3ème victoire de l'année du PB86 après 15 journées de PRO A!
Le maintien redevient possible!
06h00 | Mis à jour 10h47
Par Marc Duthu
Les Palois ont perdu un duel capital dans l'optique du maintien, face à Poitiers. Atones durant trois quarts-temps, notamment en défense, ils se sont mis à jouer beaucoup trop tard. Ils s'inclinent 84 à 85.
Rasheed Wright au Lancer Franc, Poitiers - Pau-Lacq-Orthez, Les Arènes, Samedi 4 Décembre 2010.
Les Palois sont sympas. Pour tous ceux qui avaient manqué le shoot incroyable de Teddy Gipson lors de la victoire contre l'Asvel entre Noël et le Jour de l'An, ils ont joué le remake, hier soir contre Poitiers.Trois secondes à jouer, un point de retard et la remise en jeu au même endroit, le ballon toujours dans les mains du meneur américain et un shoot qui monte droit vers le cercle. Et... le miracle, cette fois, n'aura pas lieu. C'est le propre des miracles de ne pas se répéter. C'est aussi justice que l'équipe qui a le plus désiré la victoire l'emporte et, en l'occurrence, c'était Poitiers.
Quand on dit que les Palois sont sympas, on plaisante, et pourtant, il n'y a pas de quoi. La vérité, c'est qu'on les a trouvés agaçants, irritants et par moments assez irresponsables. Indéfendables en tout cas quand, durant trois quarts-temps, ils refusent de faire le moindre effort en... défense.
50 points encaissés à la pause
Au terme de la première mi-temps, les Poitevins avaient atteint la barre des 50 poins marqués. 50 points ! Dans un match capital pour le maintien ? Mauvaise blague. Mais Poitiers n'avait rien volé, juste montré de la précision puisque la défense paloise avait laissé quantité de shoots ouverts, traîné dans les rotations, accumulé les erreurs. Et de l'autre côté du terrain, la zone de Poitiers, elle, avait plutôt bien fonctionné, laissant les locaux sans solution, d'autant qu'il n'y avait pas Slaven Rimac (gastro) pour apporter sa science du jeu.
Mené depuis le début (14-18, 25-36), Pau s'était remis dans le sens de la marche un moment, derrière un contre mahousse d'Elonu sur Badiane, un tir primé de Ray et un panier de Gipson (38-42). Derrière ? La calamité : un tir ouvert pour Guillard, un triple de Fournier avec la faute de Mendy, un rebond oublié dont profite Grant et revoilà les Palois à - 14 (55-69). Puis bientôt à - 16 (55-71, 31e).
Gipson ne l'a pas refait
Et là, la rédemption subite de l'Elan. Pourquoi ? On ne sait pas. Comment ? Ça, ce fut clair : une défense qui montre enfin de l'agressivité, une attaque plus en rythme (ça va généralement de pair) et l'adresse retrouvée. Après deux tirs à trois points de Florian Lesca et sept points consécutifs d'Allan Ray, il n'y a plus que de deux points d'écart (77-79, 37e). Pau égalise par Gipson, sur la ligne des lancers. Marquis, en force, répond à Fournier, en souplesse (81-81). L'Élan y croit vraiment quand Grant gâche deux lancers à 17 secondes du buzzer. Mais Elonu fait à peine mieux (84-83) et commet une faute bête à 3 secondes de la fin qui envoie Fournier sur la ligne (84-85). Tout est en place pour vivre le remake de l'Asvel. Sauf que Fournier à déjà vu le film et ferme la main gauche de Gipson dont le tir, trop lointain, échoue sur le cercle.