 

PARIS

Guy Forget s'étend de tout son long sur le court. Le Marseillais vient de donner la coupe Davis à la France, point d'orgue d'une année exceptionnelle.

Arrivé tard à maturité - "depuis la naissance de son fils Mathieu le 31 octobre 1989", affirme son entourage -, Guy Forget a vu son jeu se mettre en place progressivement depuis deux saisons. Mais c'est en 1991 que les résultats et la confiance sont venus. A près de 27 ans (le 4 janvier prochain), Forget actuel numéro sept mondial, tient enfin toutes les promesses entrevues quand il état l'un des meilleurs juniors du monde.

Passé professionnel en 1982 - l'année où Noah et Leconte jouaient et perdaient la finale de la coupe Davis face aux Américains à Grenoble -, ce gaucher longiligne (1,90m, 80kg) n'a remporté son premier tournoi du Circuit masculin qu'en 1986, à Toulouse. Un tournoi gagné vingt ans plus tôt par son père Paul et, quarante ans auparavant par son grand père Pierre...

Cette année-là, il avait surtout brillé en double, terminant la saison comme numéro un de cette spécialité.

Il ne renouait avec le succès qu'à Nancy en 1989, puis à Bordeaux en 1990. Et les détracteurs du gentil Guy de souligner que décidément, Forget était un produit haut de gamme qui ne s'exportait pas.

 

Succès prémonitoire

 

Annoncée par sa victoire dans le Masters de double en décembre 1990 avec le Suisse Jakob Hissek, la riposte claquait cinglante, en 1991. A grands coups de services hyper-violents et millimétrés, Guy Forget écartait les meilleurs joueurs du monde et s'imposait à Sydney, à Bruxelles et à Cincinnati avant de briller sur ses terres en gagnant à Toulouse et à Bordeaux (encore), puis à Paris-Bercy (enfin).

Ce dernier succès, aux dépens de l'Américain Pete Sampras, avait quelque chose de prémonitoire dans la mesure où la grande forme affichée par le vainqueur de l'U.S. Open 1990 en faisait alors un titulaire logique pour Lyon. Et c'est encore ce même Pete Sampras, au jeu bien léché, mais au mental encore friable, que Guy Forget a donné le point de la victoire à la France.

Vendredi, Guy Forget avait perdu son permier simple face à André Agassi. Henri Leconte, le revenant au bras gauche de feu, avait replacé l'équipe sur les rails, lui volant quelque peu la vedette.

L'incontestable chef de file du tennis français a parachevé un triomphe attendu depuis l'époque des Mousquetaires. Ce n'est que justice.

 

La Nouvelle République, Lundi 2 Décembre 1991.

 

Bonus vidéo:

Le jeu de la gagne

 

 

  Le 20H d'Antenne 2 du 1er Décembre 1991, par Henri Sannier

 

La Une du Journal L'Equipe du Lundi 2 Décembre 1991.
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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:36

Une chose est sûre à Poitiers: chaque chantier se doit de prévoir un temps de fouilles archéologiques tellement le sous-sol est riche d'Histoire et de ruines!

Logo Centre Presse 1982

 

RUE ARTHUR RANC

 

Les vestiges gallo-romains sont-ils les restes de thermes publics?

 

Ruines-thermes-rue-Arthur-Ranc-Poitiers.JPG

 

Rue Arthur Ranc à Poitiers, sommes nous en présence des vestiges de thermes publics gallo-romains? Ces questions sont actuellement posées...

Il faut savoir que le projet de construction des futurs bureaux de la direction départementale de l'Equipement rue Arthur Ranc à Poitiers a amené la direction régionale des Antiquités Historiques (le directeur est M. Papinot) à effectuer des fouilles préalables, ce site étant connu comme un site archéologique. Les premiers sondages se sont révélés positifs en juin. Une fouille systématique du terrain a été décidée en accord avec la DDE du 5 juillet au 30 octobre.

 

RECONSTRUIT QUATRE FOIS

Cette fouille a amené la mise au jour d'un ensemble gallo-romain allant du 1er siècle au milieu du 3e siècle. Il s'agit d'un édifice public qui a été reconstruit successivement quatre fois sur le même emplacement. Le premier édifice se manifeste par des murs conservés à un mètre de hauteur dans leur largeur normale de deux mètres.A une époque, cet édifice a été arasé et un deuxième a été construit dont les murs mis au jour s'étendent sur trois mètres de hauteur, 1,60m de largeur et dans leur plus grande longueur sur 25m. Ces murs sont encore mieux conservés que les précédents.

A la troisième  épqoue, tout en conservant la plupart des murs, on a refait les sols et certainement les charpentes, comme en témoigne de grosses pierres qui ont servi de soutien des piliers. La quatrième époque qu'on peut situer au 3e siècle a vu l'arasement d'un certain nombre de murs et la conservation d'autres. Un sol a été recréé sur l'ensemble du bâtiment. Bâtiment qui a complètement brûlé comme en témoigne une couche d'incendie très épaisse. On y retrouve de la cendre de bois, des tuiles, des clous de charpente. De cette dernière époque datent les salles mises au jour au nord-ouest du chantier et dont une au moins était une piscine chaude.

 

VENUE D'UNE COMMISSION

La découverte de cette piscine et un certain nombre d'autres éléments comme une grande canalisation pourrait faire penser que nous sommes en présence d'une partie de thermes publics. Il ne s'agit là que d'une hypothèse de travail qui sera vérifiée par la progression ultérieure des fouilles (une deuxième phase dans la construction de bureaux pour la DDE sera précédée par une deuxième campagne de fouilles).

L'importance et la qualité des vestiges découverts ont nécessité la venue d'une commission de l'Inspection Générale de la sous-direction de l'archéologie et du conseil supérieur de la recherche archéologique vendredi 5 novembre prochain. Elle examinera la question de l'éventuelle conservation de ces vestiges; la décision sur l'avenir du site sera prise à l'échelon ministériel.

En attendant, le début de la construction a été remis éventuellement au 15 novembre. Ce délai est mis à profit pour continuer les fouilles, "délai laissé très aimablement par la DDE qui a apporté son concours au déroulement de ce chantier" note M. Papinot.

La responsabilité scientifique du chantier incombe à Mlle Martine Fabioux, ingénieur technique à la Direction des Antiquités et les fouilles sont réalisées par le personnel de la direction et par des bénévoles (lycéens, étudiants...). A noter que la datation est gênée par le très petit nombre d'objets trouvés sur le site: il s'agirait d'un édifice public (donc comportant peu d'objets) et une récupération systématique a vraisemblablement été faite pendant une partie du Moyen-Age.

 

UNE MOTION DES ANTIQUAIRES DE L'OUEST

Dans une "motion pour la conservation des vestiges archéologiques rue Arthur Ranc à Poitiers", la société des antiquaires de l'Ouest indique notamment: "Cet ensemble constitue en effet, un des derniers témoins importants de la période romaine à Poitiers, après les destructions successives des arènes, du rempart du bas-empire et plus récemment du forum situé place Charles de Gaulle. En conséquence, la Société des Antiquaires de l'Ouest appelle l'attention de l'autorité publique et des élus sur l'impérieuse nécessité de conserver intégralement les vestiges de ce monument qui se trouvent situés qui se trouvent situés sur un terrain appartenant à l'Etat".

 

Centre Presse, Jeudi 4 Novembre 1982.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 10:53

Anges-et-clairons.JPGConfiseur-les-rigolettes-nantaises.JPG

Tour-LU-Nantes.JPGL'épicerie du Maréchal nantesNantes-depuis-navette-sur-la-loire.JPGCrepuscule-nuage-sur-nantes.JPGCrepuscule-sur-la-Loire-Nantes.JPGElephant-a-Nantes.JPGPub-Tziganes-charters.JPG

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Axe-boulevard-Pasteur-soir.JPGVieux-bateau-nuit-et-anneaux-eclaires.JPGNantes, entre 16H30 et 22H30, le Samedi 28 Mai 2011.

Cet épisode trois à deux ancêtres: le début est ICI, la suite est LA et la fin arrivera dans quelques jours.

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 09:12

 

Publié le 24/11/2011 07:54 | V. S.

Une société toulousaine se propose de "corriger" les fautes d'orthographe de l'Élysée

L'histoire du jour

Quelle(s) faute(s) ! Mardi, suite à la disparition de Danielle Mitterrand, l'Élysée a diffusé un communiqué officiel pour lui rendre hommage… Ce communiqué, truffé de fautes d'orthographe, a fait réagir la France entière et bondir une petite PME toulousaine. Pour exemple : « Elle su (oubli du t) ; le chemin qu'elle s'était tracée (pas de e) ; ses petits enfants (oubli du -) ; d'une volonté et d'une dignité exceptionnelle (oubli du s)… et l'on tombe ensuite sur des absences de virgules, des mots manquants, et des « a » qui ne sont pas accentués… « Ce sont des fautes vraiment grossières, ce qui est redoutable c'est que cet écrit a été rédigé par un sous-fifre à la va-vite et que ça a été à peine contrôlé… alors que c'est signé du président de la République ! » s'amuse Dominique Grégoire, gérant de la société Synapse Développement, une société toulousaine d'édition de logiciels fondée en 1994. Cette TPE distribue « Cordial », un logiciel grand public de correction orthographique. « A l'Élysée, ils auraient bien besoin de notre correcteur », souligne Dominique Grégoire, « c'est un outil qui aurait permis à son auteur, le président Nicolas Sarkozy, de ne pas tomber dans le ridicule ». Cordial le correcteur, lui, aurait encadré son mari le président François Mitterrand, cité dans le communiqué », de deux bonnes virgules. Point final.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:15

La-traversee-des-canards.JPGAvec deux palmipèdes supplémentaires, on aurait pu reproduire la célèbre pochette des Beatles...Promenade-de-canards.JPGDechetterie-improvisee-dans-un-ruisseau.JPGQuand la sécheresse du printemps met à jour la lumière intellectuelle de certains abrutis...Rue-parisienne-a-Nantes.JPGEscalier-passage-pommeraye.JPGFoule-immense-sur-quais-nantais.JPGFille-royale-deluxe-dans-son-lit.JPGLa fille Royal Deluxe dormant, attendant l'arrivée de son père.Foule-remontant-les-quais.JPGFoule-immense-dans-une-rue-commercante-de-nantes.JPGLa foule suivant le spectacle déambulant dans la ville. Des dizaines de milliers de personnes qui convrgent au même point, à savoir le cours des 50 Otages.

Nantes, Samedi 28 Mai 2011, entre 12H et 16H30.

La suite de la suite, après demain. La veille est à retrouver ici.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

http://images.forum-auto.com/mesimages/518416/vignette81B.jpg

http://images.forum-auto.com/mesimages/64646/80.JPG
http://www.forum-auto.com/uploads/200511/vignet_1133117787_1979.jpg

http://www.forum-auto.com/uploads/200504/vignet_1114629809_78fa.jpg
http://www.forum-auto.com/uploads/200512/vignet_1133556357_77.jpg