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Spirit of the 1970's

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Articles, Photographies de Ludovic Bonneaud.
Sur une idée originale de Alexandre Lafréchoux.
"Je m'intéresse au passé
car c'est là que j'aurais aimé vivre."
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Le Pourquoipaspédia

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En Pro A comme en Pro B, PPP soutient eul' PB86!

 

Les Dossiers D'antan...

3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 11:59

L'autocélébration, je l'avoue c'est un peu une forme d'onanisme. Partagé sur la place publique. Mais en même temps, un compte rond, ça se célèbre!

Pour cette année 2015, la huitième de PPP, la première de mon second septennat, on garde le même rythme, avec le dimanche comme jour de repos, histoire de digérer les infos de la semaine, et d'aller faire ses courses.

Des vidéos, des archives, des coups de coeur, des râleries, bref, sur PPP, "Le changement, ce n'est pas maintenant".

Bonne cyber année à vous toutes et tous et cap sur l'article 4000!

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 09:31

Pierre Vertadier, Centre Presse, Mardi 2 Mai 1995, photo d'archive datant des années 1970.


"TOUS UNIS, NOUS REUSSIRONS DANS NOTRE ENTREPRISE DE DEVELOPPEMENT"

déclare M. Vertadier, en présentant ses voeux aux Poitevins

 

Mes chères concitoyennes,

Mes chers convitoyens,

Au seuil de l'année nouvelle, je voudrais respectant la tradition, vous offrir mes voeux et vous remercier du concours que vous n'avez cessé de m'apporter au cours de cette dixième année de travail en commun.

Rappelez-vous c'était en 1965, que vous avez décidé de faire confiance à une nouvelle équipe en lui donnant la mission délicate de transformer Poitiers.

Vous nous demandiez une mutation profonde que nous ne pouvions assumer qu'avec l'aide matérielle et morale de chacune et de chacun d'entre vous.

Il fallait modifier notre propre comportement pour que nous acceptions l'industrialisation avec toutes ses conséquences économiques démographiques et politiques.

Simultanément, l'image de Poitiers, capitale morte au passé prestigieux devait s'estomper pour faire place à la réalité d'une cité accueillante, jeune, pleine de vie et de promesses.

Cette aide ne nous fut jamais refusée et aujourd'hui encore, après dix ans, je me réjouis de constater avec quel intérêt passionné vous suivez nos entreprises en m'apportant, soit oralement, soit par lettre, critiques, remarques et suggestions.

Votre participation, nous tous: conseillers, adjoints maire, nous la souhaitions car nous en avons besoin pour garder une claire vision des buts que nous nous sommes fixés et une juste appréciation des moyens à mettre en oeuvre pour les atteindre.

La vie d'une cité n'est-elle pas à l'image de celle de l'homme une création permanente?

Il ne nous aurait servi à rien d'avoir entrepris avec les communes-soeurs de notre district la grande aventure du développement et de l'aménagement si nous devions arrêter là nos efforts soit parce que nous ressentirions quelques satisfactions mêlées de lassitude devant tant de réalisations, soit parce que nous éprouverions, en cette fin d'année, queques craintes devant un avenir incertain.

Il serait trop long, donc fastidieux, d'énumérer les travaux qu'ensemble nous avons mené à bien. Il vous est d'ailleurs facile de les visiter, même si cetains sont souterrains par nécessité.

Mais toutes ces réalisation, qui ont nécéssité tant de travail et tant de sacrifices, il nous faut les compléter dès demain et dans tous les domaines: urbanisme, voirie, logements, écoles, équipements culturels, sociaux et sportifs, espaces verts, etc...

1974 aura été marquée par la mise en service de nombreux bâtiments, tel que notre prestigieux musée et par la mise en chantier de grands travaux jusqu'au coeur même de Poitiers.

Je m'emploierai à ce que 1975 soit marquée par les mêmes progrès de sorte que tous les Poitevins, quelques soient leur âge, leur situation et leur habitat, en soient les bénéficiaires.

Cependant, les difficultés économiques internationales rejaillissent sur la France et par conséquent sur nous. Je suis personnellement avec anxiété l'évolution de la situation de nos entreprises puisque l'emploi des ouvriers et des employés en dépend.

Des problèmes se sont posés, d'autres se poseront sans doute. Je n'ai pas, seul, la possibilité de les résoudre, mais l'aide de l'Etat, que nous avait promise le Président de la République lorsque, candidat, il nous rendait visite, a déjà été efficace. Elle le serait plus encore si nous devions en avoir à nouveau besoin.

Mais c'est dans la volonté de tous de surmonter leurs propres difficultés que réside notre atout essentiel. Poitiers est lié étroitement à ses voisins du district de la campagne et de la région. J'ai pu m'entretenir avec leurs responsables et j'ai acquis la certitude qu'une volonté commune se crée qui, plus que de conserver nos richesses actuelles, se propose d'en créer de nouvelles. Ainsi, tous unis, nous réussirons dans notre entreprise de développement.

C'est pourquoi, Mes Chères Concitoyennes, Mes Chers Concitoyens, je puis aujourd'hui avec confiance vous présenter mes voeux pour que 1975 vous donne de nombreux motifs de satisfaction pour vous-même, pour votre avenir pour celui de vos familles et de vos enfants.

Je souhaite à tous que la nouvelle année apporte dans vos foyers le bonheur et la santé.

PIERRE VERTADIER

MAIRE DE POITIERS

La Nouvelle République, Mardi 31 Décembre 1974.

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 13:38
Neujahrskonzert Wiener Philharmoniker 2014
"An der schönen blauen Donau" (Johann Strauss II)


 

 

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 16:00

Soldat-japonais-retrouve-dans-la-jungle.JPG

CACHE DANS LA JUNGLE DEPUIS 30 ANS

L'ancien soldat de l'armée japonaise ne désire pas retrouver la civilisation

 

Djakarta, 30 - Teruo Nakamura, l'ancien soldat de l'armée japonaise qui se cachait depuis trente dans la jungle indonésienne, n'est guère disposé à reprendre contact avec le monde civilisé, que ce soit le Japon ou Taiwan (Formose) son pays natal.

Selon l'agence indonésienne Antara, la patrouille qui a découvert le 19 décembre dernier l'ancien soldat de première classe des forces impériales japonaises dans la jungle de l'île de Moritai, au nord de l'archipel des Moluques, s'est bien tardée de révéler que l'homme désirait poursuivre la vie solitaire qu'il menait depuis trente ans. Cependant, l'ancien soldat, identifié sous le nom de Teruo Nakamura, a été transporté de force à l'ambassade du Japon à Djakarta où on lui a signifié qu'il devait quitter l'Indonésie.

Nakamura, 57 ans, n'a pourtant aucun désir de retourner à Taiwan, où sa femme s'est remariée après qu'il eut été porté officiellement disparu, en mars 1945, ou même au Japon, pays où il ne s'est jamais rendu, bien qu'il ait combattu dans les forces japonaises.

 

La Nouvelle République, Mardi 31 Décembre 1974.

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 09:10
Carburant 1974

En Une de Centre Presse, Vendredi 11 Janvier 1974.

Carburant 1974

 

Carburant 1974

 

Saura-t-on combien de milliers de litres d'essence ont été débités hier soir en l'espace de quelques heures? Peu après 19h, lorsque le taux des hausses sur les carburants fut annoncé, c'était la ruée des automobilistes vers les pompes. Tout le monde voulait faire le plein. Un sacré "coup de feu" pour les pompistes. Dans le quartier de la gare, notamment, on a vu de longues files d'attente devant les stations-service, dont un certain nombre furent d'ailleurs très vite fermées, leurs cuves étant sans doute épuisées...à moins que certains gérants aient préféré attendre un lendemain qui chante. Depuis minuit, en tout cas, les nouveaux tarifs sont appliqués et ce sont de substantielles économies - les dernières hélas! -  qu'ont pu faire les conducteurs qui ont eu le réflexe de faire le plein au dernier moment. Ci-contre, le dernier "cadeau" d'un pompiste.

(Photo: J-C PAUL)

Centre Presse, Vendredi 11 Janvier 1974.

 

Les conséquences de l'augmentation brutale des prix du pétrole

  ORTF, 24H à la Une, Vendredi 11 Janvier 1974.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 09:00

 

 

Antenne 2, Vidéomaton, Samedi 29 Décembre 1984.

 

Message personnel: ce message s'adresse à une femme qui a pris un rond-point sur l'avenue du 8 Mai 1945 le matin du 20 Octobre dernier à Poitiers. Quand une personne est engagée sur un giratoire, et qu'elle indique à l'aide de son clignotant qu'elle tourne autour de ce giratoire, et qu'une autre voiture cherche à s'engager dans ce même giratoire, cette dernière freine et laisse le premier véhicule poursuivre son chemin, afin d'éviter un accident. Et quand on grille une priorité sur un giratoire, au moins, on s'excuse. Alors comme disait Thierry Lhermitte, "Madame, vous êtes une grosse conne, et je vous emmerde".

 

PS: je suis sympa, je vous donne un cours d'usage pratique des giratoires. C'est en espagnol, mais le dessin, ça reste universel.

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 10:45

Poitiers 1974 

1974: ANNEE PLACEE SOUS LE SIGNE DE L'INQUIETUDE

L'année 1974 se meurt. Pour les Poitevins, comme pour l'ensemble des cityens de France, cette année 1974 restera celle de l'inquiétude née d'une crise économique due, pour une grande part, à l'inflation du prix du pétrole. Les conséquences ont été lourdes: beaucoup d'entreprises en difficulté, des craints de chômage et un malaise qui se prolonge.

Puisse l'année qui va naître apporter quelque apaisement!

Sur le plan local, l'année 1974 restera dans les annales comme celle de la naissance de la région Poitou-Charentes, de la visite du président Pompidou à Poitiers (la dernière ville visitée par le Chef de l'Etat avant sa mort) et celle des élections présidentielles.

Les Poitevins, abonnés au téléphone, n'oublieront pas plus les avatars qu'ils ont connus avec l'incendie constaté au central Platon.

Sur un plan positif, 1974 aura vu la période d'achèvement des travaux de raccordement de la Pénétrante Est au parking de la place Notre-Dame. C'est là un espoir réel pour une recherche sérieuse de l'amélioration de la circulation à Poitiers. Espérons que bientôt, les travaux prendront fin.

Autre point positif, la fin des travaux (en vue) au Centre Culturel Sainte-Croix qui permettra à Poitiers de confirmer sa vocation de capitale culturelle d'une région qui se veut, et qui est en pleine vitalité.

 

7 JANVIER: LA REGION VOIT LE JOUR

A la préfecture, la région voit le jour le 7 janvier. Il s'agit d'une région nouveau style, car l'idée n'est pas entièrement neuve. M. Lucien Grand, sénateur de Charente-Maritime, et président du conseil général de ce département, est élu président du conseil régional, les vice-présidents étant M. Pascaud, président du conseil général de Charente, M. Trehle, président du conseil général des Deux-Sèvres, et M. Bouloux, sénateur de la Vienne.

M. Georges Chavanes, qui avait été président de la CODER, industriel à La Rochelle, est élu président du comité économique et social, les vice-présidents étant M. Octave Renault (Deux-Sèvres), M. Constant Brisson (Charente-Maritime) et M. Dominique Machet de la Martinière (Vienne). Quelques jours plus tard, le premier budget a été voté.

 

24 JANVIER: Le président Georges Pompidou à Poitiers

Poitiers 1974

Accompagné de M. Marcellin, ministre de l'Intérieur; de M. Guichard, ministre de l'Equipement; de M. Peyrefitte, ministre de la Réforme administrative, et de M. de Lipkowski, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, le président Georges Pompidou est accueilli à Poitiers par M. Vertadier, secrétaire d'Etat à l'Intérieur, maire de Poitiers, et par M. Lucien Vochel, préfet de la région Poitou-Charentes.

Dans l'un des discours prononcés à Poitiers, le président Pompidou demande "deux mois pour adapter la politique aux circonstances". Deux mois et quelques jours plus tard, le président Pompidou meurt à Paris.

Poitiers s'associera au deuil national: le jeudi 4 avril, les cloches sonnent le glas, un message de M. Fontanet, ministre de l'Education nationale, est lu dans les écoles et les salles de spectacles font relâche. Le samedi 6, une cérémonie religieuse est célébrée à la cathédrale.

 

DANS LA NUIT DU 10 AU 11 MARS

PLATON BRULE: 6.000 abonnés privés du téléphone...mais les P.T.T. battront les records pour rétablir la situation

Les Poitevins se souviendront de l'aventure survenue dans la nuit du 10 au 11 mars au central E. 10 plus connu sous le nom de Platon (rien à voir avc le philosophe grec, il s'agit de sigle). Cette nuit-là, Platon brûla et, 6000 abonnés au téléphone de Poitiers et du proche voisinage furent réduits au silence.

Ce central avait été mis en service le 22 juin 1973 et était porteur de belles promesses. Le soir même du sinistre 140 abonnés prioritaires furent raccordés grâce à des moyens d'urgence exceptionnels. 400 autres le furent dans les jours suivants, puis une nouvelle vague de 1500 abonnés.

Il faut signaler l'effort des spécialistes des P.T.T. qui battirent tous les records. On avait prévu un délai de quatre mois pour une remise en ordre totale. En fait, fin avril, tous les abonnés avaient à nouveau la possibilité d'user du téléphone.

 

Poitiers 1974

Le 24 janvier, Poitiers a reçu la visite officielle du président de la République, le 11 mai, c'est le futur président qui vient faire campagne dans la capitale du Poitou. Accompagné de M. Poniatowski, alors ministre de la Santé Publique, le ministre de l'Economie et des Finances Valéry Giscard d'Estaing, sous le chapiteau d'un cirque planté près des Arènes, s'adresse aux Poitevins en tant que candidat à la présidence de la République. Le style de cette réunion est inspiré des campagnes à l'américaine et la foule chante "la victoire en chantant".

Le 19 mai, jour du second tour des élections présidentielles Valéry Giscard d'Estaing obtient 51.78 pour cent des suffrages et François Mitterrand 48.21 pour cent.

 

DEUX ANCIENS PREMIERS MINISTRES A POITIERS

Les deux anciens Premiers ministres du président Pompidou sont venus à Poitiers en 1974. Le 26 avril, dans les salons de Blossac, M. Jacques Chaban-Delmas a exposé le sens de sa candidature à la président de la République; le 10 octobre, M. Pierre Messmer a remis la rosette de la Légion d'Honneur à M. Pierre Vertadier, maire de Poitiers.

Autres personnalités en visite à Poitiers; MM. Jean-Jacques Servan-Schreiber (le 3 mars), François Luchaire (le 12 mai) et Alexandre Sanguinetti (le 24 novembre).

 

Du côté du spectacle: les "Who" les "Pink Floyd" et le cinéma allemand battent les records

Poitiers 1974

Grâce aux Arènes, Poitiers peut recevoir la foule. C'est ainsi qu'à deux reprises, cette année, des records d'affluence ont été battus le 15 février avec les "oeho W" et le 20 juin avec les "Pink Floyd". Dans les deux cas, le cap des 10.000 spectateurs a été dépassé.

C'est plus de 10.000 entrées aussi qu'on a notées lors de la semaine du cinéma allemand (en février).

Côté spectacles, on peut noter aussi la venue de Dalida, de Nicoletta et des Compagnons de la Chanson, à la foire-exposition; de Michel Torr et de Thierry Le Luron à Mousac; d'Yves Lecoq, de Daniel Guichard et de Raymond Devos ainsi que celles de Jacques Martin, de Claude Nougaro, de Frédéric Mey, de Michel Drac et de Marie-José Nat sans oublier Cora Vauclar et Iannis Xenakis et tant d'autres, ni Jean Yanne qui avec ses Chinois a fait escale en gare de Poitiers.

Le théâtre amateur se meurt un peu, mais quelques spectacles ont été donnés cette année à Château-Larcher, à Lencloître, à Marigny-Brizay, à Romagne, à Montmorillon et à Rouillé.

Des misses et un "monsieur"

Au cours de 1974, plusieurs misses ont été élues? Mlle Monique Lacotte, miss Vienne a été élue première dauphine de la reine du Centre-Ouest, Mlle Brigitte Petit également miss Vienne, a été élue dauphine de miss Poitou. Il y a aussi "Monsieur Poitiers 74", M. Raymond Leporse.

 

Poitiers 1974

Sur la route, l'année 1974 aurait pu être une anée calme, ce calme étant la conséquence prévisible de l'augmentation du prix de l'essence et de l'incitation à l'économie. En fait, la densité de circulation a connu un fléchissement de très faible ampleur (un peu plus de 2 pour cent sur le plan national).

Dans la Vienne, la circulation a été marquée par de nombreux bouchons sur le R.N.10 dans sa partie nord à Dangé et à la Tricherie et dans sa partie sud à Couhé-Vérac. C'est ce que nous a dit, preuves à l'appui, le lieutenant Nicolas, responsable de Brigade Motorisée Motocycliste qui sillonne les routes de la Vienne a longueur d'année.

La conséquence a été un grand nombre d'accidents. Selon toute probabilité, le nombre des accidents sera plus faible qu'en 1973 mais les résultats seront plus meurtriers. En 1973, la Gendarmerie Nationale a enregistré 95 morts sur ls routes de la Vienne - non compris les morts dans les agglomérations telles Poitiers et Châtellerault. Ce chiffre est hélas dépassé. Le moment le plus cruel de l'année s'est situé entre le 18 et 22 juillet, on a compté 14 morts sur les routes de la Vienne, depuis de graves accidents ont été signalés tel celui survenu à Virollet, toujours sur la R.N.10, le 25 novembre.

Une fois de plus, on ne peut que recommander aux usgares de la route la plus grande des prudences.

 

La Nouvelle République, Vendredi 27 Décembre 1974.

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 11:17

 

Angoulême et hipster

Une des nombreuses caricatures suscitées par l'affaire d'Angoulême cette semaine. Pris sur Twitter le 28 Décembre 2014.

 

Mercredi, alors que l'Hexagone se préparait à fêter le réveillon de Noël, l'info sortait sur le site de Charente Libre. La municipalité a décidé de mettre des grilles sur les bancs publics pour que les marginaux n'y séjournent plus. Avec installation de ces blocs de fer, la veille de Noël, comme un symbole d'une cruauté extrême des pouvoirs publics à l'encontre des plus démunis. Tollé sur les réseaux sociaux, avec les mêmes mots qui reviennent en boucle :"honte", "dégoût", "scandale",...L'indignation est collective, l'approbation est discrète. On remarquera que ce 25 décembre, le FN est venu au secours de la municipalité. Quel sera le renvoi d'ascenceur de la mairie au parti d'extrême droite?

Le système médiatique s'emballe: presse écrite, télévision et radio font de leur deuxième sujet (priorité à la féerie de Noël) sur Angoulême l'ouverture des "vraies" informations, avec le passage en boucle de l'adjoint à la sécurité envoyé au casse-pipe pour partager la responsabilité de l'acte immonde avec les commerçants de la Place du Champ-de-Mars. Mais la vague est immense, et déjà sur le net s'acumule les appels au boycott du festival de la BD qui se tient dans un mois.

Prenant un prétexte falacieux de"sécurité" en guise de sortie de secours, la mairie, dans la nuit du 25 au 26 décembre retire ses grilles. Des agents mobilisés, de l'argent dépensés inutilement, tout cela pour en revenir au point de départ. L'image de la ville est ternie. La mairie, mauvaise perdante, finira tôt ou tard par revenir à la charge pour retirer ses bancs publics. Fin de l'histoire? Pas du tout.

Cette action est le symbole parfait de l'impuissance publique à lutter contre l'une des plus vieilles pratiques du monde, avec la prostitution, que constitue la mendicité, le vagabondage. Embourbés dans des crises, notre pays accepte peu à peu des pratiques que la morale réprouve. Ces gens, qui sont favorables à l'éloignement forcé des clochards (d'ailleurs, ces gens là ne disent pas clochards, mais soigneusement "précaires" ou "SDF"), sont les mêmes qui vont défendre les valeurs chrétiennes face à la déchristianisation des esprits, ce sont les mêmes qui se seraient battus pour prendre une photo en compagnie de l'abbé Pierre, et ce sont les mêmes qui appellent hypocritement leurs concitoyens à la "solidarité" avec les "plus démunis" les soirs de réveillon de Noël et du jour de l'An, une coupe de champagne à la main.

 

Vrai problème, réponse fausse

 

La municipalité d'Angoulême considère donc ses vagabonds comme des sous-citoyens, que l'on doit déplacer pour ne pas faire du tort à l'image des commerçants. Mais admettons, cette mairie retire les bancs du centre-ville, en espérant ainsi repousser ses "indésirables". Le problème est repoussé dans les quartiers périphériques. Et le dérangement toujours présent. Donc il faudra supprimer encore d'autres bancs, les retirer, les grillager, les rendre désagréables afin de repousser plus loin ces gens. Et une fois rendu au-delà des frontières de la ville, que feront les municpalités adjacentes: recueillir la misère d'Angoulême ou retireront-elles aussi les bancs publics, afin de ne pas déranger les commerçants du coeur de ville, dégageant ainsi les marginaux hors des murs?

Il est clair qu'un mécanisme fou est dès lors enclenché. Mais face à cela, je constate surtout l'absence de réponse des collectivités face aux problèmes que posent la marginalité, d'une société qui cherchent à cacher le miroir de son échec, de masquer une misère que l'on ne veut pas voir, cette misère qui nous gêne, soit pas peur d'y tomber un jour ou l'autre, soit car elle démontre l'abérration totale d'une société où les très riches et les très pauvres sont toujours plus nombreux d'année en année.

Cette misère, c'est l'incarnation de l'impuissance collective, de cette face que l'on veut cacher de notre République, 6ème puissance économique mondiale, qui ne parvient pas à loger et nourrir l'intégralité de sa population, incapable de respecter son ambition d'après, toujours en vigueur dans nos institutions, l'article 10 du préambule de la Constitution de 1946 qui proclame que "Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence".

Une fois le temps de l'indignation passée, les miséreux, les nécessiteux resteront dans leur état, et la seule réponse que l'on sera en mesure d'y apporter sera ce terrible "Mais on n'y peut rien". Telle est la fatalité de l'impuissance de la Nation à laisser la misère s'emparer de ses enfants.

 

Bonus-vidéo: parce qu'avec des gens comme ceux de la majorité municipale d'Angoulême n'aurait pas pu écrire "Les Amoureux des Bancs Publics", une vidéo où Georges Brassens, entre deux morceaux de sa chanson, évoque ces fameux bancs publics, alors en voie de disparition dans les années 1970.

 

Antenne 2, C'est la Vie, 26 Septembre 1977.

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POITIERS

Le 7 Janvier 2015,
PPP a reçu
depuis sa création
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Radio Old School

 RADIO OLD SCHOOL

Une rubrique exclusivement consacrée à de la musique "à l'ancienne" type Disco Soul Funk Electro 1990's et autres perles auditives.
Histoire pour les amateurs de découvrir un genre musical de qualité hélas disparu.
A l'écoute:
 

DEODATO
Skyscrappers
Album:
OS CATEDRATICOS/73 
(1972)

 

 
Le prix du pétrole à New York: 108$13

Pétrol Pop, Jean Yanne & Michel Magne, B.O. de Moi Y'en A Vouloir Des Sous (1972)

Vignette 1985

Vignette auto 1985

Vignette 1983

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http://images.forum-auto.com/mesimages/64646/80.JPG
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