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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
"Je m'intéresse au passé
car c'est là que j'aurais aimé vivre."
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Le Pourquoipaspédia

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En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!

 

Les Dossiers D'antan...

29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 08:53

Logo Centre Presse 1982Guerre aux cheveux longs au Chili

 

SANTIAGO DU CHILI - La junte militaire chilienne a déclaré la guerre aux cheveux longs et aux vêtements "extravagants".

Les forces de l'ordre de la région de Temuco dans le sud du pays, ont reçu l'instruction d'arrêter tout individu portant "des cheveux longs, une barbe négligée, des vêtements extravagants, ou des sacs à dos style hippie". Le journal de Santiago "La Tercera" croit savoir que ces mesures font partie d'un vaste plan élaboré par le nouveau gouvernement chilien afin d'"assainir" le moral de la jeunesse.

 

Centre Presse, Fin Janvier 1974.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 08:04

Alors que l'on vient tout juste de "célébrer" ou plutôt devrait-on plus justement dire de "commémorer" la libération du camp d'extermination d'Auschwitz (Oswiecim en polonais) par les troupes soviétiques le 27 Janvier 1945, la mémoire collective aurait tendance à oublier trois choses.

Primo: que de nombreux camps de concentration en Allemagne étaient encore en activité, et nombre d'entre eux le restèrent jusqu'au mois d'avril 1945, soit jusqu'à quelques semaines de la capitulation du IIIeme Reich. On peut citer les "plus connus" comme Dachau, Buchenwald, Bergen-Belsen, Mauthausen, Sachsenhausen ou encore Ravensbrück.

Secundo: que les prisonniers (politiques, Juifs, homosexuels, Tziganes et autres) étaient soumis à des régimes d'autant plus terribles dans des travaux forcés, la main d'oeuvre venant à manquer pour pallier le départ des hommes en âge de travailler qui devaient servir sur les fronts de guerre, orientaux et occidentaux.

Tertio: que l'évacuation des camps, au fur et à mesure que les Alliés avançaient, et non simplement leur abandon, engendraient des parcours à pied, surnommés 'marches de la mort".

En effet, pour les nazis, la fuite avec abandon des prisonniers pouvait poser trois problèmes:

- laisser des témoins de leurs barbaries pouvant ainsi narrer au monde entier ce qu'ils s'y passaient. Ce n'est pas pour rien que les fours crématoires et autres chambres à gaz devaient être détruits lors des évacuation des camps.

- se priver d'atouts dans d'éventuelles négociations avec les alliés. Pour de nombreux nazis "pragmatiques", il fallait à tout prix chercher à gagner du temps avec le secret espoir de rompre "l'alliance contre-nature des occidentaux avec les Soviétiques". En plus de permettre d'ouvrir des négociations officieuses, l'idée était de se servir d'otages, en fait surtout des Juifs, pour réclamer soit de l'argent, soit des denrées diverses et variées dont le Reich venait à manquer, quand d'autres, persuadés que la guerre serait perdue, essayer de redorer leur blason en préparant l'avenir. Himmler a pris lui-même l'initiative de faire mener par des émissaires. Mais quand l'information est remontée à Hitler, celui-ci entre dans l'une de ses nombreuses colères noires et les négociations s'interrompent. Sans que les sévices, la torture ou la traque des Juifs se soient véritablement arrêtés. Quelques milliers de Juifs ont pu être sauvés.

-renoncer à ses convictions. Dans l'Allemagne de la fin 1944 - début 1945, se sont les partisans d'une ligne extrême, du sommet aux bases des pouvoirs étatiques et politiques qui sont aux commandes. Alors que pour certains la guerre sera perdue et l'Allemagne détruite, le "vaisseau nazi" doit couler en emportant le plus de victimes avec lui tandis que pour d'autres, il faut poursuivre la "purification" du Reich en attendant que le vent tourne, beaucoup croyant dur comme fer à la parole du Führer et à ses armes miracles tant évoquées au cours de l'année 1944. Exploitation ou extermination: c'est le dilemme permanent de la politique nazie.

Les camps sont vidés. Les "marches de la mort" débutent, soit pour regrouper les prisonniers directement dans d'autres camps, soit pour les acheminer vers des gares et user des chemins de fer encore en usage pour les transférer ailleurs. On remarquera l'étonnante priorité qu'ont donné les nazis pour user des trains non pas pour les soldats, mais pour les prisonniers.

 

Détenus du camp de Dachau pendant une marche de la mort.
En janvier 1945, l’armée russe avance de plus en plus. Les nazis sont inquiets et commencent l’évacuation d’Auschwitz. Tous détenus pouvant encore marcher -et, parmi eux, Peter van Pels- sont contraints de partir. C’est l’hiver. Ces marches sont appelées « marches de la mort » car les détenus meurent en grand nombre, d’épuisement ou assassinés par les SS. Après un voyage redoutable, Peter van Pels arrive au camp de concentration de Mauthausen (Autriche), le 25 janvier 1945. Il y meurt le 5 mai 1945.
Pris sur le site annefrankguide.net

 

Ces marches se déroulent en hiver. Les prisonniers doivent marcher en rang, la plupart dans des conditions vestimentaires précaires (un pyjama, une paire de chaussures), par des températures le plus souvent négative, et surtout sans faiblir, sans parler. Quiconque est surpris à traîner, à être chancelant en vient à subir des coups de crosse, ou à être directement abattus, le tout surveillé par des SS, des militaires, mais aussi par la suite, par des membres du Volksturm, des membres du parti ou par de simples habitants. Dans la mesure du possible, les localités sont évitées. Mais quand elles sont traversées, ces colonnes subissent les regards honteux, enragés, outrés des habitants, qui parfois, il faut le signaler, ont essayé de faire preuve "d'humanité" en donnant à des prisonniers de la nourriture, ou même de l'eau.

Selon l'universitaire Daniel Blatman, environ 250.000 personnes sont mortes au cours de ces "marches de la mort" entre janvier 1945 et la fin des combats quatre mois plus tard. Méconnues dans la mesure où elles ont fait moins de victimes que les camps d'extermination, mais aussi parce qu'il n'y pas de lieux de "sanctuaires", vu que les victimes ont été abbatues sur les bords des routes, entre autres, elles furent un autre symbole de la barbarie nazie. Que nous avons le devoir de ne pas oublier.

 

Témoignage de Simone Veil

 

Témoignage de Henri Krasucki

 

France 2, journal de 20h présenté par Bruno Masure, Mercredi 25 Janvier 1995.

 

Pour conclure, cet extrait de l'ouvrage magistral de Ian Kershaw "La Fin".

"Ce serait trop demander que de chercher une cohérence dans la politique nazie au cours de ces dernières semaines, fût-ce dans la tuerie de populations sans défense, activité dans laquelle excellait le régime. Dans tous les cas, la rapide progression soviétique à l'est, où se situaient quelques-uns des camps les plus importants, fit que les chefs SS locaux prirent généralement leurs décisions "sur le terrain", dans la plus grande précipitation et de manière souvent chaotique. Souvent, ils manquaient d'objectifs clairs, en dehors de la nécéssité d'évacuer le camp sans délai et d'empêcher l'ennemi de prendre des prisonniers vivants. Le massacre d'un grand nombre de détenus à la dernière minute, alors que les gardes se laissaient suprendre par la rapidité de l'avancée soviétique, n'était pas possible. Mais il était formellement exclu de les laisser en vie en attendant l'ennemi (même si tel fut le lot des plus faibles, inaptes à tout transport). Restait la dernière solution: forcer ces détenus affaiblis et amaigris par leur captivité, dépenaillés et sans guère de vivres, à se diriger vers l'ouest, souvent à pied, faute de moyens de transport suffisants, dans le froid, la neige et le vent glacial. Les conséquences furent naturellement meurtrières, mais l'horreur fut plus généralement le fruit d'une improvisation conduite d'après les lignes directrices générales plutôt que de l'exécution d'ordres clairs. Pour les gardes, en tout cas, la hâte des marches, l'exécution et le matraquage des retardataires incapables de suivre le rythme étaient moins dictés par la crainte que les prisonniers ne tombent entre les mains de l'ennemi que par la peur d'être eux-mêmes faits prisonniers."

Ian Kershaw, La Fin, 2011, Seuil, p. 303.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 08:46

Monsieur-Echo-et-affiche-voeux-poitiers--2015.jpg

Centre Presse, Monsieur Echo, Samedi 24 Janvier 2015.

 

Monsier Echo, fin observateur de la vie du Poitou, fait bien entendu à l'article de PPP de la semaine passée concernant l'uchronie de l'affiche municipale  de Poitiers des voeux 2015, réalisée par BadvIsIon Photographies.

Aucun doute ne subsite quant au fait qu'il s'y reprendra à deux fois en observant l'affiche des voeux de la mairie pour l'année 2016.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 08:44

 


 

On choisit ses copains mais rar'ment sa famille
Y'a un gonze mine de rien qu'a marié ma frangine
Depuis c'est mon beau-frère alors y faut faire avec
Mais c'est pas une affaire vu qu'c't'un sacré pauv'mec

Mon beauf mon beauf

Il lui a fait quatre gosses pour toucher les allocs
Lui fait l'coup d'la nuit d'noces dès qu'elle est plus en cloque
Cet espèce de trou-duc' qui a fait dix ans d'légion
Ses mômes il les éduque à grands coups d'ceinturon
Le jour où les cons iront pointer
On l'verra au bureau d'embauche

Mon beauf

Il a des rouflaquettes un costard à carreaux
Des moustaches une casquette et des pompes en croco
Y s'prend pour un vrai mec mais y craint au p'tit jeu
Pour tout dire il est presque à la limite du hors-jeu

Mon beauf mon beauf

A chaque fois qu'y culbute une collègue de bureau
Ou qui va s'faire une pute ce ringard ce blaireau
Y dit qu'c'est pas tromper que c'est juste pour l'hygiène
Mais qu'si ça femme l'imitait il l'assom'rait à coups de beignes
Le jour où les cons s'ront cuisiniers
C'est lui qui préparera les sauces

Mon beauf

Y'a dans sa discothèque tout Richard Clayderman
Y trouve ça super chouette c'est l'Mozart du Walkman
Et pi dans sa R 16 y'a la C.B. tu penses
« 73 la station tête de noeud en fréquence »

Mon beauf mon beauf

Pi bonjour la culture il est 'achment balaise
T'as qu'a voir ses lectures ça casse des barreaux d'chaises
V.S.D Paris-Match et puis Télé 7 jours
Pi bien sûr chaque année y s'offre le prix Goncourt
Le jour où les cons s'ront plus à droite
Y'a p't'être une chance pour qui vote à gauche

Mon beauf

L'adore les animaux l'a un berger allemand
Qui protège ces bibelots son p'tit appartement
Il l'emmène à la chasse flinguer les p'tit oiseaux
Parc'que c'gros dégeulasse y taquine le moineau

Mon beauf

On choisit ses copains mais rar'ment sa famille
Y'a un gonze mine de rien qu'a marié ma frangine
Il est d'vnu mon beauf un beauf à la Cabu
Imbécile et facho mais heureusement cocu
Quand l'soleil brillera que pour les cons
Il aura les oreilles qui chauffent

Mon beauf

 

Album: Le Retour de Gérard Lambert (1981)

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 08:57

Deces-Churchill-24-janvier-1965.JPG

La Une de Centre Presse, Lundi 25 Janvier 1965.

 

DEUX MESSAGES de DE GAULLE

à la Reine

 

Madame,

La France ressent profondément le deuil qui frappe l'Angleterre.

Pour tous, dans mon pays, moi-même, Sir Winston Churchill est et restera toujours celui qui, en dirigeant jusqu'à la victoire l'admirable effort de guerre britannique, contribua puissamment au salut du peuple français et de la liberté du monde.

Dans le drame, il fut le plus grand...

Je prie Votre Majesté d'agréer mes hommages très respectueux et très attristés.

GENERAL DE GAULLE

 

à Lady Churchill

 

Chère Madame,

Du fond du coeur, nous prenons part, ma femme et moi, à la peine profonde qui vous atteint et qui atteint les vôtres, en même temps que l'Angeterre et tous les hommes de coeur du monde entier. En France, la mort de Sir Winston Churchill est ressentie partout avec beaucoup de chagrin.

Pour moi, je vois disparaître en la personne de ce très grand homme, mon compagnon de guerre et mon ami.

Veuillez agréer, Chère Madame, mes hommages très respectueux.

GENERAL DE GAULLE

Les-Churchill-junior.JPG

Compil-photos-Churchill.JPG

Centre Presse, Lundi 25 Janvier 1965.

 

Une biographie de Sir Winston Churchill (1874 - 1965)

 

ORTF, 25 Janvier 1965.


PS: retrouvez dans l'article de la veille la longue agonie physique (et médiatique) du Vieux Lion.

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 08:40

Churchill dans le coma

Légende:

Notre photo dans le titre: le jour de ses 90 ans, le 30 novembre dernier, Winston Chruchill est venu à sa fenêztre saluer les Londoniens. S'il fut un très grand homme d'Etat, Winston Churchill a également un passé de grand militaire et, durant toute la guerre, il dirigea lui-même les opérations des troupes britanniques. Voici ci-contre, le "vieux lion", comme l'avaient surnommé amicalement ses amis, en uniforme de commandant d'aviation, inspectant un régiment d'un oeil critique.

En Une de Centre Presse, Samedi 16 Janvier 1965.

 

La-fin-de-Churchill.JPG

Légende:

L'annonce de la maladie de Sir Winston Churchill a provoqué, en Angleterre, une très vive émotion. C'est ainsi que l'on a pu voir cette image émouvant (ci-contre, à gauche): un marin néo-zélandais, Robert Wilson, 36 ans, priant, à genoux, devant l'entrée de la demeure de Sir Winston, pour la guérison de l'illustre malade. c'est devant cette même porte que, régulièrement, Lord Moran, médecin de Churchill, lit les bulletins de santé (ci-contre, à droite). (A.F.P.)

En Une Centre Presse, Lundi 18 Janvier 1965.

Churchill-s-affaiblit.JPG

Légende:

Visiblement émue, Mary Soames, une des filles de Winston Churchill, quittait le domicile de son père en compagnie de son mari, Christopher Soames, ancien ministre. (A.G.I.P.)

En Une de Centre Presse, Mardi 19 Janvier 1965.

Churchill-combat-la-mort.JPG

Légende:

Pour la seconde fois depuis le début de la maladie de son mari, Lady Churchill a quitté hier soir son domicile pour quelques instants. Elle était très pâle, très triste, mais toujours aussi digne lorsqu'elle monta en voiture. (A.G.I.P.)

En Une de Centre Presse, Mercredi 20 Janvier 1965.

Churchill-lutte.JPG

En Une de Centre Presse, Jeudi 21 Janvier 1965.

Churchill-vers-la-fin.JPG

En Une de Centre Presse, Vendredi 22 Janvier 1965.

8-jours-d-agonie-pour-Churchill.JPG

En Une de Centre Presse, Samedi 23 Janvier 1965.

 

Winston Churchill meurt le Dimanche 24 Janvier 1965 en fin de journée.

On peut imaginer, avec certes mauvais goût, une forme de soulagement dans les salles de rédaction, car il devenait dès lors difficile de faire des gros titres sur le sujet, sachant que tout avait été dit, et même redit.

Imaginons ce que cela a pu être:

Les trois premiers jours:

"Mobilisation générale sur Churchill! Une biographie, des réactions internationales, sa famille, ne nous loupons pas, c'est un grand homme!"

En milieu de semaine:

"On prépare les gros titres, les grands articles, ça va être imminent"

En fin de semaine:

"Bon, il résiste le bougre. Bon, reprend les articles du début de semaine, on fait des petites modifications, et on republie".

A l'attaque du week end:

"Euh...partir ou rester va falloir faire un choix, parce que Churchill il est bien gentil, héroïque dans sa résistance, mais là, on n'a plus grand chose à dire".

Le dimanche à la salle de rédaction:

"Il en est où Churchill? Il est mort?! C'est vrai?! Alors les enfants, on reprend les articles de la semaine passée on refait la Une avec des gros titres sur huit colonnes et on met le paquet!"

Quelques années plus tard, en novembre 1975, s'est déroulée à peu près la même chose, avec l'agonie de Franco. Avec une dizaine de jours entre le début de l'agonie et son décès.

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 08:36

 

Un nouveau décret passoire pour contrôler les écoutes

Ce texte encadre les appétits policiers. Mais une faille juridique menace, et les contrôleurs saturent.

 

Le Père Noël a déposé, le 24 décembre, un drôle de joujou dans les petits souliers des barbouzes et des forces de l'ordre. Ce jour-là est paru au "Journal officiel", sous l'appellation poétique de "décret 2014-1576", un texte censé réussir le grand écart entre sécurité et liberté.

D'un côté, ce décret élargit de façon considérable la possibilité pour les pouvoirs publics de surveiller - hors provédures judiciaires - les utilisateurs des réseaux informatiques et téléphoniques. De l'autre, il entend renforcer les contrôles, défendre les libertés publiques et n'autoriser que les investigations strictement nécessaires à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Mais ce décret et la loi qui va avec sont si mal fagotés que la balance risque fort de pencher du côté des flics, pandores, espions et autres gabelous.

Jusqu'à présent, les ervices de renseignement avaient (en théorie, du moins...) juste le droit de faire identifier par les opérateurs de téléphonie ou d'Internet des numéros de téléphone ou des adresses IP d'ordinateurs. Cette démarche était soumise au contrôle a posteriori et (très) aléatoire de la Commission de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS). Pour obtenir la liste des numéros appelants et appelés (ou fadettes) ou pour réaliser de "vraies" écoutes et accéder au contenu des courriels, barbouzes et contre-espions devaient appliquer (en principe...) des procédures beaucoup plus strictes, placés sous la surveillance de la CNCIS. Et, pour les écoutes proprement dites, l'autorisation était (et reste) soumise à l'approbation écrite du Premier ministre.

En réalité, pour obtenir les fadettes et les données de cnnexion, les flics s'étaient inventé une commode dérivation. Sous prétexte de menace sur les "intérêts fondamentaux" de la nation, ils s'adressaient, au moins jusqu'en 2011, directement, et sans contrôle, aux opérateurs. Désormais, tous les services devront passer par une "personnalité qualifiée", représentant le Premier ministre et seule habilitée à transmettre les demandes aux opérateurs, le tout sous le contrôle de la CNCIS.

 

Policiers sur la brèche

 

 

Premier problème: les services désormais autorisés à utiliser cette procédure sont extrêmement nombreux, au risque de rendre les vérifications très difficiles, voire impossibles. Parmi les nouveaux bénéficiaires figurent la police aux frontières, toutes les sections de recherche de la gendarmerie, la police judiciaire de Paris, la sûreté régionale des transports d'Île-de-France, les espions de la DGSE, le Renseigement militaire, la Direction des douanes, la cellule Tracfin de Bercy, etc.

"Il est vrai que ce décret constitue un saut dans l'inconnu, car nul ne connaît vraiment le volume des demandes présentées", avoue au "Canard" le président de la CNCIS, Jean-Marie Delarue. Avant de se demander si les moyens de contrôle pourront suivre...

Autre souci: le nouvel article L. 246-1 du Code de la sécurité intérieure est rédigé de telle manière qu'il risque d'ouvrir une sacrée brèche dans les libertés individuelles. Le texte laisse aux policiers la possibilité d'accéder à toutes les données enregistrées par les opérateurs. Donc aux mots de passe des internautes. Rien n'empêche des flics mal intentionnés de profiter de ce sésame pour prendre connaissance en loucedé des courriels privés.

Rien, si ce n'est la volonté de la Commission de contrôle et de son président, qui affirme au "Canard" qu'"il n'est pas question d'autoriser" la communication de mots de passe. Mais que se passerait-il avec un autre président? La protection des libertés ne tiendrait-elle qu'à un seul homme?

Ou, peut-être, à la vigilance de la presse? En 2011 et en 2012, juste après la révélation par "Le Canard" et "Le Monde", des consultations illégales de fadettes, les demandes de "données de connexion" présentées par les services anti-terroristes se sont effondrées. Elles ont brutalement chuté de 36%, passant de 45700 à 29300 par an. Sans que la sécurité des Français apparaisse moins bien assurée...

 

Jérôme Canard

La Canard Enchaîné, p.4, Mercredi 7 Janvier 2015, N°4915.

 

Les Grandes Oreilles se branchent aussi sur les ordinateurs

dessin cabu sarkozy hortefeux

Au dernier étage de la Direction centrale du renseignement intérieur, des pirates du contre-espionnage sont à l'écoute… En, toute illégalité, évidemment.

La salle de « lecture » se situe au dixième et dernier étage du 84 rue Villiers à Levallois-Perret... Bien au chaud (ou au frais: il y a la climatisation !), les pirates de la DCRI peuvent se connecter sur n'importe quel ordinateur. Un courriel envoyé ? Un site consulté ? Un article rédigé ? Un simple logiciel espion permet de tout consulter en temps réel. Même une conversation téléphonique - via Internet et le logiciel Skype - est « écoutable », avoue une petite oreille de la DCRI : « Il nous manque juste l’image. » Et l'odeur ?

« Tout cela est très simple, reconnaît l'un de ses collègues officiers formé à l'école de la DST. Il suffit de se connecter sur le flux d’Internet. C'est d'ailleurs moins lourd technologiquement que de procéder à des écoutes téléphoniques. C'est même moins contraignant juridiquement. » Sous-entendu: on peut se passer de l'autorisation de la Commission nationale des interceptions de sécurité (Cnis).


Pourtant, comme les banales écoutes téléphoniques d'antan, la surveillance informatique est soumise aux mêmes règles. Selon un expert, la Cnis a accordé, l'an passé, un peu moins de 5000 interceptions informatiques. Bien moins que pour les écoutes de portables (28 000) ou de téléphones fixes (environ 8 000).

« Mais, reconnaît un hacker de la DCRI, la plupart du temps, on travaille «off», directement avec un opérateur. On lui demande gentiment l'adresse informatique de l'ordinateur à ausculter. Et on se branche... Personne n'en sait rien. »

La technologie - relativement nouvelle - laisse penser aux tenants de la loi qu'elle n'est pas totalement maîtrisée par les pirates. Et aux piratés potentiels que leurs ordinateurs sont inviolables. Un laisser-aller dont les contre-espions profitent...

Cela dit, les barbouzes de la DCRI ou de n'importe quelle officine ont de plus en plus de mal à ouvrir la porte d'un ordinateur. D'abord, parce qu'ils redoutent que leurs intrusions ne soient repérées, surtout lorsque les serveurs informatiques sont protégés, comme c'est le cas dans certains journaux. Ensuite, parce que les pirates ne trouvent pas toujours la clé d'entrée. Les petits malins - journalistes comme terroristes - disposent, en effet, de moyens fort simples d'empêcher toute pénétration abusive. Il leur suffit de chiffrer leurs conversations. Des logiciels de cryptographie qui garantissent confidentialité et intégralité [intégrité ?] des échanges sont disponibles gratuitement sur la Toile. « On finit par y arriver, témoigne un expert de la DCRI. Mais cela peut prendre du temps. » D’où la tentation de certaines officines d'accélérer le mouvement...

Cela explique peut-être pourquoi, ces temps derniers, plusieurs rédactions et domiciles de journalistes ont été « visités ». Ce qui n'empêche pas un grand chef de l’Intérieur de claironner: « Voler un ordi, c'est ridicule... Vous croyez qu'on en a besoin pour savoir ce qu'il y a dedans ? » Merci du tuyau...

Didier Hassoux et Dominique Simonnot

Le Canard enchaîné, Mercredi 24 Novembre 2010.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:55

Comme souvent en début d'année, mais nul n'est infaillible, j'ai pris en photo l'affiche municipale des voeux pour la nouvelle année de Poitiers que voici.

vOEUX-2015-mairie-de-Poitiers.JPG

Sur la forme comme sur le fond, pas grand chose à signaler, si ce n'est que l'on constate que la formule d'intoduction parfois utilisée du "député-maire" (comme en 2009) est remplacée cette année (mais qu'en sera-t-il l'an prochain?) par simplement "Alain CLAEYS", ce qui peut éventuellement être l'expression d'une personnification du voeu plus que de la mise en avant des fonctions du premier magistrat, toujours accompagné par "et le conseil municipal de Poitiers", où les insolents et autres mauvaises langues ne manqueront pas de constater que l'union municipale, du Front de Gauche au Front National a su se réaliser à Poitiers, dans la mesure où pour la première fois, en 2014, l'extrême-droite réussi à occuper un siège dans la structure communale.

Mais regardons de plus près cette photographie.

Poitiers-cite-d-accueil-voeux-pour-2015.JPG

Un beau message. Poitiers, cité d'accueil, avec 136 nationalités représentées de personnes vivant et faisant vivre la ville. La ville de Poitiers, avec son université médiévale, cette belle bourgade de province, véritable carrefour des nations et des cultures. Les cinq continents sont à Poitiers et espérons que chacune de ces personnes contribuent à faire davantage connaître notre cité hors de l'Hexagone.

On remarquera que ce message est d'autant plus fort par rapport aux évènements français du début du mois de janvier. La photo est bien faite. L'effet visuel de loin peut donner l'impression d'être une fleur, et de près, on y voit d'une certaine façon le globe, où malgré tout, personne ne se retrouve véritablement la tête en bas. Bien vu les auteurs du cliché*.

Mais en y regardant de plus près, quelque chose m'a dérangé. Oui, ce tout petit détail, dans le cliché ci-dessous.

futur-espace-commerce-et-logement-poitiers.JPG

Feu le Printemps dont le chantier est déjà achevé! Bon, c'est sûr que le chantier en guise de toile de fond aurait fait tâche, ressemblant de loin à une zone de bombardements.

Car en effet, on pourrait dans quelques années, à juste de titre se demander si le chantier n'était pas fini dès 2014. Mais en regardant bien, on se rend compte que l'effet de lumière est illogique dans la mesure où le soleil est déclinant sur la Place d'Armes (le cliché à été pris en octobre, il se trouve que par le plus grand des hasards je passai par là...) alors que sur le futur bâtiment, ce même soleil semble être à son zénith.

Gageons que pour l'affiche des voeux 2016 il n'y aura pas besoin d'effectuer de "tripatouillage".

cHANTIER-DE-L-ancien-printemps-Poitiers.JPG

Le Chantier de l'ancien Printemps, place d'Armes, Dimanche 4 Janvier 2015.

Les différents clichés de l'affiche municipale des voeux a été photographiée le Jeudi 1er Janvier 2015.

*: complément du 22 janvier 2015. L'affiche a été réalisée par BadvIsIons Photographies. Je dis ça car le crédit photo ne figure pas sur l'affiche: je rends à César ce qui lui appartient.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
500095 visites.062.JPG

Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

http://images.forum-auto.com/mesimages/518416/vignette81B.jpg

http://images.forum-auto.com/mesimages/64646/80.JPG
http://www.forum-auto.com/uploads/200511/vignet_1133117787_1979.jpg

http://www.forum-auto.com/uploads/200504/vignet_1114629809_78fa.jpg
http://www.forum-auto.com/uploads/200512/vignet_1133556357_77.jpg