La nouvelle présidence de l’Académie d’histoire s’est engagée, le 6 avril, à corriger l’entrée du “général Franco” dans son dictionnaire biographique. Pour Carmen Iglesias, récemment nommée présidente de l’Académie, “il ne fait pas de doute que Franco a été un dictateur”, rapporte le quotidien espagnol El País.

En 2011, une vive polémique était née quand l’Académie avait qualifié le régime de Franco d’“autoritaire” mais de “non totalitaire”. La définition indiquait que Franco avait “mis en place un régime autoritaire, mais pas totalitaire, car les forces politiques qui le soutenaient s’étaient constituées en un mouvement et étaient donc soumises à l’Etat”. De nombreuses voix s’étaient élevées pour qualifier cette définition de “tendancieuse” et “peu rigoureuse”, rapporte le journal espagnol.

Toujours selon El País, la définition révisée devrait être disponible en ligne d’ici à la fin de l’année.

A l'époque [en 2011], le ministère de la Culture avait fait pression sur l’Académie d’histoire en menaçant de bloquer les subventions ; celle-ci avait alors décidé de créer une commission spéciale pour corriger les définitions, non seulement celle du caudillo, mais aussi celles d’autres personnalités.

“Moderniser l’Académie est l’objectif final de la première femme à prendre les rênes de l’institution”, écrit (la chaîne de radio) La Ser, sur laquelle Carmen Iglesias a rendu publique cette décision de modifier l'entrée du “général Franco”.