Une semaine (du 20 au 27) où il fallait s'accrocher! Archives Départementales de la Vienne, Poitiers, Mardi 18 Novembre 2008, vers 15H45. Ciel obscur en perspective. Il est parfois des semaines où l'actualité est riche, très riche. Le bobo appellera ça buzz car c'est le mot à la mode. Chacun voit midi à sa porte.
Cette semaine, cet intervalle de deux samedi a vu beaucoup de choses se passer, en France comme sur le reste du globe, et en voulant faire un récapitulatif de ce qu'il s'est passé, j'ai compris en peu de temps que seul je ne pourrais faire le tour de l'actualité, donc je me suis aidé en regardant les séances quotidiennes du zapping, l'idée m'étant venir samedi soir et que donc je ne pouvais pas aller à la médiathèque consulter la presse.
Le premier samedi a commencé par un deuil, une mort qui n'était pas souhaité: un peu comme l'anguille entre les mains, Jean-Pierre Treiber est passé au travers des mailles du filet de la justice, en s'évadant éternellement. Ad Vitam Eternam, le mystère restera entier sur l'affaire du double meutre Giraud-Lherbier. Et une fois de plus, les prisons françaises sont sanctionnées par un nouveau suicide (ou par ailleurs, on a appris en France qu'en 2009, plus de 10.000 personnes se sont suicidées).
Le dimanche, Madère était privée de repos dominical, victime de trombes d'eau et d'inondations massives. Le Portugal fut victime du climat, alors qu'il est toujours dans le viseur des mitrailleurs de l'argent, qui après s'en être pris à la Grèce, cherchent une autre proie facile, et je ne suis pas sûr qu'en cas d'atttaque ciblé, le gouvernement socialiste de José Socrates puisse tenir longtemps, lui qui par ailleurs bénéficie d'une faible majorité à la chambre basse portugaise.
Ce dimanche encore, le Général Georgellin voulait avoir une polémique à son nom: il l'a eu, et les deux journalistes prisonniers en Afghanistan l'ont eu aussi, mais bien profonde. Voici que cet homme inconnu du grand public a dévoilé que la France avait déjà mis 10 millions d'euros pour ses deux personnes. Il est vrai qu'un presse aux ordres et qui ne quitte pas les sentiers battus est moins coûteuses que de courageux journalistes qui se risquent sur le terrain. Depuis 3 ans, il est vrai que les relations entre le président Sarkozy et FR3 sont très tendues: mais faire un coup pareil, c'est infliger à ces deux personnes une première mort. Mais bizarrement, il y a des otages plus intéressants que d'autres ainsi Pierre Camatte libéré mercredi au Mali n'a officiellement rien couté, si ce n'est...4 individus membres d'Al Quaida qui ont gagné leur bon de sortie grâce à ce troc diabolique. Que diable les protestations de l'Algérie, un Français est libre. Mais que dira la France aux victimes des 4 terroristes libérés? Ce fait, pour lequel le VRP de la France s'est quand même payé un détour express du Gabon au Mali pour ensuite rejoindre le Rwanda, revêt en toile de fond une grave perspective: la victoire d'Al Quaida. La stratégie de la prise d'otages (la vraie, pas celle des cheminots de la SNCF) est désormais gagnante. L'avenir nous dira de quelle ampleur est cette victoire de la terreur.
Rwanda, où sont passés MM. Sarkozy et Kouchner: la France ne s'excuse pas pour le génocide de 1994, malgré sa présence sur les lieux à l'époque."Laisser le temps faire" à déclarer le French Doctor. La France a du mal à se retourner sur son passé. Le gouvernement Balladur est dans la ligne de mire des Rwandais. Ce gouvernement ne comptait-il pas un certain Nicolas S. qui aurait eu le Budget, en son sein?
Les temps sont rudes pour ce Nicolas S. qui dans les sondages, qui valent que ce qu'ils valent, mais qui donnent des indications, nous fait une Cresson saison 91-92, à savoir battre des records d'impopularité. Pour TNS-Sofres, 63% sont mécontents de son action, et Fillon (le Premier ministre, oui le brun avec les cernes) s'en tire mieux, alors que pourtant, il ne fait qu'appliquer la politique de l'occupant de l'Elysée. Pour illustrer cela, je vais prendre une réflexion de Coluche, sur Giscard et Chirac je crois, en 1980: en gros la relation des deux c'est un numéro de cirque:il y en a un qui coupe les oignons et c'est l'autre qui pleure.
Et c'est vrai que dans la France de Sarkozy, rien ne va plus, et quand la France tombe à l'eau que reste-t-il? Oui Madame, oui Monsieur, des chômeurs! De plus en plus nombreux de mois en mois: + 19000 en janiver 2010, soit 2,66 millions rien qu'en catégorie A. La crise sociale est loin d'être finie. Et dans le même temps, les retraités s'y mettent: manif' dans tout le pays cette semaine contre les petites retraites. Les séniors sont de plus en plus pauvres (la précarité ne connaît point de frontières), bien qu'ayant passé toute une vie à bosser. Et la réforme des retraites, ça sera le tube de 2010, même si on ne sait pas encore qui va trinquer pour remettre en l'état le système par répartition, qur tout le monde veut sauver.
La France va mal, ne se sent pas bien dans sa peau: c'est Jean-Paul Delevoye qui le dit, le Médiateur de la République (fonction crée par la loi du 3 Janvier 1973) dans son rapport sur l'état de la France. La France va mal, les Français(es) ont le moral dans les chaussettes: 1 partout balle au centre. Mais l'Etat semble presque prendre un certain plaisir à mal traiter ses administrés, preuve en est du zèle de l'Administration concerne le renouvellement des papiers d'identité, où au final, plus personne n'est vraiment français. Ainsi, moi-même né de père inconnu ne suis pas sûr d'être à ses yeux un Français tout court. Et si je ne suis pas Français, alors je suis apatride. Et rien que de penser aux formalités qui m'attendent, je déprime, je désespère, au final, comme le reste des Français. Allez comprendre.
Les salariés des raffineries de pétrole ne vont pas bien non plus: Total réalise des mégas bénéfices, mais annonce vouloir fermer la raffinerie des Flandres. La menace de pénurie de pétrolé dans le pays a réussi à faire plier Total, qui au final, en est arrivée à faire ce que la CGT lui demandait avant le conflit: avancer le comité central d'entreprise du 29 au 8 mars, en gros, avant les régionales. Et encore une fois, les hommes de diplomatie ont du courir, galoper derrière les hommes d'actions. Total est prévenu, mais que l'on ne s'inquiète: le conflit avant le discussion est une tradition bien française.
La négociation a eu des résultats cette semaine: mercredi, Didier Migaud succède à feu Séguin à la Cour des Comptes, tandis que Charasse ("et pan dans le popotin" en 2007, en parlant de Royal l'Auvergnat à l'humour bien particulier) Haenel et Barrot (Jacques de son prénom qui signe son retour politique) sont promus au grade de Sages de la République, c'est à dire qu'ils vont siéger au Conseil Constitutionnel, la maison leur paiera peut-être pour fêter cela un bon petit dijo pour attaquer les dossiers qui les attendent, et qui font la joie des étudiants en droit: plein plein de petite Décisions Constitutionnelles.
En matière d'ouverture, l'UMP l'avait débuté en fin de semaine dernière: pas la politique, non, mais celle du sachet de boules puantes. Et pour cela, deux artilleurs et un capitaine: les nommés Meuran et Delattre, guidé par l'héritier Poniatowski, avec pour cible Ali Soumaré, le tout soutenu dans leur démarche par le toujours très gentil, mais néanmoins féroce Xavier Bertrand. Cette querelle a foutu le bazar dans l'UMP, entre les adeptes de méthodes nouvelles de faire la politique, et les autres, les snipers bien planqués, avec les bonnes vieilles méthodes dignes des plus belles années du RPR. Evidemment, nos Sherlock Holmes en herbe n'ont pas dit comment ils se sont procurés ces documents sur le vrai-faux passé d'Ali Soumaré. Ce qui veut dire que dans cette affaire, il y a d'autres personnes qui sont mouillées, mais je crains que l'on ne soit pas près de connaître les taupes du STIC. Et Peillon qui est rentré dans la danse, avec son article du Petit Varois de Novembre 1965, en ayant pour cible Devedjain et Madelin, qui semble être l'aboutissement d'une initiative personnelle et non coordonnée avec le PS. La politique française ne sort une fois de plus pas grandit de cette semaine, et cela devrait se faire au profit de l'abstention dans deux trois semaines, qui sera une nouvelle fois le premier parti de France. Et ceux qui jouent avec ces boules, sans avoir peur de faire des boulettes, devraient méditer cette phrase du Général de Gaulle que j'ai pioché dans la NR: "Ceux qui les lancent finissent par sentir plus mauvais que les boules puantes qu'ils ont lancé".
Au final, les deux zigotos ont fait un bide, comme La Ferme Célébrités, la déchetterie de l'audiovisuel, qui faute de réaliser de bonnes parts de marché en prime le vendredi soir, est relgué, non pas en L2, mais en seconde partie de soirée. Tant mieux: la soumission à la loi des 30% de TF1 a parfois du bon!
En matière de soumission, il ne faisait pas bon être fumeurs dans ce pays: l'assoc' Droit des Non-Fumeurs, les intégristes anti-tabac, ont proposé une campagne de pub associant la clope à la soumission...à la fellation. Les pauvres, les voilà déjà bien soumis à la connerie...mais ils auront fait le buzz quelques jours comme qui dirait.
De la fumée, il y en a eu un peu trop en Afghanistan, avec une nouvelle boulette de l'OTAN, qui est en train de "viet-nahmiser" ce territoire qui vit depuis plus de 30 ans dans un état de guerre permanent. Bilan, 33 morts, et une nouvelle vague de colère à venir, pour un peuple qui est encore bien loin de voir le bout du tunnel de la misère et du malheur.
Le malheur, qui ce samedi matin, a frappé le Chili avec un séisme de magnitude 8,8. Beaucoup de destructions, et la peur désormais qui guette le quotidien des Chiliens, les répliques étant par ailleurs très nombreuses. Chili, Haïti: la Terre gronde!
Et ce samedi, l'Hexagone attendait le sévice de Xynthia.
Sur ces 8 jours, oui, il fallait vraiment bien s'accrocher. A quoi? Aux dernières choses qui tiennent encore debout.