En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!
Assis devant la carte des grands axes routiers français, M. Vochel, préfet de région, écoute les doléances de M. Réthoret, député d'Angoulême. (Photo Guy Meingault)
Suite de l'article: "Si l'autoroute A-10 ne passe pas à Angoulême LA CHARENTE MENACE DE FAIRE SECESSION!"
"Nous quitterons la région"
Il devait dire notamment: "Je vous demande, au nom de la Charente, de transmettre cette motion au ministre Chalandon. Au cas où des mesures ne seraient pas prises, il faut vous dire que le mécontentement sera grand chez nous et que cela se traduira par des manifestations d'un autre ordre. Nous irons jusqu'à demander de quitter la région Poitou-Charentes pour être rattachés à l'Aquitaine". Ces mots furent vivement salués par les Charentais, qui se pressaient dans les salons de la préfecture.
M. Rethoret, député d'Angoulême, à son tour, prenait la parole pour exprimer, en termes sans ambages, la déception et les protestations des Charentais, pour cette décision "qui révolte le bon sens. Si Versailles et ses quatre cent mille visiteurs étaient en cause, oui, je comprendrais l'intérêt d'un tel tracé. Mais ce n'est pas le cas".
Me Chiron, maire d'Angoulême déclarait: "Nous ne voulons pas être traités avec désinvolture et ostrascisme. Je suis touché par cette décision, qui lèse Angoulême, ville la plus industrialisée de la région. Je fais appel aux villes de Poitiers, la Rochelle, Niort, et aux quatre départements, pour que le jeu régional soit réel. Je le fais avec beaucoup d'espoir et de fermeté."
MM. Peyrault conseiller général de Confolens, devait également définir le but de cette manifestation devant le préfet de région.
M. VOCHEL: "Ce problème se posera dans 5 ans"
Rappelant quelles considérations régionales et le processus qui ont abouti à la décision de la CODER succédant à la venue à Poitiers de M. Chalandon, M. Vochel déclara en substance:
"On ne peut pas dire que la CODER a pris sa décision à la sauvette. Elle s'est donné pour le première fois un délai de réflexion de 8 jours. Quand le ministre est venu, nous lui avons dit qu'il fallait compléter le schéma routier régional. Nous ne pouvions pas évoquer le projet de l'A. 10 puisqu'il s'agit d'un contrat réalisé par une société privée pour la période d'échénace de 1975 à 1976 et que le reste du projet se posera donc au delà dans le temps. Il faut que les esprits s'échauffent dès à présent sur cette question. En fait, poursuit le Préfet, cette réalisation se posera dans 5 ans. La CODER a traité l'autoroute dans une seconde approche par rapport à la RN 10 qui sera modernisée, puisqu'il s'agit d'une revendication régionale..."
Douze milliards d'A.F. de travaux sur la R.N. 10
M. Vochel poursuivit: "La RN10 sera élargie et toutes déviations réalisées, la CODER a nettement précisé que les travaux seraient exécutés, dès 1971.
Les travaux commenceront par Angoulême (2 milliards AF). Le projet proposé au gouvernement n'a pas engagé la totalité des fonds nécessaires mais il l'a été de sorte que les Pouvoirs Publics soient engagés.
Sur l'ensemble de la RN10 entre Châtellerault et la sortie de la région, les travaux s'élèvent à 12 milliards AF.
En outre, en dernière analyse en ce qui concerne le contrat de A. 10, le ministre se réserve le droit d'infléchir le tracé pour tenir compte des réalités économiques à condition que celles-ci soient démontrées.Dans 10 ans le problème sera différent. Votre avis d'aujourd'hui est aussi ferme, que celui des trois autres départements qui croient aux effets de l'A.10 sur son tracé. Vous avez devant vous le délai nécessaire pour modifier une forme de pensée..."
Un échange de vues
MM. Marcilhacy, sénateur de la Charente, conseiller municipal de Jarnac, et Marchive, président de la Chambre d'Agriculture de Charente, ont ensuite pris la parole intervenant dans le même sens que les précédents élus charentais.
CHALANDON: aucune décision n'est prise
Paris - "Le choix du tracé de l'autoroute A-10 entre Poitiers et Bordeaux, section qui ne sera réalisée qu'au VIIe Plan, n'a faut l'objet, jusqu'ici, d'aucune décision", indique un communiqué du ministère de l'Equipement et du Logement.
Des études économiques, visant à comparer des tracés suivant sensiblement l'actuelle route nationale numéro 10 et passant près d'Angoulême et un tracé par Niort et Saintes se rapprochant de la zone côtière, sont menées depuis plusieurs mois. Ces études n'ont pas encore abouti, précise le communiqué.
Parmi les avis que le gouvernement attend pour prendre sa décision, il y a celui de la C.O.D.E.R. Poitou-Charentes. Celle-ci a, en effet, été invitée par M. Albin Chalandon, ministre de l'Equipement et du Logement, à donner son opinion sur le choix d'un racé qui l'intéresse au premier chef, puisque toutes les variantes étuidées entre Poitiers et Bordeaux sont, en quasi totalité internes à la région Poitou-Charentes.
Centre Presse, Mercredi 13 Janvier 1971.
Evidemment, le film avait disparu de l'affiche trois mois plus tard...
Une terrible charge...artistique contre le nazisme
Centre-et-Ouest, début Avril 1940.
Rien, si ce n'est un modeste filet concernant une information émanant du Conseil des Ministres
En Une de Centre-et-Ouest, Lundi 24 Juin 1940.
La sculpture monumentale du Franco-Américain Arman, haute de 18 mètres, et composée de 50 voitures de marques différentes, prises en sandwich dans 1500 tonnes de béton et exposée dans le parc du Centre d'Art Contemporain de Montcel à Jouy-en-Josas.
Cette oeuvre a nécessité 2 mois de travaux pour sa réalisation (A.F.P.)
En Une de Centre Presse, début Novembre 1982.
Si l'autoroute A-10 ne passe pas à Angoulême
LA CHARENTE MENACE DE FAIRE SECESSION!
Le 12 janvier 1971 les élus charentais envahissent la préfecture de Région à Poitiers, pour protester contre le choix du tracé de l'autoroute A10.
Cliché pris sur le site gastronomeruffec.wifeo.com
Une centaine de voitures, occupées par trois cents parlementaires, conseillers généraux et maires de la Charente, ont pris, après-midi, le départ de la "marche sur Poitiers", organisée par le Conseil général de ce département, pour protester contre les modifications apportées au tracé de la future autoroute A-10, entre Poitiers et Bordeaux.
Le 24 novembre dernier, au cours d'une conférence de presse à Poitiers, M. Albin Chalandon, ministre de l'Equipement, avait laissé entendre que cette autoroute, prévue initialement, pour suivre le tracé de la R.N. 10, ne passerait pas nécessairement par Angoulême et avait déclaré qu'il appartenait à la C.O.D.E.R.* de se prononcer sur ce tracé. Le 12 novembre, la C.O.D.E.R. Poitou-Charentes se montraità une large majorité favorable à un tracé passant par Niort, Saint-Jean-d'Angély et Saintes, évitant ainsi le département de la Charente. C'est pour montrer son mécontentement contre cette décision que le Conseil général de ce département, appuyé par les édiles municipaux, décidait, dimanche, à l'unanimité, d'organiser une marche de protestation sur la capitale régionale.
Deux points de ralliement
Deux points de ralliement avaient été prévus. Une quarantaine de voitures sont parties, peu après 14 heures du Pontouvre, à la sortie nord d'Angoulême. Rejointe à Ruffec, à la limite des départements de la Charente et de la Vienne, par les maires du Nord du département, le cortège, s'étirant sur plusieurs kilomètres, a continué en direction de Poitiers, où les protestataires devaient être reçus, à 16 heures par M. Vochel, préfet de région. A leur tête, M. le Docteur Peyraud, conseiller général de Confolens-Sud et maire de Briac, avait accroché, à l'antenne de son véhicule, son écharpe de maire.
Les conseillers généraux et les maires de la Charente devaient remettre, au préfet de région, une motion dans laquelle ils déclarent notamment:
"Considérant que le tracé naturel de l'A-10, le plus court et le plus économique au plan des achats de terrains à partir de Poitiers, la conduit à passer par Angoulême et Bordeaux, qu'associe étroitement une longue tradition de liaison directe ferroviaire et routière, que ce tracé revêt une importance primordiale pour la satisfaction des intérêts légitimes de l'Aquitaine et du Limousin en même temps que pour ceux de la région Poitou-Charentes, que rien, au contraire, ne peut justifier, sous prétexte d'assurer la désserte d'un secteur touristique atlantique à clientèle saisonnière, un tracé arbitrairement dévié à partir de Poitiers, par Niort, Saint-Jean-d'Angély, Saintes, Pons et Jonzac..."
La position d'Angoulême
"Considérant enfin qu'Angoulême est dans la région Poitou-Charentes, l'agglomération à la fois la plus peuplée et la plus industrialisée et qu'elle ne saurait accepter de voir son expansion économique menacée par la transformation en décision gouvernementale d'un avis donné par la C.O.D.E.R. Poitou-Charentes dans les conditions ci-dessus décrites, le Conseil général, conscient de la gravité de la situation et décidé à obtenir l'adoption du tracé passant par Angoulême, donne mandat à son président de constituer, au plus tôt, une délégation représentative des élus du département et des organisations socio-porfessionnelles et socio-économiques, en vue d'une intervention énergique et rapide auprès des autorités régionales et nationales, plus précisément auprès du Prmier ministre".
A propos d'Angoulême, Me Chiron, maire de cette ville, devait déclarer, en arrivant à la préfecture de région: "Pour nous, c'est une explosion. Nous ne pouvons admettre être les victimes de cette décision. En réalité, nous sommes un département à part entière. L'avenir de la région tient à cette union. En tout état de cause, je ferais tout pour qu'Angoulême ne soit pas oubliée."
Circulation ralentie sur la R.N. 10
Long de plusieurs kilomètres, le cortège empruntait le R.N. 10, pour atteindre, vers 16h30, la préfecture de région. C'est dans un concert de klaxons que les véhicules envahissaient rapidement la place de la Préfecture de Poitiers, où un service d'ordre canalisait les voitures sur près de la moitié de la place. Rapidement, il fut nécessaire de neutraliser le sens giratoire, pour éviter l'engorgement de la circulation.
Echarpes en bandoulières
Se regroupant dans la cour de la préfecture de région, les Charentais élus mettaient leurs écharpes et sous la conduite de MM. Guy Pascaud, président du Conseil général, Marcilhacy, sénateur, Rethoret, Alloncle et Lafond (remplaçant de M. Felix Gaillard), députés, pénétraient dans les salons de la préfecture, où chaises et micros avaient été mis à leur disposition. M. Inizan, directeur de cabinet, qui les recevait, alertait alors le préfet de région, M. Vochel.
Des hauts-parleurs dans les salons
D'emblée, M. Guy Pascaud, au nom du Conseil général de la Charente, expliquait au préfet les motifs de cette montée sur Poitiers. "Il faut que vous sachiez que la population charentaise est ulcérée par cette décision qui touche le tracé de l'A-10. Il s'agit d'une voie internationale. C'est donc au gouvernement de décider et voilà que l'on interroge une instance régionale". En lisant la motion, le président du Conseil général appuya, en termes fermes les propos contenus dans ce texte.
(A suivre :les Charentais menacent!)
Centre Presse, Mercredi 13 Janvier 1971
*Note de PPP: COmmision de Développement Economique Régional.
La Une de Charlie Hebdo, Jeudi 27 Novembre 1975.
Une mauvaise image de Juan-Carlos? A posteriori, difficile de comprendre de nos jours, toutefois, il était pas évidement de voir en Juan-Carlos le bâtisseur de la démocratie espagnole.
Le Général Franco? Pour moi, c'est un exemple vivant"
Satellite, TF1, 6 Novembre 1975
La proclamation aux Cortes de Juan-Carlos le 22 Novembre 1975
Centre Presse, première quinzaine de Mai 2009.
RADIO OLD SCHOOL
Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres
perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 (1972)