Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : PourquoiPasPoitiers
  • : PPP, le blog intégral: tout sur tout et un peu plus que tout, d'avant-hier, d'hier, d'aujourd'hui et peut-être de demain!
  • Contact

Spirit of the 1970's

Sunglasses-Cigare-cravate-et-gilet.JPG
Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
"Je m'intéresse au passé
car c'est là que j'aurais aimé vivre."
1930961_30625904006_410_n.jpg

Le Pourquoipaspédia

Sachez que...

http://img40.xooimage.com/files/6/e/8/logopb86-1176646.png

En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!

 

Les Dossiers D'antan...

21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 07:52
La partie ouest de l'Arc de Triomphe de la Piazza della Repubblica de Firenze.

La partie ouest de l'Arc de Triomphe de la Piazza della Repubblica de Firenze.

Fin de journée printanière sur l'Arno et Firenze.

Fin de journée printanière sur l'Arno et Firenze.

Souvenirs de vacances en Italie : Firenze (partie V)
Souvenirs de vacances en Italie : Firenze (partie V)
Souvenirs de vacances en Italie : Firenze (partie V)

Petit moment d'autosatisfaction, mais c'est sans aucun doute la photo dont je suis le plus fier de mon périple en Italie. Evidemment, les conditions ne sont pas extraordinaires, j'en conviens, mais rien qu'en la regardant, je retrouve la douceur florentine de cette soirée. L'Arno, si calme donne aux ponts, ainsi qu'aux habitations, un agréable relfet, renforcé par les éclairages publics. Enfin, ce n'est pas encore la nuit noire, et l'on est ici dans la transition entre la beauté d'une journée en Toscane et la douceur de la nuit. Peut-être n'aurais-je jamais l'occasion d'y retourner, mais je voulais partager cette délicieuse sensation avec vous.

Firenze, Mardi 24 Avril 2014, vers 20h35.

Partager cet article
Repost0
20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 12:30

France 3 Poitou-Charentes, Dimanche 19 Avril 2015.

Partager cet article
Repost0
18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 08:46
L'Hermione dans sa forme de radoub à Rochefort en Juillet 2012.

L'Hermione dans sa forme de radoub à Rochefort en Juillet 2012.

C'est avec une trés vive émotion que je vais voir le départ de l'Hermione. En tant que Rochefortais, je me rappelle des débuts, dans les années 196-1997, quand il fallait nettoyer la forme de radoub pleine de vase, quand le bateau était sous une structure métallique dans la mesure où il ne ressemblait qu'à un squelette.

Et puis les années ont passées, les touristes, les télés ont défilées, et enfin le grand jour est arrivée: l'Hermione du XXIème siècle va désormais valider son billet pour l'Histoire!

Souhaitons lui une belle et longue vie, en espérant qu'elle dure plus longtemps que son illustre ancêtre (mise à l'eau en 1779, coulé au large du Croisic à la suite d'une erreur de manoeuvre en 1793).

GLOIRE A L'HERMIONE!

Partager cet article
Repost0
17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 11:32
Poitiers , une cité qui doit mieux profiter de ses atouts géographiques

Poitiers, carrefour en Europe

Le lancement des travaux dans le secteur de la gare, Janvier 2006.

Le lancement des travaux dans le secteur de la gare, Janvier 2006.

La ligne à grande vitesse prolongée vers l'Espagne, une gare multimodale, un pôle d'activités tourné vers le transport: Poitiers doit jouer davantage encore ses atouts géographiques.

 

Une information est tombée eudi qui n'a tien d'anodin: le grand public est invité à donner son point de vue sur le prolongement de la ligne TGV au sud de Bordeaux en direction du Pays basque puis de Madrid. Cela ne concerne pas seulement les Aquitains. Le Poitou-Charentes, et tout particulièrement Poitiers vont se trouver sur un intinéraire de la même importance que les TGV Est ou Méditerranée.

Une fois achevée (sans doute pas avant 2020), la future ligne placera notre région à deux heures de l'Espagne.

 

Une position géographique que beaucoup nous envient

 

Un autre prolongement vers Toulouse (et éventuellement Narbonne) ouvrira des perspectives vers Midi-Pyrénées et la Méditerranée. Là, le débat public a eu lieu et les études devraient être lancées avant la fin de la décennie.

Reste un obstacle: financier. Et une difficulté: l'indemnisation correcte et immédiate des riverains. Sur le premier point, l'appel à des capitaux privés devraient apporter un élément de réponse.

Concernant le second, l'Etat, les collectivités locales et Réseau Ferré de France ont l'obligation morale d'acheter les propriétés. Sans attendre sept ou huit ans que les expropriations soient lancées. L'obligation aussi de ne pas rester sourds à une prise en compte des nuisance au-delà des 25 mètres aujourd'hui retenus et qui semblent bien ridicules.

L'enjeu est de taille: placer Poitiers sur un itinéraire que beaucoup d'autres villes nous envient. Limoges, pour ne citer qu'elle, se trouve aujourd'hui à l'écart des axes de déplacement. Le "Capitole", ce train à grande vitesse des années 1970, fait aujourd'hui figure d'antiquité. Toulouse-Paris passe désormais par Bordeaux et...Poitiers. Un espoir; une ligne TGV Poitiers-Limoges qui placerait le Limousin à 2h30 de la capitale et Poitiers sur un noeud ferroviaire. Poitiers qui se trouve également, depuis plusieurs années déjà, sur l'itinéraire vers Lille, l'Angleterre et l'Europe du Nord en contournant Paris par l'aéroport Charles-de-Gaulle!

En revanche, côté routes, la capitale du Poitou-Charentes se trouve plutôt à la traîne. Ce n'est pas à Poitiers, mais à Niort que l'A10 se raccorde à Nantes (par l'A83). Avec un système de cinq échangeurs autour de la ville chef-lieu des Deux-Sèvres (60.000 habitants)!

 

Autoroutes à la traîne

 

Il ne reste plus qu'à espérer un barreau A10-A20 au plus près de la Vienne de manière à ouvrir les échanges vers Clermont-Ferrand et le réseau autoroutier de l'Europe centrale et de l'Italie du nord.

Sans attendre, la communauté d'agglomération de Poitiers vient (enfin!) de se donner les moyens d'attirer sur son territoire les entreprises de transport qui utilisent aujourd'hui l'A10, mais sans s'arrêter sur son territoire. Un pôle logistique est lancé à Migné-Auxances. Première implantation: le futur centre de tri de La Poste.

Une trentaine d'hectares vont être proposés à la vente sur la zone Saint-Nicolas, en bordure de la RN147 dont on attend qu'elle soit totalement portée à quatre voies.

Une autre attente devrait se concrétiser ce mois-ci: l'ouverture du chantier de la gare multimodale. De manière à faciliter les échanges et l'accueil des entreprises dans le coeur même de la ville de Poitiers.

Jean-Jacques BOISSONNEAU

La Nouvelle République, Première quinzaine de Janvier 2006.

Partager cet article
Repost0
16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 10:10
Liban : pour que le passé ne redevienne le présent , l'impératif devoir de mémoire
Liban : pour que le passé ne redevienne le présent , l'impératif devoir de mémoire
In(car)né, avec fureur de vivre
L’édito
14/04/2015
 

Certes, le canon s'est tu depuis vingt-cinq ans.
Mais si les rangées de missiles ont disparu, la même haine vicieuse, identitaire, abandonnant ses oripeaux, continue de semer la destruction, avec la même ferveur que les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse.
Certes, les barricades de naguère sont redevenues ces lieux de passage, neutres, banals, quelconques, où l'on ne sent plus cette implacable non-odeur incolore de mort flottant au-dessus des vivants comme un chasseur prêt à s'abattre sur sa proie.
Cependant, à leur place, de nouveaux murs – voire de véritables murailles – se sont érigés, plus solides, et, signe des temps, virtuels. Ces nouveaux camps de concentration enracinés dans les esprits, il faudra beaucoup plus que des armées de bulldozers, des bataillons de pelleteuses, des cohortes de grues et surtout des hordes de slogans, pour en venir à bout ; beaucoup d'amour, sans doute. Et c'est là un défi que seule une jeunesse délivrée des préjugés prêt-à-porter, et suffisamment courageuse pour oser venir à bout d'abord de ses propres démons afin de saisir ensuite à bras-le-corps ceux de la société, est capable de relever. Après tout, comme disait le poète, l'amour n'est-il pas le seul engin de survie ?
Il y a donc cette haine, farouche, féroce, vorace, impénétrable.
Mais il y a aussi cet appel irrésistible, sournois et séducteur, de la mort.
Comment expliquer que vingt-cinq ans après la fin de la guerre, une nouvelle génération, dont le Liban a tant besoin pour panser ses plaies en profondeur, se guérir de ses traumatismes et s'extirper une fois pour toutes des limbes pour que son cœur se remette à battre de nouveau au rythme du monde, soit encore sacrifiée sur l'autel des discours démagogiques, des ambitions mégalomanes et des rêves expansionnistes de certains, ou des modèles répulsifs et abominables d'autres – tous animés par le fantasme majoritaire ? Comment empêcher une autre forme de dissolution, qui consiste à se replier sur soi et s'entourer d'oubli et de médiocrité, pour mieux réussir sa mort en minoritaire, dans un suicide à peine masqué ?
Près de quinze ans après sa disparition, l'imam Mohammad Mahdi Chamseddine n'aura jamais été aussi prophétique : il est temps d'en finir une fois pour toutes avec les rivalités mimétiques et la course à la toute-puissance, animée par le fantasme imbécile, toujours fortement présent mais plus que jamais insidieux, de la supériorité numérique.
Seul le devoir de mémoire, orienté sur une culture de vie et, au-delà, de vivre-ensemble et de paix, est capable de conjurer cette pulsion frénétique d'autodestruction. C'est ce que de nombreuses associations, à commencer par Offre-Joie de l'infatigable Melhem Khalaf, ce fils de l'espérance – mais aussi de nombreux activistes aux efforts herculéens comme Amal Makarem, Lokman Slim, Nizar Saghié, Marie-Claude Souhaid, Justine di Mayo, Lynn Maalouf, Carmen Hassoun Abou-Jaoudé, Liliane Kfoury ou Khalil
Hélou –, ainsi que d'inépuisables intellectuels comme Samir Frangié, avec ses invitations à risquer ce voyage au bout de la violence, tentent de démontrer tous les jours, à travers des actes concrets de dialogue.
S'il faut se souvenir, ce n'est pas uniquement pour reproduire les mêmes schèmes, mais pour empêcher – à travers le savoir, l'incontournable apprentissage de l'histoire – que l'avenir ne soit à l'image du passé, sanglant. L'oubli ouvre en effet la voie royale à l'ignorance, et cette dernière est le fonds de commerce principal de la violence, qu'elle soit physique, grégaire, immédiate ou morale, symbolique, ritualisée, structurée, institutionnalisée.
Quarante ans plus tard, le feu de la mitraille se poursuit, mais les passagers du grand bus national sont fatigués. Il est grand temps qu'ils puissent enfin poursuivre leur périple vivant, ensemble, en paix.

Michel HAJJI GEORGIOU

La Place des Martyrs à Beyrouth vers 1970. Pris sur liban.fr.free

La Place des Martyrs à Beyrouth vers 1970. Pris sur liban.fr.free

La Place des Martyrs à Beyrouth après 3 ans de guerre, en 1978. Pris sur histoiredesforceslibanaises.wordpress.com

La Place des Martyrs à Beyrouth après 3 ans de guerre, en 1978. Pris sur histoiredesforceslibanaises.wordpress.com

Partager cet article
Repost0
15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 08:34
Comment les Français jugeaient le personnel politique en 1977

UN SONDAGE CENTRE-PRESSE - SOFRES

LA POLITIQUE ET LA MORALE

Les Français se font de la classe politique - c'est-à-dire de leurs dirigeants et de leurs élus - une idée tellement pessimiste, tellement désobligeante (et d'ailleurs tellement injuste) que c'est un véritable problème que révèle ce sondage inédit de la SOFRES. La première réponse va en effet causer un choc: il y a plus de Français pour croire la classe politique corrompue qu'il n'y en a pour la croire honête: 38% contre 32%. Certes la marge est étroite, mais cela paraît bien secondaire. L'essentiel c'est qu'une majorité de citoyens - très nette chez les jeunes, les artisans, les commerçants, les employés, les cadres moyens, les ouvriers et à gauche - est sincèrement persuadée de la compromission de ceux qui votent les lois ou qui dirigent les partis politiques. Les circonstances - l'affaire de Broglie par exemple - expliquent, peut-être partiellement ce sombre diagnostic. Il n'empêche que les Français ont donc conservé leur vieux fond de sceptiscisme et de méfiance à l'égard des professionnels de la politique. C'est au moins alarmant.

Qu'ils jugent ensuite que les affaires - c'est-à-dire les industriels, les financiers, les milieux d'argent - exercent une influence plus grande (59%) que modeste (18%) sur la vie politique paraît presque anodin. Il est vrai qu'en régime libéral, par la force des choses, dirigeants économiques et dirigeants politiques exercent les uns sur les autres - car les influences sont symétriques - un certain pouvoir. Personne ne le nie et, à gauche beaucoup s'en indignent ouvertement.

Qu'à côté de cela, les Français estiment en somme que dans l'affaire de Broglie, pour l'instant, police, justice et presse n'ont pas démérité est peut-être consolant: sur ce sujet précis, les Français ne se montrent donc pas manichéens; en ce qui concerne la justice, ils attendent sagement de voir la suite des évènements; en ce qui concerne la police et surtout les journalistes, ils les trouvent plutôt efficaces, et quand ils n'ont pas d'avis, ils préfèrent se taire. Réactions sommes toutes fort mesurées.

Mais qui ne doit pas donner le change: car beaucoup de Français (42% contre 14%) pensent aussi que les écoutes téléphoniques politiques conitnuent à exister, et qu'élus, journalistes ou hauts fonctionnaires en sont victimes. Alors Valéru Giscard d'Estaing pourra observer avec satisfaction que son cas est disjoint, que les Français le créditent largement d'efforts sincères pour moraliser la vie publique.

Il reste qu'en France, les citoyens ont au fond le sentiment que dès que l'on s'approche de la classe politique, le jeu devient biaisé; que les Français ont trop souvent l'impression qu'entre dirigeants on s'épie et on s'achète. Même si dans la réalité les "bavures" sont moins fréquentes et moins importantes qu'ils ne le croient - heureusement - le fait est là: en 1977 la politique reste aux yeux de beaucoup, une activité où l'on ss salit les mains. Et ce sceptiscisme populaire est sûrement un signe de fragilité de la démocratie de notre pays.

Alain DUHAMEL

Comment les Français jugeaient le personnel politique en 1977
Les cinq questions du sondage CENTRE-PRESSE - SOFRES de Janvier 1977.

Les cinq questions du sondage CENTRE-PRESSE - SOFRES de Janvier 1977.

Le mot de la fin pour Bernard Tapie, le 1er Juin 1994 sur France 2(soit 27 jours avant de la levée de son immunité parlementaire), qui aura fait du bien ni à la politique, ni à la morale, ni à quoi que ce soit au final...

Partager cet article
Repost0
14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 08:18
Souvenirs de vacances en Italie : Firenze (partie IV)
Un aspect du Ponto Vecchio sur l'Arno en fin de journée.

Un aspect du Ponto Vecchio sur l'Arno en fin de journée.

L'église de la Piazza Santa Croce.

L'église de la Piazza Santa Croce.

La construction de cette église à débuté à la fin du XIIIème siècle, sur les fondations d'une petite église fondée quelques décennies auparavant.

Plusieurs fois modifiées tout au long de son histoire, sa façade a été finalisée entre 1857 et 1863 sur une idée originale de Niccolo Matas en style néogothique.

Un aspect de la Piazza Santa Corce avec le beffroi du Palazzio Vecchio en perspective.

Un aspect de la Piazza Santa Corce avec le beffroi du Palazzio Vecchio en perspective.

Souvenirs de vacances en Italie : Firenze (partie IV)
Le Duomo de Firenze, mondialement connu.

Le Duomo de Firenze, mondialement connu.

La campanile jouxtant le Duomo sur la Piazza del Duomo.

La campanile jouxtant le Duomo sur la Piazza del Duomo.

Partager cet article
Repost0
13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 08:11
Dessin de Pinter dans L'Orient-Le Jour.

Dessin de Pinter dans L'Orient-Le Jour.

Novembre 1969: application des accords du Caire entre l'armée libanaise et les fedayins palestiniens.

COMPRENDRE. Essayer de comprendre. La tragédie, les tueries...La folie meurtrière défie la froide logique des analystes. Jadis, au Liban, la pétarade des mitraillettes marquaient la fête, la joie. Dix-huit mois durant, on n'a pas tiré en l'air au Liban. Dix-huit mois durant, ce fut l'anti-fête, la fête à l'envers.

Beaucoup de choses ont été écrites sur le drame libanais. Souvent partiales, toujours erronées ou incomplètes. Pour l'homme d'ordre, le Liban a toujours été victime d'un "excès de liberté". Pour l'homme social, le Liban a plié sous le poids de ses "inégalités". Pour l'anticlérical, il faudrait rechercher la racine du mal dans le "fanatisme religieux" des Libanais. Autant d'explications sommaires et pourtant superficielles. L'Histoire retiendra la date du 13 avril 1975 comme début de la guerre des deux ans libanaise. L'analyste se doit de remonter plus loin pour en dégager la genèse.

"Les cinq doigts de la main sont dissemblables. Pourtant, c'est la même main". répétaient les Libanais fiers de leur diversité. Dès l'aube de l'indépendance en 1943, la vie nationale a reposé sur la coexistence de dix-sept communautés religieuses qui se partageaient tâches, postes, honneur et devoirs. Le Pacte National (non-écrit) de 1943 avait réparti les trois premières présidences de l'Etat entre les trois principales communautés maronite, chiite et sunnite. Tout semblait fonctionner sans accroc. C'était cela le "miracle libanais". C'était en fait une illusion. Mortelle. Elle n'aura duré que trois décennies.

En trente ans d'indépendance, les responsables libanais qui se sont succédé au pouvoir n'ont rien fait pour sortir le pays de l'ère du "confessionnalisme". Pour s'assurer une clientèle plus malléable, ils ont même joué constamment sur la fibre confessionnelle. Tout effort de renforcement de l'autorité étatique se heurtait à l'obstructionnisme des féodalités politiques de droite comme de gauche. Les leaders libanais avaient fait l'Etat, non la Nation. Inconscience d'autant plus dangereuse qu'avec le temps, les données de 1943 se sont rapidement modifiées.

Les rapports numériques entre les trois grandes communautés religieuses ont évolué dans un sens favorable aux communautés musulmanes. L'essentiel de la fortune a continué cependant à être groupé entre les mains de la bourgeoisie chrétienne et sunnite, tandis que les masses chiites se voyaient confinées dans une situation de sous-développement. Politiquement, l'Islam libanais qui, à tort ou à raison, se considérait maintenu en marge d'un pouvoir qu'il était supposé partager, a entretenu un sentiment de frustration lequel n'a servi qu'à accentuer la méfiance des chrétiens de moins en moins enclins à céder, même partiellement, ce qu'on a qualifié de "privilèges" et qu'ils n'affirment être que des "garanties". Méfiance réciproque, génératrice potentielle de troubles.

Pour faire exploser ce cocktail, il aurait suffit d'un seul détonateur. Il y en a eu plusieurs.

Le Liban moderne a conservé sa vocation de pays-refuge. Arméniens, Kurdes, Palestiniens, réfugiés de toute sorte des pays voisins...Ses portes sont demeurées grandes ouvertes. Trop grandes pour ses 10000 kilomètres carrés. Dangereusement grandes pour son délicat équilibre interne. Un équilibre malmené puis balayé par plusieurs facteurs externes.

1- L'arrivée en 1948 de 170000 réfugiés palestiniens, devenus en 1975 quelques 450000. Pauvres et démunis d'abord, puis politiquement structurés en organisations armées agissantes, ces Palestiniens ont servi de catalyseur. A leur exemple, les chiites démunis pensèrent s'organiser et s'armer pour faire aboutir leurs revendications. A plus d'une reprise, l'Etat libanais a tenté de freiner le puissance grandissante des Palestiniens, mais il s'est heurté aux manœuvres démagogiques des pays arabes et a dû, à chaque fois, renoncer. Jusqu'à être obligé d'accepter les accords du Caire en 1969 qui consacraient, contre toute logique, une autorité palestinienne supranationale.

Etant donné la faiblesse de l'Etat, la Droite libanaise commença à s'armer. Une Droite d'autant plus méfiante que les chefs palestiniens ne paraissaient pas capables de faire respecter par toutes les organisations les accords conclus.

2- Le matraquage systématique par les Israéliens des localités du Liban-Sud a provoqué un exode massif de paysans chiites vers la capitale et alimenté une violente colère contre l'Etat impuissant, accusé de complicité. Ces réfugiés ont formé autour de Beyrouth une véritable "ceinture rouge", précieux réservoir humain pour la Gauche.

3- Les luttes arabes sur le champ libanais ont achevé de bouleverser le délicat équilibre national. Caisse de résonance des tensions régionales, le Liban s'est trouvé déchiré entre toutes les tendances de l'arabisme. Un arabisme auquel il veut appartenir, mais en sauvegardant son "visage singulier" de lieu de rencontre entre trois civilisations: arabe, occidentale et méditerranéenne. Affaibli par son régime de liberté - dans une région où la démocratie n'est qu'un leurre - le Liban est devenu le champ d'action et d'exécution de tous genre de complots et plans secrets qui ont achevé d'endormir les consciences qui auraient pu avoir encore un quelconque sursaut.

Et un jour, les désirs des uns se sont heurtés aux rêves des autres. Avec entrain, presque dans l'euphorie, le Liban, chefs et peuple, a marché allègrement vers la catastrophe. Les Libanais sont allés à la guerre au pas de la "Dabké", cette danse dont le nom coïncide curieusement avec celui que ce petit peuple donne à la bagarre.

Il y a eu un pas de "Dabké" de trop. Dans ce qu'elle a eu d'héroïque, de noble et de grotesque, la guerre civile libanaise aura été une gigantesque "Dabké" de la mort.

 

Jospeh G. CHAMI, Liban 75-76, Jours de misère, 1977.

 

17 Avril 1975: Pierre Gemayel et les Phalanges (droite chrétienne).

Novembre 1975: Pierre Gemayel et Kamal Joumblatt, leader de la gauche progressiste.

Partager cet article
Repost0

POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
500095 visites.062.JPG

Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

http://images.forum-auto.com/mesimages/518416/vignette81B.jpg

http://images.forum-auto.com/mesimages/64646/80.JPG
http://www.forum-auto.com/uploads/200511/vignet_1133117787_1979.jpg

http://www.forum-auto.com/uploads/200504/vignet_1114629809_78fa.jpg
http://www.forum-auto.com/uploads/200512/vignet_1133556357_77.jpg