Le grand bal des prétendants va bientôt s'ouvrir pour de bon...si ce n'est pas déjà fait depuis Mai 2007!
Qui pour succèder à Nicolas Sarkozy?
A la Maison des Etudiants de Poitiers, une expo de tableau des six Présidents de la Vème République, Mardi 18 Mars 2008.
400 jours...57 dimanches à patienter bien tranquillement avant de connaître le résultat final d'un quinquennat d'affrontements politiques sans pitié. Le Château attire les convoitises et, tel Machiavel dans Le Prince, la fin justifiera les moyens pour occuper le trône de France, dans une République qui quelque part a du mal à rompre avec près de 1500 ans de tradition royale.
A 400 jours de la fin des combats, PPP vous propose un petit tour d'horizon, en s'appuyant notamment sur Wikipédia, des leaders des différentes boutiques politiques qui grossissent, pour celles et ceux qui en ont, leurs troupes, en vue de lancer le grand assaut de 2012, une charge qui à la différence du western de John Wayne, ne sera pas forcément héroïque, ni glorieuse, car elle fera beaucoup de dégâts, tel que l'affirmait le président il y a quelques temps à l'égard de DSK. Sans aucun doute, les 400 prochains jours seront politiquement moches. Mais quelles seront les couleurs politiques représentées au second tour: bleu de France tendance moisi, rose éclaircie ou marron-marine au goût d'excréments?
Au loin, à gauche: le Parti Ouvrier Indépendant pourrait peut-être nous ressortir Gérard Schivardi de sa commune de Mailhac; L.O. va opérer la révolution...interne en proposant une candidate autre que Arlette Laguiller, pour la première fois depuis 1974, en la personne de Nathalie Arthaud. Pour égaler le record d'Arlette, il faudrait qu'elle se présente six fois, donc jusqu'en...2037. Chez Nulle Par Ailleurs, Olivier Besancenot, je ne sais pas pourquoi, va à mon avis, y retourner, alors qu'en 2007, il avait dit qu'il ne souhaité pas y retourner. Mais la tentation rique d'être trop fort pour le travailleur de l'ex-PTT.
A gauche: avec les primaires ouvertes, ça va être le boxon global, et l'électeur au final, risque de ne pas s'y retrouver. Du côté du PCF-PdG, à savoir le Front de Gauche, Mélenchon serait le favori. Mais les cocos, sont-ils prêts à faire comme en 1965 et en 1974, à savoir ne pas participer à la course à l'Elysée? MG Warrior (1,93% en 2007) et Pierre Laurent (1er secrétaire du Politburo du PC) n'en seront pas. Quatre par contre souhaitent être sur la ligne de départ: Alain Bocquet, André Chassaigne, Maxime Grémetz et André Guérin préparent leur dossier de candidature.
Chez les écolos, là aussi, ce n'est pas clair: il y a les déclarés (Eva Joly, Henri Stoll et Yves Cochet), Nicolas Hulot qui réfléchit (peut-être que Sanofi Synthélabo, qui a Aventis, qui avait absorbé Rhône-Poulenc pourra financer sa campagne...), tandis que Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit ont rejeté l'idée de partir au combat sur leur nom. Les primaires vertes auront lieu en juin et juillet 2011.
Chez les socialos, on se bouscule au portillon, sans parler de celles et ceux qui n'ont pas encore fait part de leur volonté (car on rique d'avoir autant de candidats que d'adhérents...). Je vais donc me limiter, pour faire court, aux noms des candidats internes du PS: François Hollande, Jean Mallot, Anne Mansouret, Arnaud Montebourg, Daniel Le Scornet, Ségolène Royal, Manuel Valls, Christian Pierret, Hacène Merzag, Will Mael Nyamat, sans oublier le local de l'étape, Aurélien Tricot.
Tandis que Jean-Pierre Chevènement dépoussière son bonnet phrygien pour le MRC, les radicaux du PRG iront peut-être à l'assaut, soit avec Jean-Michel Baylet, leur président, ou éventuellement avec...Bernard Tapie.
Au myyeu: une petite province de rebelles résistent tant mal que...mal aux assauts des requins de la politique. Le MODEM. Avec Bayrou, quelques électeurs verront la vie en orange.
A droite du myyeu: dans un espace politique aussi grand qu'un dé à courde, beaucoup de petite aiguilles. Jean Artuis pour l'Alliance Centriste y réfléchit. Hervé Morin pour le Nouveau Centre, en tant qu'ancien ministre de la Défense, prépare sa stratégie de petite envergure pour tenter de faire une diversion qui pourrait avoir d'importantes conséquences, en contribuant à l'éparpillement général des voix du bloc de droite. Jean-Louis Borloo au nom des radicaux du PR se verrait bien fédérer les candidatures du myyeu droit. Le Parti Chrétien Démocrate a décidé hier de présenter un candidat. Et le candidat sera une candidate: Christine Boutin, qui partira à l'assaut...de l'avortement.
Mais rassurez-vous: si l'UMP est au second tour, ils appelleront à voter pour elle. Histoire de décrocher un poste, une petite récompense en cas de victoire de la droite.
La droite-dure: Gallouzeau de Villepin, au nom de sa mouvance République Solidaire va partir en guerre...contre "l'infâme usurpateur". Quitte à l'exclure du second tour. Quand on n'aime pas, on ne compte pas. A l'UMP, il n'y en aura qu'un. Je ne dévoile pas son nom, mais l'amicale des fabricants de talonette le soutiendra. Enfin, pour Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan sera candidat, avec comme but unique de rétablir le Franc. Disons que l'utilité de sa candidature sera aussi charismatique qu'une ampoule grillée et aussi précieuse qu'un pneu crevé.
La droite très lointaine qui veut faire fureur: Marine Le Pen pour le FN qui surfe sur une vague positive en sa faveur. Mais attention au reflux éventuel. Même si en ce moment, plus l'UMP extrême-droitise son discours, plus les scores du FN dans les sondages augmentent. Ils n'est pas impossible que l'extrême-droite présente un autre candidat, ce qui pourrait là aussi, avoir des conséquences sur la présence ou nom de celle qui s'évertue à faire du Le Pen light. Même s'il est vrai que la devanture de la boutique a changé, le fonds de commerce reste lidentique aux quatre précédentes décennies du parti.
Les petits mercenaires: enfin, voici les noms de candidats déclarés que l'on verra peut-être (s'ils obtiennent les 500 fameuses signatures) sur les panneaux électoraux lors du 1er tour, qui devrait se dérouler, à mon avis, le Dimanche 22 Avril 2012: Robert Baud, Calixthe Beyala, Jacques Borie, Jacques Cheminade (candidat en 1995), Renaud Camus, Hervé Couasnon, Patrick Giovanni, Stéphane Guyot, Laurent Lenne, Alain Mourguy, et Maxime Verner.
A 400 jours de la fin de la grande bataille, il y a 46 leaders groupes de diverses envergures (du régiment au petit commando de cabine téléphonique) qui sont tentés de partir au combat. Le chiffre va évoluer. Mais il y a fort à parier qu'il y aura beaucoup de candidats (peut-il y en avoir trop dans une démocratie?)...Le record est de 16. C'était en 2002. Triste et éprouvant souvenir.
La guerre sera longue. Elle va laisser de nombreuses et de profondes traces.