Quelques part à Berlin, chez un marchand, Vendredi 2 Août 2013.
En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!
Quelques part à Berlin, chez un marchand, Vendredi 2 Août 2013.
Une heure pour fumer 20 clopes : le vainqueur s'est imposé en 42 minutes, soit une cigarette grillée en moins de 2'15" en moyenne!
Il a gagné quoi le vainqueur, en plus de son cancer: un paquet de clopes?
LE MONDE | 09.10.2013 à 12h31
C'est un document d'histoire, une part oubliée de notre mémoire, un témoignage sobre et saisissant que l'ancien garde des sceaux Robert Badinter a confié au Monde. Il s'agit du "procès-verbal" intime de la dernière exécution capitale en France. Le 9 septembre 1977, Hamida Djandoubi, manutentionnaire tunisien coupable du meurtre de sa compagne, Elisabeth Bousquet, est guillotiné à la prison des Baumettes de Marseille. Juste après l'exécution, la doyenne des juges d'instruction de la ville, Monique Mabelly (1924-2012), commise d'office pour y assister, consigne par écrit ce qu'elle a vu et ressenti.
Trois pages sobres et retenues mais aussi d'effroi et de colère contenue pour décrire les dernières minutes d'Hamida Djandoubi. De la cellule où l'on vient chercher le condamné jusqu'à l'endroit où il sera guillotiné, l'auteur décrit avec précision les circonvolutions autour de la dernière cigarette, les vaines tentatives pour retarder le moment fatal, le couperet qui fend le corps en deux.
Quelques lignes écrites au retour d'une exécution qui suscite en elle "une révolte froide" afin de témoigner. Monique Mabelly léguera dix ans plus tard ce manuscrit à son fils, Rémy Ottaviano, qui l'a remis il y a quelques semaines à Robert Badinter.
Le 9 septembre 1977.
Exécution capitale de Djandoubi, sujet tunisien.
A 15 heures, Monsieur le Président R... me fait savoir que je suis désignée pour y assister.
Réaction de révolte, mais je ne peux pas m'y soustraire. Je suis habitée par cette pensée toute l'après-midi. Mon rôle consisterait, éventuellement, à recevoir les déclarations du condamné.
A 19 heures, je vais au cinéma avec B .et B. B., puis nous allons casse-croûter chez elle et regardons le film du Ciné-Club jusqu'à 1 heure. Je rentre chez moi ; je bricole, puis je m'allonge sur mon lit. Monsieur B. L. me téléphone à 3 heures et quart, comme je le lui ai demandé. Je me prépare. Une voiture de police vient me chercher à 4 heures et quart. Pendant le trajet, nous ne prononçons pas un mot.
Arrivée aux Baumettes. Tout le monde est là. L'avocat général arrive le dernier. Le cortège se forme. Une vingtaine (ou une trentaine ?) de gardiens, les "personnalités". Tout le long du parcours, des couvertures brunes sont étalées sur le sol pour étouffer le bruit des pas. Sur le parcours, à trois endroits, une table portant une cuvette pleine d'eau et une serviette éponge.
On ouvre la porte de la cellule. J'entends dire que le condamné sommeillait, mais ne dormait pas. On le "prépare". C'est assez long, car il a une jambe artificielle et il faut la lui placer. Nous attendons. Personne ne parle. Ce silence, et la docilité apparente du condamné, soulagent, je crois, les assistants. On n'aurait pas aimé entendre des cris ou des protestations. Le cortège se reforme, et nous refaisons le chemin en sens inverse. Les couvertures, à terre, sont un peu déplacées, et l'attention est moins grande à éviter le bruit des pas.
Le cortège s'arrête auprès d'une des tables. On assied le condamné sur une chaise. Il a les mains entravées derrière le dos par des menottes. Un gardien lui donne une cigarette à bout filtrant. Il commence à fumer sans dire un mot. Il est jeune. Les cheveux très noirs, bien coiffés. Le visage est assez beau, des traits réguliers, mais le teint livide, et des cernes sous les yeux. Il n'a rien d'un débile, ni d'une brute. C'est plutôt un beau garçon. Il fume, et se plaint tout de suite que ses menottes sont trop serrées. Un gardien s'approche et tente de les desserrer. Il se plaint encore. A ce moment, je vois entre les mains du bourreau, qui se tient derrière lui flanqué de ses deux aides, une cordelette.
Pendant un instant, il est question de remplacer les menottes par la cordelette, mais on se contente de lui enlever les menottes, et le bourreau a ce mot horrible et tragique : "Vous voyez, vous êtes libre !..." Ça donne un frisson... Il fume sa cigarette, qui est presque terminée, et on lui en donne une autre. Il a les mains libres et fume lentement. C'est à ce moment que je vois qu'il commence vraiment à réaliser que c'est fini – qu'il ne peut plus échapper –, que c'est là que sa vie, que les instants qui lui restent à vivre dureront tant que durera cette cigarette.
Il demande ses avocats. Me P. et Me G. s'approchent. Il leur parle le plus bas possible, car les deux aides du bourreau l'encadrent de très près, et c'est comme s'ils voulaient lui voler ces derniers moments d'homme en vie. Il donne un papier à Me P. qui le déchire, à sa demande, et une enveloppe à Me G. Il leur parle très peu. Ils sont chacun d'un côté et ne se parlent pas non plus. L'attente se prolonge. Il demande le directeur de la prison et lui pose une question sur le sort de ses affaires.
La deuxième cigarette est terminée. Il s'est déjà passé près d'un quart d'heure. Un gardien, jeune et amical, s'approche avec une bouteille de rhum et un verre. Il demande au condamné s'il veut boire et lui verse un demi-verre. Le condamné commence à boire lentement. Maintenant il a compris que sa vie s'arrêterait quand il aurait fini de boire. Il parle encore un peu avec ses avocats. Il rappelle le gardien qui lui a donné le rhum et lui demande de ramasser les morceaux de papier que Me P. avait déchirés et jetés à terre. Le gardien se baisse, ramasse les morceaux de papier et les donne à Me P. qui les met dans sa poche.
C'est à ce moment que les sentiments commencent à s'entremêler. Cet homme va mourir, il est lucide, il sait qu'il ne peut rien faire d'autre que de retarder la fin de quelques minutes. Et ça devient presque comme un caprice d'enfant qui use de tous les moyens pour retarder l'heure d'aller au lit ! Un enfant qui sait qu'on aura quelques complaisances pour lui, et qui en use. Le condamné continue à boire son verre, lentement, par petites gorgées. Il appelle l'imam qui s'approche et lui parle en arabe. Il répond quelques mots en arabe.
Le verre est presque terminé et, dernière tentative, il demande une autre cigarette, une Gauloise ou une Gitane, car il n'aime pas celles qu'on lui a données. Cette demande est faite calmement, presque avec dignité. Mais le bourreau, qui commence à s'impatienter, s'interpose : "On a déjà été très bienveillants avec lui, très humains, maintenant il faut en finir." A son tour, l'avocat général intervient pour refuser cette cigarette, malgré la demande réitérée du condamné qui ajoute très opportunément : "Ça sera la dernière." Une certaine gêne commence à s'emparer des assistants. Il s'est écoulé environ vingt minutes depuis que le condamné est assis sur sa chaise. Vingt minutes si longues et si courtes ! Tout s'entrechoque.
La demande de cette dernière cigarette redonne sa réalité, son "identité" au temps qui vient de s'écouler. On a été patients, on a attendu vingt minutes debout, alors que le condamné, assis, exprime des désirs qu'on a aussitôt satisfaits. On l'avait laissé maître du contenu de ce temps. C'était sa chose. Maintenant, une autre réalité se substitue à ce temps qui lui était donné. On le lui reprend. La dernière cigarette est refusée, et, pour en finir, on le presse de terminer son verre. Il boit la dernière gorgée. Tend le verre au gardien. Aussitôt, l'un des aides du bourreau sort prestement une paire de ciseaux de la poche de sa veste et commence à découper le col de la chemise bleue du condamné. Le bourreau fait signe que l'échancrure n'est pas assez large. Alors, l'aide donne deux grands coups de ciseaux dans le dos de la chemise et, pour simplifier, dénude tout le haut du dos.
Rapidement (avant de découper le col) on lui a lié les mains derrière le dos avec la cordelette. On met le condamné debout. Les gardiens ouvrent une porte dans le couloir. La guillotine apparaît, face à la porte. Presque sans hésiter, je suis les gardiens qui poussent le condamné et j'entre dans la pièce (ou, peut-être, une cour intérieure ?) où se trouve la "machine". A côté, ouvert, un panier en osier brun. Tout va très vite. Le corps est presque jeté à plat ventre mais, à ce moment-là, je me tourne, non par crainte de "flancher", mais par une sorte de pudeur (je ne trouve pas d'autre mot) instinctive, viscérale.
J'entends un bruit sourd. Je me retourne – du sang, beaucoup de sang, du sang très rouge –, le corps a basculé dans le panier. En une seconde, une vie a été tranchée. L'homme qui parlait, moins d'une minute plus tôt, n'est plus qu'un pyjama bleu dans un panier. Un gardien prend un tuyau d'arrosage. Il faut vite effacer les traces du crime... J'ai une sorte de nausée, que je contrôle. J'ai en moi une révolte froide.
Nous allons dans le bureau où l'avocat général s'affaire puérilement pour mettre en forme le procès-verbal. D.vérifie soigneusement chaque terme. C'est important, un PV d'exécution capitale ! A 5 h 10 je suis chez moi.
J'écris ces lignes. Il est 6 h 10.
Monique Mabelly (Juge d'instruction)
Le complément de PPP: un documentaire de 52 min sur Hamida Djandoubi intitulé "Le dernier Guillotiné" (2011).
"L'EGLISE NE S'ECROULERA PAS SI LES JUPES DES RELIGIEUSES RACCOURCISSENT" écrit-on à Rome
L'Eglise ne sécroulera pas si les jupes des religieuses se font de plus en plus courtes, écrit l'Osservatore della Domenica en réponse à la lettre d'une lectrice qui se disait scandalisée de voir qu'aux Etats-Unis, des religieuses ont abandonné le voile et les jupes longues pour des tailleurs à jupe courte.
Pourquoi faudrait-il se scandaliser, poursuit l'hebdomadaire, de voir les religieuses habillées comme toutes les autres femmes. Est-ce l'habit qu fait la religieuse et non quelque chose de plus profond et intime? Et d'ailleurs la modestie est la même pour tous, comme la morale, et si une robe commune est immodeste pour les religieuses, elle l'est aussi pour toutes les autres femmes. Or toutes les femmes du monde, dont notre lectrice, s'habillent, même pour aller à l'église, comme on a l'habitude de le faire aujourd'hui et personne n'y retrouve rien à redire. L'hebdomadaire rappelle enfin que c'est l'Eglise elle-même qui a encouragé les religieuses à simplifier leur tenue. Il ne faut pas, conclut-il, se laisser emprisonner dans des considérations superficielles car le sens de l'Eglise exige un esprit ouvert et généreux.
Centre Presse, Année 1965.
La Nouvelle République, Jeudi 12 Octobre 1989.
La vraie info, c'est qu'il y a eu un Championnat de France du Monopoly, et cela, au moins jusqu'en 2004!
Riposte: oui au Championnat de la Bonne Paye, dans sa première version en Francs!
Depuis 1930, le Monopoly passionne et amuse des familles entières. Pour les milliers d'adeptes qui se réunissent régulièrement autour de ce jeu, un championnat du monde a été crée en 1975 et permet aux meilleurs joueurs de s'affronter. Mais avant d'en arriver à cette phase finale qui a lieu tous les deux ans, des épreuves éliminatoires se déroulent dans chaque région pour conduire vers le Championnat de France. Celui-ci aura lieu le samedi 24 novembre au Parc Floral de Paris.
Pour le Poitou-Charentes, les concurrents se sont affrontés dimanche au Novotel, grâce à l'organisation sur place de la Ludothèque poitevine, et sous l'oeil attentif des arbitres du PLM St-Jacques. Entre le rue de la Paix, les Champs-Elysées ou l'avenu Foch, les "propriétaires" poitevins (ils étaient 22) ont fait des affaires pendant plus de quatre heures.Les meilleurs: Christian Rigal de Migné (pour les plus de 18 ans) et Nadia Bernier, 12 ans (en catégorie junior), du Foyer de l'enfance de Poitiers, représenteront notre région samedi prochain à Paris. Nous leurs adressons tous nos voeux de réussite.
Centre Presse, mi-novembre 1979.
Pour aller plus loin; un article du Monde (via AFP) du 23 Octobre 2009, concernant le champion du monde de Monopoly (compétition qui se déroule à Las Végas), un Norvégien alors âgé de 19 ans, Bjorn Halvard Knappskod.
L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1989 CONFIEE "PROVISOIREMENT" A LA FRANCE
Paris: La France organisera, selon toute probabilité, l'exposition universelle de 1989 qui célèbrera le bicentenaire de la révolution française.
La décision, prise jeudi par le Bureau International des Expositions (BIE) de confier "provisoirement" à la France cette exposition, ne sera définitive que le 8 décembre.
Une autre exposition universelle se tiendra d'autre part en 1992, soit à Chicago (Etats-Unis), soit à Séville, pour le cinquième centenaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb, précise-t-on de même source.
Les représentants des trente-cinq pays membres du BIE, qui se sont réunis à Paris, ont retenu le projet français commémorant la révolution de 1789 - "Les chemins de la liberté, projet pour le troisième millénaire" - considéré comme extrêmement satisfaisant.
La décision définitive sera prise lors de la prochaine réunion du conseil d'administration du BIE, le 8 décembre à Paris, un délai de quatre mois étant nécessaire pour laisser à un autre pays la possibilité de poser sa candidature pour la même date. On estime toutefois, du côté français, que cette attribution "provisoire" équivaut en fait à un choix définitif en faveur de la France.
Paris était en compétition avec les villes de Chicago, et de Séville, toutes deux candidates pour organiser une exposition la même année et sur le même thème: la charte du Bureau International des Expositions.
Centre Presse, Fin Juin 1982.
Personnalité, fonction : MAUROY Pierre.
FRANCE. Premier ministre
L'exposition universelle de 1989.
- Le Premier ministre a présenté au conseil des ministres le projet de loi relatif à l'Exposition universelle, qui se tiendra à Paris en 1989.
- En prenant, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française, l'initiative de cette manifestation exceptionnelle, intitulée "Les chemins de la liberté, projet pour le troisième millénaire", la France invite les Nations à affirmer l'actualité des idéaux de liberté et de solidarité, à répondre aux attentes de la jeunesse, à ouvrir des voies vers l'avenir.
- La réussite d'un tel projet appelle la plus large mobilisation des imaginations et des forces vives du pays.
- Le projet de loi définit l'organisation nécessairre à la préparation de l'Exposition, conformément à la convention de 1928 relative aux expositions internationales.
- Un commissaire général de l'Exposition, placé sous l'autorité du Premier ministre, représentera le Gouvernement français. Il sera responsable de l'ensemble de l'Exposition. Un établ issement public national, créé spécialement à cet effet, assurera l'organisation et la réalisation de l'Exposition. Son conseil d'administration, dont le président sera nommé par décret, comprendra des représentants de l'Etat, de la ville de Paris et de la région Ile-de-France.
- Le projet de loi prévoit, notamment dans le domaine de l'urbanisme, les règles particulières nécessaires à la réalisation, dans des délais très stricts, de ce projet exceptionnel. Ces règles respectent l'esprit de décentralisation qui anime le Gouvernement et traduisent la volonté de l'Etat d'associer étroitement les collectivités territoriales concernées à la définition et à la mise en oeuvre de ce grand projet d'intérêt national.
Pris sur discours.vie-publique.fr
L'abandon du projet de 1989
Légende:
La bourse de Paris est devenue la plus moderne d'Europe, car le nouveau marché de l'or et des monnaies étrangères qui s'est installé dans un sous-sol de 600m carrés est doté d'un calculateur ultra-rapide permettant des cotations électroniques pratiquement instantanées grâce à un système de télévision en circuit fermé. Dans la corbeille elle-même est placé un pupitre télécommandant le tableau automatique.
Centre Presse 1965.
RADIO OLD SCHOOL
Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres
perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 (1972)